Située sur l’embouchure du fleuve Hudson, New York, la méga métropole américaine, a servi de cadre, le vendredi 25 août dernier, à une manifestation de protestation de ressortissants Ivoiriens Wê vivant aux Etats-Unis et au Canada. La manifestation s’est tenue devant le siège de l’Onu. Organisée par la fédération des Wê en Amérique du nord, sous la supervision de Gaston Sékou, président du comité d’organisation et membre du Conseil des sages de l’association des Wê de New-York ainsi que de Jonas Taye ,vice-président de la fédération, cette manifestation visait à dénoncer les conditions d’extrême précarité dans lesquelles vivent en Côte d’Ivoire, les Wê réfugiés sur leurs propres terres dans l’Ouest du pays. Les tueries massives et autres violations des droits de l’homme perpétrées par le régime Ouattara étaient également le motif de cette manifestation de protestation. Venus de Washington DC, Baltimore, Philadelphie, Chicago, Boston, Dallas, Détroit, État du Wisconsin et du Canada, les Ivoiriens d’origine Wê ont dénoncé à la face du monde, le génocide dont est victime le peuple Wê en Côte d’Ivoire dans le silence total de la communauté internationale. La manifestation de New York a bénéficié du soutien d’associations ivoiriennes installées aux Etats-Unis. Telles que celle des Gouro conduite par jacques Irié et Mme Andrée Vagba ainsi que celle des ressortissants de l’ouest de la Côte d’Ivoire à Chicago (Oroci) représentée par sa Secrétaire générale adjointe, Mme Sabine Souhate. Pour Dr Eric Edi, Enseignant-Chercheur à Philadelphie, qui est venu apporter son soutien au peuple Wê et dénoncé le mutisme de l’Onu face aux massacres planifiés des Wê par Alassane Dramane Ouattara, «ce qui se passe à Duékoué et ce qui arrive au peuple Wê sont une preuve manifeste de l’absence de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire». Abondant dans le même sens, Mme Véronique Gah, une jeune dame Wê résidant aux Etats-Unis, s’est interrogée : «si l’Onu ne peut pas jouer pleinement son rôle qui est de sécuriser les populations en Côte d’ivoire et que les exactions et violations des droits de l’homme se poursuivent, pourquoi est-elle encore dans le pays ?». Quant à Don Yorot Goué, président de la fédération des Wê en l’Amérique du Nord, il a exigé la cessation immédiate des exactions massives contre les populations dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Il a aussi réclamé un arrêt de la chasse aux réfugiés Wê taxés injustement de miliciens pro- Gbagbo par le régime Ouattara. Le désarmement des personnes qui n’ont pas le droit de porter des armes et l’ouverture d’une enquête internationale sur les nombreux crimes et massacres perpétrées à l’Ouest afin que cesse le climat d’impunité entretenu par Alassane Dramane Ouattara, telles ont été aussi les exigences des manifestants Wê.
Une correspondance
particulière de
Nathalie Djiezion au Canada
Une correspondance
particulière de
Nathalie Djiezion au Canada