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Politique Publié le mardi 28 août 2012 | Le Patriote

Ouattara pas comme Gbagbo

« Quiconque viendra vers moi avec un rameau d’olivier, je lui donnerai un baiser, je l’embrasserai. Mais quiconque vient vers moi avec une épée, je sortirai aussi l’épée et nous nous battrons. J’engage toutes les forces de défense et toutes les forces de sécurité à se mobiliser à tout instant ». Ce sont les paroles prononcées par Laurent Gbagbo le 20 septembre 2002 à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët. Il revenait d’Italie. C’était au lendemain du 19 septembre 2002. Ce jour-là, les camps militaires d’Agban, d’Akouédo, la BAE de Yopougon et l’école de gendarmerie venaient d’essuyer des attaques armées. Dans la foulée, des personnalités comme le général Guéi et le ministre Boga Doudou ont trouvé la mort. La tentative de coup d’Etat venait d’échouer. Jour-là, dès son arrivée à l’aéroport, Laurent Gbagbo a affiché ses intentions bellicistes. Il a montré clairement qu’il n’était pas prêt de négocier et de discuter avec ceux qui ont planté comme il l’a dit « le glaive dans le sein de la mère patrie ». Car, selon lui, tout avait été entrepris dès son accession au pouvoir d’Etat pour rétablir la paix, la sécurité et la démocratie. Mais, contre sa bonne volonté, on a engagé la guerre. Alors, il fallait sortir l’épée et se battre avec celui qui vient avec l’épée. La suite, on la connait. Ce discours a largement contribué à la radicalisation de la position des insurgés. Dimanche 26 août 2012, Alassane Ouattara, après une visite en Arabie Saoudite et un séjour privé en France, est de retour en Côte d’Ivoire. Il est pratiquement dans la même situation que Laurent Gbagbo presque dix ans en arrière. A l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, il tient son premier discours après les attaques survenues dans certaines villes de la Côte d’Ivoire. Ce discours est beaucoup attendu. Beaucoup d’Ivoiriens s’attendent à ce que le président de la République casse la baraque comme on le dit trivialement. Mais les adeptes du sensationnel sont vite déçus. Ouattara ne tombe pas dans le piège de la colère et du ressentiment comme Laurent Gbagbo. Un pays ne se gère pas avec les états d’âme. En homme d’Etat averti, il le sait. En dépit de la gravité des actes posés par les auteurs des attaques et les commanditaires, il appelle au calme et au dialogue. En bon disciple de Félix Houphouët-Boigny, l’apôtre de la paix. « La violence est l’arme des faibles », déconseille-t-il. Il va même jusqu’éprouver de la commisération pour eux et essayent de les comprendre. Pour lui, toute cette violence traduit un certain désespoir. « Ce n’est pas la haine et la violence que nous allons résoudre nos problèmes en Côte d’Ivoire », conseille-t-il. Avant d’inviter les uns et les autres à emprunter la voie de la raison. Car le président Ouattara sait que pour la paix, on ne consent jamais assez de sacrifices.

JCC
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