Après la fin de la grève des taxis compteurs, la situation ne semble guère s'être améliorée et la menace de conflit perdure. Les syndicalistes et chauffeurs des véhicules banalisés, communément appelés wôrôs wôrôs, ont décidé, depuis hier mercredi 29 août, de défier l'autorité de l'Etat de Côte d'Ivoire, en retournant sur les espaces qu'ils occupaient pour reprendre du service. Par cet acte, les propriétaires de ces taxis-civile ont rejeté du revers de la main les décisions du ministre de l'Intérieur hamed Bakayoko qui, samedi dernier, leur avait expressément et sous la menace de mise en fourrière, demandé de quitter ces endroits et de se mettre en règle vis à vis de la loi ivoirienne. Apparemment, au regard de la non répression du ministre Bakayoko, les taxis banalisés ont repris. En effet, ce bras de fer qui perdure n'est pas fait pour calmer les chauffeurs de taxis-compteurs, mais satisfait pleinement les usagers, comme constaté hier, mercredi. De Cocody à Koumassi on se presse pour monter dans les wôrô wôrô banalisés, alternative moins onéreuse au transport urbain dans la capitale économique ivoirienne. Partout, c’est le même constat, succès mais discrétion, on ne remplit plus comme jadis, mais on tente de limiter la charge. Un usager devant, deux derrière, incognito dans Abidjan. «Moi je ne peux pas payer 2500 fcfa pour aller du Plateau à Angré; avec le wôrô wôrô banalisé je paie 600», livre un passager. Les situations similaires de ce dernier comme la grande majorité des usagers à Abidjan où se déplacer est un véritable problème.
Benjamin Soro
Benjamin Soro