Depuis plus de 10 ans, l’Ong Al Muwassat organise «le Ramadan pour les malades». Pour cette édition 2012, nous avons vécu l’évènement au Chu de Yopougon.
Il est isolé dans une pièce. Sur la porte, on peut lire ‘‘salle de chimiothérapie’’. C’est un homme maigre couché sur un lit. Renseignement pris, il souffre d’un cancer du sang. Le malade suit un traitement au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon dans le bâtiment A. Il est 10 h, ce lundi 19 août quand nous faisons connaissance. C’est surtout le jour de l’Aïd el-Fitr. Pendant que dehors, l’heure est aux préparatifs de la fête, ici, c’est plutôt l’inquiétude. La vie tourne au ralenti. Entre souffrance et ordonnances médicales, les alités ont la tête ailleurs. C’est le cas de notre hôte.
Un repas pour donner le sourire
Mais voilà que discrètement quelqu’un entre dans la pièce et dépose au chevet de son lit, un plat. Le malade est endormi. Mais à son réveil, il pourra se régaler. Au deuxième étage du même bâtiment, en traumato-orthopédique, Fulgence Trah Bi, attend l’ascenseur, béquilles en mains. Il est soutenu par sa jeune sœur de 13 ans. Ils descendent pour s’acheter de quoi manger. Ce qui permet aussi au jeune homme de faire de l’exercice. L’ascenseur s’ouvre.
Surprise ! Un chariot contenant de la nourriture s’immobilise devant eux. Comme à Noël, la jeune fille et son aîné reçoivent chacun un plat. Ils en sont surpris. Mais le geste est tout de suite expliqué par le donateur. Il s’agit de donner de la joie. Un autre interne, cette fois-ci en obstétrique. Les pleurs des bébés sont attendrissants. Noëlle Konan, une jeune fille de 18 ans vient d’accoucher. Elle tient dans ses mains son fils. Elle a du mal à l’allaiter, n’étant pas encore habituée. Ses traits sont tirés. Elle est fatiguée et seule. On frappe à sa porte, et les visiteurs surprise lui présentent un plat consistant. Du riz gras accompagné d’une garniture de poisson et de viande. La nouvelle maman est heureuse. Et pour cause: «Je n’ai que ma grande sœur pour me soutenir. Et c’est assez difficile. Ce sont les parents des autres malades qui me trouvent souvent à manger. Aujourd’hui, c’est un moment de répit pour eux et pour moi. Dehors, c’est la fête, au moins, nous allons sentir le goût du Ramadan». De fait, l’Ong Al Muwassat, qui veut dire la consolation en arabe, a décidé d’offrir le Ramadan aux malades de cet hôpital. Comme Noëlle, tous les internes du Chu de Yopougon ont reçu chacun un plat. Ce Ramadan-ci, Al Muwassat a tenu à respecter le traditionnel «Ramadan pour les malades». Une cérémonie qui leur permet de partager des repas à tous les musulmans ou chrétiens souffrants. Ce sont des plats bien cuisinés (du riz gras avec des protéines et des légumes). «Ramadan pour les malades» est une façon de donner le sourire aux malades et leur permettre de se sentir moins seuls en ce jour spécial, expliquent les responsables de l’Ong. Leur slogan : «Agir pour consoler». Koné Mawa, la représentante de ladite Ong dans le Chu de Yopougon, note que plus de 400 plats ont été distribués dans le centre hospitalier. «Le Chu compte 332 lits. Tous les malades ont eu droit à un repas y compris le personnel soignant ainsi que les vigiles. Nous avons demandé l’autorisation des responsables pour le faire», a-t-elle expliqué. D’après elle, c’est une cérémonie éclatée. «Les autres Chu d’Abidjan et les centres hospitaliers régionaux ont aussi reçu des repas». Les actions sont coordonnées au siège de l’Ong au Chu de Treichville.
SS (stagiaire)
Il est isolé dans une pièce. Sur la porte, on peut lire ‘‘salle de chimiothérapie’’. C’est un homme maigre couché sur un lit. Renseignement pris, il souffre d’un cancer du sang. Le malade suit un traitement au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon dans le bâtiment A. Il est 10 h, ce lundi 19 août quand nous faisons connaissance. C’est surtout le jour de l’Aïd el-Fitr. Pendant que dehors, l’heure est aux préparatifs de la fête, ici, c’est plutôt l’inquiétude. La vie tourne au ralenti. Entre souffrance et ordonnances médicales, les alités ont la tête ailleurs. C’est le cas de notre hôte.
Un repas pour donner le sourire
Mais voilà que discrètement quelqu’un entre dans la pièce et dépose au chevet de son lit, un plat. Le malade est endormi. Mais à son réveil, il pourra se régaler. Au deuxième étage du même bâtiment, en traumato-orthopédique, Fulgence Trah Bi, attend l’ascenseur, béquilles en mains. Il est soutenu par sa jeune sœur de 13 ans. Ils descendent pour s’acheter de quoi manger. Ce qui permet aussi au jeune homme de faire de l’exercice. L’ascenseur s’ouvre.
Surprise ! Un chariot contenant de la nourriture s’immobilise devant eux. Comme à Noël, la jeune fille et son aîné reçoivent chacun un plat. Ils en sont surpris. Mais le geste est tout de suite expliqué par le donateur. Il s’agit de donner de la joie. Un autre interne, cette fois-ci en obstétrique. Les pleurs des bébés sont attendrissants. Noëlle Konan, une jeune fille de 18 ans vient d’accoucher. Elle tient dans ses mains son fils. Elle a du mal à l’allaiter, n’étant pas encore habituée. Ses traits sont tirés. Elle est fatiguée et seule. On frappe à sa porte, et les visiteurs surprise lui présentent un plat consistant. Du riz gras accompagné d’une garniture de poisson et de viande. La nouvelle maman est heureuse. Et pour cause: «Je n’ai que ma grande sœur pour me soutenir. Et c’est assez difficile. Ce sont les parents des autres malades qui me trouvent souvent à manger. Aujourd’hui, c’est un moment de répit pour eux et pour moi. Dehors, c’est la fête, au moins, nous allons sentir le goût du Ramadan». De fait, l’Ong Al Muwassat, qui veut dire la consolation en arabe, a décidé d’offrir le Ramadan aux malades de cet hôpital. Comme Noëlle, tous les internes du Chu de Yopougon ont reçu chacun un plat. Ce Ramadan-ci, Al Muwassat a tenu à respecter le traditionnel «Ramadan pour les malades». Une cérémonie qui leur permet de partager des repas à tous les musulmans ou chrétiens souffrants. Ce sont des plats bien cuisinés (du riz gras avec des protéines et des légumes). «Ramadan pour les malades» est une façon de donner le sourire aux malades et leur permettre de se sentir moins seuls en ce jour spécial, expliquent les responsables de l’Ong. Leur slogan : «Agir pour consoler». Koné Mawa, la représentante de ladite Ong dans le Chu de Yopougon, note que plus de 400 plats ont été distribués dans le centre hospitalier. «Le Chu compte 332 lits. Tous les malades ont eu droit à un repas y compris le personnel soignant ainsi que les vigiles. Nous avons demandé l’autorisation des responsables pour le faire», a-t-elle expliqué. D’après elle, c’est une cérémonie éclatée. «Les autres Chu d’Abidjan et les centres hospitaliers régionaux ont aussi reçu des repas». Les actions sont coordonnées au siège de l’Ong au Chu de Treichville.
SS (stagiaire)