Les attaques contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire se poursuivent. Malheureusement. Hier aux environs de 5h45, des soldats en poste à Pékambly, à la frontière du Liberia, ont été attaqués par des hommes en armes. Ces hommes armés jusqu’aux dents, selon les premiers témoignages, sont venus du Liberia voisin. Une attaque qui a été repoussée par les FRCI. Les ennemis de la Côte d’Ivoire, sont revenus à la charge autour de 10h. Ces derniers ont à nouveau ouvert le feu sur les éléments des FRCI et ont progressé jusqu’au deuxième barrage. C’est alors que les FRCI en poste ont fait appel à d’autres renforts qui sont venus des villes environnantes. Les combats se sont poursuivis jusqu’en milieu d’après-midi, transformant le petit village de Pékambly à un véritable champ de bataille. Le bilan, selon le journal panafricain « Jeune Afrique » fait état d’au moins un mort du côté des FRCI et plusieurs blessés. Mais selon un responsable des FRCI joint au téléphone, l’attaque n’a fait aucun mort et aucun blessé. Les assaillants, après la réplique vigoureuse des soldats en poste à Pékambly, ont battu en retraite sans trop de résistance. Les opérations seraient menées par un ex-FDS dont l’identité n’a pas été indiquée. Comme les attaques précédentes, les miliciens et mercenaires venus de l’autre côté de la frontière ont replié aussitôt après l’attaque. Un peu plus tard dans l’après-midi, les casques bleus de l’Onuci sont venus en renfort en appui des FRCI arrivées de Guiglo, de Duékoué et de Taï pour sécuriser la zone. Selon des ONG humanitaires exerçant sur place, les combats ont créé un déplacement massif des populations environnantes dans les forêts avoisinantes. Le village de Pékambly, très tôt dès les premiers coups de mitraillettes, s’est vidé. La ville de Toulépleu, quant à elle, a saisi d’une panique générale. Certains habitants à l’annonce de l’attaque avaient déjà commencé à quitter la ville. Tandis que d’autres commençaient à fuir de l’autre côté de la frontière. Joint au téléphone hier, le commandant Kouakou Allah, porte-parole du ministère de la Défense, n’a pas voulu faire de commentaire. Il nous a poliment répondu qu’il était en réunion avec le ministre délégué en charge de la Défense, le ministre Paul Koffi Koffi. Mais pour l’heure, après cette énième attaque dans la partie la plus poreuse de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Liberia, l’alerte générale a été donnée et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire appuyées par les Casques bleus de l’ONUCI arrivés avec deux hélicoptères de combat, ont commencé les ratissages dans la zone. Histoire de débusquer les assaillants qui n’ont pas pu traverser l’autre côté de la frontière. Du côté libérien, aux dernières nouvelles, des dispositions sécuritaires ont été également prises pour rechercher les auteurs de cette attaque. Les jours à venir risquent de ne pas être de tout repos pour les apprentis déstabilisateurs basés de l’autre côté du fleuve Cavally.
JCC (Collaboration Rahoul Sainfort)
JCC (Collaboration Rahoul Sainfort)
