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Politique Publié le mardi 21 août 2012 | L’intelligent d’Abidjan

L’appel des acteurs politiques et des guides musulmans / Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur : ‘’Que les Ivoiriens bannissent les actes de violence’’

© L’intelligent d’Abidjan Par emma
Fête du Ramadan: le Ministre Hamed Bakayoko représente le chef de l`Etat à la grande mosquée de la Riviera Golf
Dimanche 19 Août 2012. Abidjan. Grande mosquée de la Riviera Golf. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur Hamed Bakayoko, représentant le chef de l`Etat à la cérémonie officielle de l`Aïd-el-Fitr
«Le président de la République adresse tous ses vœux de santé, de bonheur et de paix à l’ensemble des Ivoiriens et souhaite que cette fête puisse marquer dans l’esprit de chacun le renforcement de la paix. Je voudrais au nom du Gouvernement, souhaiter aux Ivoiriens de bannir de leur comportement les actes de violence. La violence est condamnable. Et toutes les violences sont condamnables ».

Cheikh Mahamoud Sanogo, guide de la communauté musulmane d’Abobo-Banco (Comuba) : ‘’Ne laissons pas les va-t-en guerre régenter la vie politique nationale’’
«En ce jour de fin du mois de jeûne, qui célèbre les valeurs de la patience, du pardon, du partage et l’amour du prochain, nous lançons un appel pressant pour la consolidation de la normalité. Chaque Ivoirien doit œuvrer à ce que notre pays renoue avec la stabilité d’antan et avance. Pour ce faire, nous exhortons l’opposition, avec à sa tête, le FPI à faire son introspection. Cela doit permettre de renoncer à la confrontation avec le pouvoir afin d’épargner notre pays d’une autre crise aussi aigue que celle que nous avons vécue avec le contentieux postélectoral qui a fait des milliers de victimes innocentes. Il faut que le FPI ait le profil bas et s’engage résolument sans préalable dans le dialogue républicain. Aux gouvernants, nous les appelons à la vigilance et à l’humilité. Les attaques récentes que nous condamnons avec vigueur ne doivent pas servir de prétexte pour le triomphe des va-t-en guerre. La Côte d’Ivoire doit échapper au règne des va-t-en guerre de tous les bords. De part et d’autre, il faut beaucoup de modestie, de lucidité et de fraternité. Ne laissons plus les va-t-en guerre régenter la vie politique nationale. En outre, nous appelons les musulmans à pérenniser les acquis des prières et tous les actes de dévotion pendant le Ramadan. Un mois de jeûne exaucé se ressent sur le comportement du fidèle. Celui qui a réellement tiré profit du Ramadan tourne le dos à tous ses péchés antérieurs. Il renonce à ce qui est proscrit par Allah. Un fidèle qui bascule à nouveau dans le péché, cela veut dire que les bénédictions issues du Ramadan n’ont pas été exaucées. Que Dieu nous détourne des plaisirs de l’âme et du corps pour demeurer dans la piété».

Cheikh Abdel-Aziz Oumar Chérif, Guide de Nasrul Ilm : ‘’Que les valeurs du Ramadan nous guident dans la paix’’
«Le Ramadan est un mois de pénitence et de purification qui doit nous amener à observer une certaine pureté en nous-mêmes. Dieu lui-même est la pureté et cela se manifeste en termes de pardon, d’amour et d’acceptation de l’autre. Toutes ces valeurs doivent être vécues dans notre quotidien pour le restant de notre vie. Et la Côte d’Ivoire a besoin de toutes ces valeurs aujourd’hui car c’est du manque desdites valeurs que nous avons connu la guerre, que notre pays est tombé dans la violence liée à la haine et la division. Ces valeurs doivent nous guider pour la paix et le développement de notre pays. Le musulman doit remercier Dieu pour toutes les valeurs que le jeûne lui permet de vivre, de partager avec ses semblables et de le rapprocher davantage de Dieu pour gagner son paradis qui est la demeure de la paix. Ce mois nous a rapprochés de Dieu. Et il convient de mettre en pratique toutes les valeurs du Ramadan pour la paix en Côte d’Ivoire et la réconciliation nationale».

Cheikh Adam Koné, président du Conseil supérieur des Imams Sunnites de Côte d’Ivoire (Codis) : ‘‘Que la dévotion à Allah nous éloigne du mal et de la violence’’
«Le jeûne est une période de purification pour le musulman. Pendant ces trente jours, les mosquées ont fait le plein des fidèles. Les cœurs ont été tournés vers Dieu pour se conformer rigoureusement à ses prescriptions. Mais la fin du Ramadan ne signifie pas la fin de l’adoration d’Allah. Il faut demeurer dans la prière et la piété. Il faut également répandre autour de soi au quotidien les valeurs du Ramadan que sont le partage, l’amour, le bien, le pardon et l’acceptation de l’autre. Cela nous amènera à renoncer au mal, à la méchanceté, à la haine et à la destruction. Ainsi, serons-nous des acteurs de paix et de cohésion. Chaque musulman doit jouer ce rôle pour aider le président Alassane Ouattara à réaliser les chantiers qui vont permettre aux Ivoiriens de vivre mieux et de sortir de la pauvreté. Nous avons noté que pendant ce Ramadan, les prières et les actes de dévotion ont été pratiquées conformément aux prescriptions du Coran et aux recommandations du prophète (SAW). Au sortir du Ramadan, il faut demeurer dans cette voie. Cela sous-tend qu’il faut mettre fin à toute innovation surtout dans le cadre de la célébration du mariage dont des normes islamiques sont aujourd’hui dévoyées. L’islam n’a pas besoin de rajouts ni de retraits. Il n’y a pas un Islam d’hier, un Islam d’aujourd’hui et un autre Islam de demain. Si nous pratiquons l’Islam comme le coran le recommande, comme le prophète (SAW) le faisait, il n’y a pas de doute que la paix, la stabilité et le progrès social reviendront dans notre pays. Car nos actes de dévotion vont nous éloigner du mal, de la haine et de la violence ».

Adama Toungara : ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Maire d’Abobo : ‘’Faisons de la Côte d’Ivoire un havre de paix’’
«Pendant un mois de profonde piété, nous avons respecté les préceptes de l’Islam et nous voilà aujourd’hui, à cette prière de l’Aid El Fitr, qui nous a permis de prier et de communier dans la ferveur avec les fidèles de la mosquée Siaka Koné d’Abobo. Je voudrais exprimer ma gratitude à tous les Imams, à tous les fidèles musulmans qui, pendant cette période de piété, ont prié pour que notre pays demeure dans la paix, ont prié pour le président Alassane Ouattara afin qu’il continue la grande œuvre qu’il a commencée. J’aimerais traduire ma gratitude à tous les hommes de foi qui ont prié pour que la réconciliation soit dans le cœur de tous les Ivoiriens. Une réconciliation que nous appelons de tous nos vœux, une réconciliation dans la justice et dans l’équité. Le message que je lance à tous les Ivoiriens, c’est de s’engager résolument dans la voie de la réconciliation pour que la Côte d`Ivoire soit un havre de paix comme elle l’était avant».
Propos recueillis par MTT
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