Il a fallu quelques heures seulement après la fin du ramadan pour que finisse la galère des maquis et bars climatisés abidjanais.
Quelques heures après la fin du mois de jeûne musulman, une randonnée nocturne, dimanche, nous a permis de constater l’effectivité de la reprise du show à Abidjan. A Yopougon, une bonne nouvelle attendait les noceurs. Le grand maquis le Shangaï, à la Rue Princesse, a rouvert ses portes. Jeunes filles et garçons superbement habillés dans leur bazin (une étoffe répandue en Afrique de l’ouest cousues en boubou et majoritairement portées par les musulmans) ont pris d’assaut le plus grand espace de cette rue, le maquis le Shangaï. Le club a fait peau neuve pour la circonstance. « Nous avons retapé le Shangaï car nous savions que ce soir la bière allait couler à flot », lance un des gérants des lieux, le sourire aux lèvres. Et, il a raison. Sur les 200 chaises que comptent le maquis, aucune place n’est disponible. Mieux, le cadre est plein à craquer. Sur la plupart des tables, des bouteilles de bière trainent ça et là. L’alcool coule à flot. « Drôh ka di (la bière est délicieuse en malinké) », crie à haute voix un jeune homme visiblement éméché. Tout comme lui, des centaines de gamins à l’image de Bacchus, sifflent à cœur joie la boisson alcoolisée. Nous changeons de lieu. Il est minuit à Abobo Carrefour mauritanien. Au rythme du ‘’Nongon nongon’’ de Kédjévara Dj, un ballet est improvisé dans le maquis ‘’Nouvelle Saison’’. Le lieu assez vaste est occupé à 80%. « Ce maquis était presque vide tous les jours. On ne trouvait que quelques sièges occupés », confie K. Laye, riverain. Devant le maquis, il y a de nombreux spectateurs. Un jeune danseur fait une démonstration du coupé-décalé et ses dérivés.
L’assistance répond par des applaudissements nourris. A une centaine de mètres de là, le Zénith Pub, un bar climatisé affiche complet. Sur la petite piste de danse, le monde se bouscule. La soirée spéciale ramadan va de paire avec la nuit du bazin. « Il n’y a plus de place », nous fait observer un manager du pub. Nous sommes obligés de quitter les lieux.
Sur la voie Abobo-zoo au niveau du Plateau-Dokui, la rivalité sonore des maquis Oxygènes, Bunker et 1007, se mesure aussi par le nombre de clients hors abris. Malgré la fraîcheur ambiante, une chaleur entremêlée d’odeur de bière se dégage ici, et embaume la nuit. Plus tôt, dans la matinée, l’inquiétude de l’imam de la mosquée d’Adama Sanogo, était pourtant grande : « c’est aux jeunes que je voudrais m’adresser. De grâce, n’allez pas perdre 30 jours d’adoration en une soirée. Nombreux parmi vous ont fait des réservations de salons (un ensemble de sièges dans un bar) pour ce soir. N’allez pas consommer de l’alcool pour gâcher tous les efforts que vous avez effectués durant ce mois ». Hélas.
Sanou A. et K M (stagiaire
Quelques heures après la fin du mois de jeûne musulman, une randonnée nocturne, dimanche, nous a permis de constater l’effectivité de la reprise du show à Abidjan. A Yopougon, une bonne nouvelle attendait les noceurs. Le grand maquis le Shangaï, à la Rue Princesse, a rouvert ses portes. Jeunes filles et garçons superbement habillés dans leur bazin (une étoffe répandue en Afrique de l’ouest cousues en boubou et majoritairement portées par les musulmans) ont pris d’assaut le plus grand espace de cette rue, le maquis le Shangaï. Le club a fait peau neuve pour la circonstance. « Nous avons retapé le Shangaï car nous savions que ce soir la bière allait couler à flot », lance un des gérants des lieux, le sourire aux lèvres. Et, il a raison. Sur les 200 chaises que comptent le maquis, aucune place n’est disponible. Mieux, le cadre est plein à craquer. Sur la plupart des tables, des bouteilles de bière trainent ça et là. L’alcool coule à flot. « Drôh ka di (la bière est délicieuse en malinké) », crie à haute voix un jeune homme visiblement éméché. Tout comme lui, des centaines de gamins à l’image de Bacchus, sifflent à cœur joie la boisson alcoolisée. Nous changeons de lieu. Il est minuit à Abobo Carrefour mauritanien. Au rythme du ‘’Nongon nongon’’ de Kédjévara Dj, un ballet est improvisé dans le maquis ‘’Nouvelle Saison’’. Le lieu assez vaste est occupé à 80%. « Ce maquis était presque vide tous les jours. On ne trouvait que quelques sièges occupés », confie K. Laye, riverain. Devant le maquis, il y a de nombreux spectateurs. Un jeune danseur fait une démonstration du coupé-décalé et ses dérivés.
L’assistance répond par des applaudissements nourris. A une centaine de mètres de là, le Zénith Pub, un bar climatisé affiche complet. Sur la petite piste de danse, le monde se bouscule. La soirée spéciale ramadan va de paire avec la nuit du bazin. « Il n’y a plus de place », nous fait observer un manager du pub. Nous sommes obligés de quitter les lieux.
Sur la voie Abobo-zoo au niveau du Plateau-Dokui, la rivalité sonore des maquis Oxygènes, Bunker et 1007, se mesure aussi par le nombre de clients hors abris. Malgré la fraîcheur ambiante, une chaleur entremêlée d’odeur de bière se dégage ici, et embaume la nuit. Plus tôt, dans la matinée, l’inquiétude de l’imam de la mosquée d’Adama Sanogo, était pourtant grande : « c’est aux jeunes que je voudrais m’adresser. De grâce, n’allez pas perdre 30 jours d’adoration en une soirée. Nombreux parmi vous ont fait des réservations de salons (un ensemble de sièges dans un bar) pour ce soir. N’allez pas consommer de l’alcool pour gâcher tous les efforts que vous avez effectués durant ce mois ». Hélas.
Sanou A. et K M (stagiaire
