Le journaliste congolais, Robert Brazza Nganga, séjourne à Abidjan dans le cadre du « défi oyé », une tournée qu’organise l’Africa Sports d’Abidjan à l’Ouest du pays du 27 août au 2 septembre 2012. Présentateur des émissions musicales et sportives sur les chaînes « Canalsat », Robert Brazza donne les motivations qui l’ont poussé à soutenir le club vert et rouge, et évoque le match Côte d’Ivoire – Sénégal, comptant pour le dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013.
Du milieu culturel au milieu sportif, peut-on savoir ce qui vous poussé à associer votre image à « défi oyé » de l’Africa Sports d’Abidjan?
Il est vrai que parfois on me voit dans des spectacles musicaux, mais c’est dommage à ce sujet parce que cela fait dix ans maintenant que j’anime une émission sportive d’une durée de 2 heures avec d’autres animateurs sur Canal. Cette émission parle des épreuves de nos footballeurs en Europe et ailleurs. En ma qualité également de Consultant sur Eurosport, j’ai animé avec des émissions sur des affaires de football. Cela faisait assez d’arguments pour que je puisse me renseigner sur le football puisqu’on a eu l’occasion de suivre toutes les émissions du football africain et local. C’est ceci qui explique que de passage à Paris, nous ayons échangé sur un projet qui part des communes d’Abidjan et avec Koné Cheick Oumar il s’est trouvé que compte tenu du concept, nous avons voulu l’étendre à l’Ouest. C’est la raison pour laquelle je suis venu. Sinon cette casquette du sport ne m’est pas étrangère.
Qu’est ce-que ce projet va-t-il vous apporter puisque vous êtes représentant d’une structure ?
Notre structure apporte le concept. Parce qu’en fait nous avons l’impression que les idées fonctionnent dans une sorte de manne ou d’épave. Un concept s’élabore, se quantifie et est mis à l’épreuve de la zone ou dans la région du pays où il va se développer. On peut vouloir faire venir des artistes au Felicia par exemple. Et le problème, c’est qu’il faut un cabinet de conseils pour s’occuper de la paie, les jeux de lumière, telle chose est possible et l’autre non etc. En somme, ce que nous avons voulu apporter en termes de savoir faire, c’est d’essayer de voir comment ce concept peut donner et porter l’image de l’Africa Sports à un autre niveau valorisant, puisque l’Africa Sports a fait l’objet d’un feuilleton. Ce n’est un secret pour personne. J’ai trouvé dommage que l’Africa Sports, champion en 2011 puisse plonger l’année suivante. Le club ne joue pas la Super division et fait la Une des tabloïds. Il était aussi question non seulement de donner une autre facette au club et de voir comment au niveau du football africain, pas seulement ivoirien, on peut joindre l’utile à l’agréable. Le « défi oyé », ce ne sont pas seulement des matches de football comme d’habitude. C`est-à-dire qu’il y a toujours une liesse avant ou après. Ce sont des zones qui ont été effectivement touchées par la guerre et j’en sais quelque chose puisque je viens d’un pays, le Congo-Brazzaville, qui a connu plus que toute autre région les affres de la guerre. Ce sera l’occasion de voir les cérémonies traditionnelles, les chansonniers, des petits groupes se mettre en place pour faire leurs preuves. Et toute cette émulation sera ponctuée de matches. Ce sera aussi une occasion pour les gens de se rencontrer autour des matches car il faut que tout le monde se retrouve pour que cela crée une sorte de fête instantanée. C’est vraiment important pour ‘’Défi Oyé’’ en plus de permettre un dialogue entre les gens. L’idée de la caravane, c’est qu’on ne s’arrête pas et qu’on essaie de créer une sorte de mouvements où les gens réapprendront à sortir de leur fief avant de revenir.
Qui supporte les coûts de « défi oyé » ?
Mon cabinet est consultant et ne supporte pas les coûts de « défi oyé » et il n’aurait pas eu cette prétention car il y en a beaucoup sur la place. Dernière chose en l’occurrence, c’est que la structure dans laquelle je suis se devait d’apporter son expertise sur la conceptualisation, la faisabilité, le budget et ce qu’il fallait faire pour la réussite de « défi oyé ». Maintenant sur le coût, il n’y pas eu d’aides étatiques. C’est ce qui nous a fait tiquer, au départ. Sinon, il est légitime que les autorités y participent et cela se fait en Afrique. Maintenant que c’est l’entrepreneuriat individuel surtout au niveau de la Côte d’Ivoire (on va le dire différemment), Koné Cheick Oumar a le mérite d’avoir mis sur pied un projet d’une telle envergure (je ne suis pas en campagne) mais la logique sécuritaire pourra nous être fournie par les autorités, le ministère de l’Intérieur et de la Défense. Parlant d’Etat, il n’y a pas eu d’aides extérieures sur le projet. Les joueurs qui vont sortir de l’Africa iront jouer ailleurs et l’image du club va aussi être portée au moment du défi qui va être lancé sur d’autres médias. Cela veut dire qu’il y a un intérêt parce que les gens connaîtront cette équipe qui a bravé l’intérêt psychologique d’une période post-crise pour essayer d’aller apporter du baume au cœur des gens. Rien que ça, c’est une chose qui plaît beaucoup aux Abidjanais et à l’ensemble de la population.
Quel commentaire sur la double confrontation Côte d’Ivoire-Sénégal dont le premier round commence en septembre prochain et qui permettra à l’une des deux formations de jouer la phase finale de la CAN 2013 en Afrique du Sud ?
Aux joueurs personnellement , j’ai eu la chance de les voir en Europe, le seul problème à mon avis, c’est que nous pouvons avoir les éléments les plus brillants, mais s’il n’y a pas une réelle osmose à un moment donné au niveau de ce qu’on appelle le Fighting spirit et le Reding spirit, on échouera. Aujourd’hui, nous avons des jeunes carriéristes pour commencer. L’équipe de Côte d’Ivoire a un rayonnement, mais le problème est que cette équipe ne se donne pas assez et elle l’est par rapport à d’autres équipes africaines. Le défi contre le Sénégal, ce sera de constituer une nouvelle génération face à une équipe sénégalaise qui veut corriger sa déchéance de la précédente Can. Les joueurs de l’équipe ivoirienne devront d’abord se convaincre eux-mêmes qu’ils ont envie de jouer. C’est ça la chose et le fait que le match retour soit à Dakar nous emmène dans une situation d’un coup KO. Avec en toile de fond la candidature de Jacques Anouma à la présidence de la Caf, les différends qui peuvent avoir à la Fédération ivoirienne de football (Fif), un nouvel entraîneur (Sabri Lamouchi) arrivé de manière assez touristique (c’est comme cela que nous l’appelons dans l’émission). Moi je suis désolé, j’ai dit à Cyril Domoraud et à Kalou Bonaventure, c’est bien que vous soyez sur le banc, mais la Côte d’Ivoire fait quoi ? Et pour moi, en lieu et place de Sabri Lamouchi, je trouve qu’on a remercié Zahoui d’une façon déshonorante et ridicule. La Côte d’Ivoire ne peut pas piétiner ses valeurs. Je suis favorable au retour des entraîneurs locaux. Maintenant que Sabri Lamouchi est là, il a la bonne volonté, qu’il soit à la hauteur sinon, si la Côte d’Ivoire n’arrive pas à fournir des résultats, il faudra que chacun en tire les conséquences même le premier responsable de la Fif. Parce que son défi est de remporter la Can et de qualifier l’équipe pour la Coupe du monde.
Annoncia Sehoué
Du milieu culturel au milieu sportif, peut-on savoir ce qui vous poussé à associer votre image à « défi oyé » de l’Africa Sports d’Abidjan?
Il est vrai que parfois on me voit dans des spectacles musicaux, mais c’est dommage à ce sujet parce que cela fait dix ans maintenant que j’anime une émission sportive d’une durée de 2 heures avec d’autres animateurs sur Canal. Cette émission parle des épreuves de nos footballeurs en Europe et ailleurs. En ma qualité également de Consultant sur Eurosport, j’ai animé avec des émissions sur des affaires de football. Cela faisait assez d’arguments pour que je puisse me renseigner sur le football puisqu’on a eu l’occasion de suivre toutes les émissions du football africain et local. C’est ceci qui explique que de passage à Paris, nous ayons échangé sur un projet qui part des communes d’Abidjan et avec Koné Cheick Oumar il s’est trouvé que compte tenu du concept, nous avons voulu l’étendre à l’Ouest. C’est la raison pour laquelle je suis venu. Sinon cette casquette du sport ne m’est pas étrangère.
Qu’est ce-que ce projet va-t-il vous apporter puisque vous êtes représentant d’une structure ?
Notre structure apporte le concept. Parce qu’en fait nous avons l’impression que les idées fonctionnent dans une sorte de manne ou d’épave. Un concept s’élabore, se quantifie et est mis à l’épreuve de la zone ou dans la région du pays où il va se développer. On peut vouloir faire venir des artistes au Felicia par exemple. Et le problème, c’est qu’il faut un cabinet de conseils pour s’occuper de la paie, les jeux de lumière, telle chose est possible et l’autre non etc. En somme, ce que nous avons voulu apporter en termes de savoir faire, c’est d’essayer de voir comment ce concept peut donner et porter l’image de l’Africa Sports à un autre niveau valorisant, puisque l’Africa Sports a fait l’objet d’un feuilleton. Ce n’est un secret pour personne. J’ai trouvé dommage que l’Africa Sports, champion en 2011 puisse plonger l’année suivante. Le club ne joue pas la Super division et fait la Une des tabloïds. Il était aussi question non seulement de donner une autre facette au club et de voir comment au niveau du football africain, pas seulement ivoirien, on peut joindre l’utile à l’agréable. Le « défi oyé », ce ne sont pas seulement des matches de football comme d’habitude. C`est-à-dire qu’il y a toujours une liesse avant ou après. Ce sont des zones qui ont été effectivement touchées par la guerre et j’en sais quelque chose puisque je viens d’un pays, le Congo-Brazzaville, qui a connu plus que toute autre région les affres de la guerre. Ce sera l’occasion de voir les cérémonies traditionnelles, les chansonniers, des petits groupes se mettre en place pour faire leurs preuves. Et toute cette émulation sera ponctuée de matches. Ce sera aussi une occasion pour les gens de se rencontrer autour des matches car il faut que tout le monde se retrouve pour que cela crée une sorte de fête instantanée. C’est vraiment important pour ‘’Défi Oyé’’ en plus de permettre un dialogue entre les gens. L’idée de la caravane, c’est qu’on ne s’arrête pas et qu’on essaie de créer une sorte de mouvements où les gens réapprendront à sortir de leur fief avant de revenir.
Qui supporte les coûts de « défi oyé » ?
Mon cabinet est consultant et ne supporte pas les coûts de « défi oyé » et il n’aurait pas eu cette prétention car il y en a beaucoup sur la place. Dernière chose en l’occurrence, c’est que la structure dans laquelle je suis se devait d’apporter son expertise sur la conceptualisation, la faisabilité, le budget et ce qu’il fallait faire pour la réussite de « défi oyé ». Maintenant sur le coût, il n’y pas eu d’aides étatiques. C’est ce qui nous a fait tiquer, au départ. Sinon, il est légitime que les autorités y participent et cela se fait en Afrique. Maintenant que c’est l’entrepreneuriat individuel surtout au niveau de la Côte d’Ivoire (on va le dire différemment), Koné Cheick Oumar a le mérite d’avoir mis sur pied un projet d’une telle envergure (je ne suis pas en campagne) mais la logique sécuritaire pourra nous être fournie par les autorités, le ministère de l’Intérieur et de la Défense. Parlant d’Etat, il n’y a pas eu d’aides extérieures sur le projet. Les joueurs qui vont sortir de l’Africa iront jouer ailleurs et l’image du club va aussi être portée au moment du défi qui va être lancé sur d’autres médias. Cela veut dire qu’il y a un intérêt parce que les gens connaîtront cette équipe qui a bravé l’intérêt psychologique d’une période post-crise pour essayer d’aller apporter du baume au cœur des gens. Rien que ça, c’est une chose qui plaît beaucoup aux Abidjanais et à l’ensemble de la population.
Quel commentaire sur la double confrontation Côte d’Ivoire-Sénégal dont le premier round commence en septembre prochain et qui permettra à l’une des deux formations de jouer la phase finale de la CAN 2013 en Afrique du Sud ?
Aux joueurs personnellement , j’ai eu la chance de les voir en Europe, le seul problème à mon avis, c’est que nous pouvons avoir les éléments les plus brillants, mais s’il n’y a pas une réelle osmose à un moment donné au niveau de ce qu’on appelle le Fighting spirit et le Reding spirit, on échouera. Aujourd’hui, nous avons des jeunes carriéristes pour commencer. L’équipe de Côte d’Ivoire a un rayonnement, mais le problème est que cette équipe ne se donne pas assez et elle l’est par rapport à d’autres équipes africaines. Le défi contre le Sénégal, ce sera de constituer une nouvelle génération face à une équipe sénégalaise qui veut corriger sa déchéance de la précédente Can. Les joueurs de l’équipe ivoirienne devront d’abord se convaincre eux-mêmes qu’ils ont envie de jouer. C’est ça la chose et le fait que le match retour soit à Dakar nous emmène dans une situation d’un coup KO. Avec en toile de fond la candidature de Jacques Anouma à la présidence de la Caf, les différends qui peuvent avoir à la Fédération ivoirienne de football (Fif), un nouvel entraîneur (Sabri Lamouchi) arrivé de manière assez touristique (c’est comme cela que nous l’appelons dans l’émission). Moi je suis désolé, j’ai dit à Cyril Domoraud et à Kalou Bonaventure, c’est bien que vous soyez sur le banc, mais la Côte d’Ivoire fait quoi ? Et pour moi, en lieu et place de Sabri Lamouchi, je trouve qu’on a remercié Zahoui d’une façon déshonorante et ridicule. La Côte d’Ivoire ne peut pas piétiner ses valeurs. Je suis favorable au retour des entraîneurs locaux. Maintenant que Sabri Lamouchi est là, il a la bonne volonté, qu’il soit à la hauteur sinon, si la Côte d’Ivoire n’arrive pas à fournir des résultats, il faudra que chacun en tire les conséquences même le premier responsable de la Fif. Parce que son défi est de remporter la Can et de qualifier l’équipe pour la Coupe du monde.
Annoncia Sehoué