L’irascible secrétaire général du Front populaire ivoirien sera finalement jugé le vendredi prochain. Non pas pour atteinte à la sûreté de l’Etat et offense contre le chef de l’Etat comme l’avait annoncé la presse. Mais pour trouble à l’ordre public. L’annonce a été faite mardi dernier par son avocat. Laurent Akoun comparaitra après-demain devant le juge pour trouble à l’ordre public selon la procédure de flagrant délit. Beaucoup se demandent encore pourquoi « trouble à l’ordre public » et surtout « en flagrant délit ». On se souvient que le secrétaire général du FPI avait été interpellé le dimanche dernier après une rencontre avec les militants de son parti à Akoupé. Laurent Akoun y a animé un meeting la veille avec d’autres cadres du FPI. En l’occurrence la présidente de l’organisation des Femmes du FPI, Mme Odette Lorougnon et le Dr Kadjo Richard, ancien ministre et ambassadeur sous Laurent Gbagbo. Laurent Akoun comme à l’accoutumée, avait prononcé un discours au vitriol contre les autorités et incité à la révolte et à la haine. « Soyons debout pour le combat. Nous allons redynamiser le parti et travailler avec hâte pour le retour de Laurent Gbagbo », a-t-il lancé jour-là. Avant d’ajouter : « On ne reculera pas car nous sommes sur le chemin de la vérité. On ne s’inscrit pas dans la violence. Nous sommes pour la transition pacifique. Que ceux d’en face laissent les gourdins, les bidons d’essence et les machettes ». A la première lecture, ces propos ne posent aucun problème. Mais à y regarder de près, ils comportent les germes d’un véritable appel à la sédition. De quelle transition parle Akoun ? Et de quels gourdins, bidons d’essence et machettes fait-il allusion ? La transition est finie depuis le second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010. La Côte d’Ivoire a un nouveau président de la République. Il s’appelle Alassane Ouattara. C’est cela « le chemin de la vérité ». Il faut plutôt maintenant parler d’alternance démocratique. Faire croire qu’on est dans une transition veut dire qu’on ne reconnait pas la légitimité du pouvoir en place. Parler de gourdins, de bidons d’essence et de machettes dans le contexte actuel veut dire que les militants du FPI sont persécutés. Alors qu’il n’en est rien. Que signifie exactement « travailler à la hâte pour le retour de Laurent Gbagbo » ? On n’a pas besoin d’être hyper intelligent pour comprendre qu’à travers de tels discours le numéro deux actuel du FPI attise la haine et appelle à la révolte. Rien que pour troubler l’ordre public. Ce n’est pas la première fois que Laurent Akoun tient de tels propos. Le samedi 19 novembre 2011 à Bonoua, il a annoncé les couleurs en ces termes : « Personne ne peut être fort tout le temps ». Le vendredi 4 août 2012 à Djbi-Village dans la commune d’Abobo, à quelques heures de l’attaque du camp d’Akouédo, il a lancé ceci : « « Le FPI se réveille, vous verrez. Ne parlez pas trop, les choses bougent ». Au lendemain du braquage sanglant du quartier Kokoman suivi de l’attaque du camp des réfugiés de Nahibly à Duékoué survenu les 19 et 20 juillet dernier, Laurent Akoun au cours d’une conférence au QG du FPI, est encore tombé dans la surenchère langagière en comparant l’attaque aux massacres Sabra et Chatila au Liban en septembre 1982. « Pour le FPI, le traitement infligé aux refugiés du camp de Nahibly, doit être analysé dans le même registre que les massacres de Sabra et Chatila au Liban en septembre 1982.
Voilà de quoi se rendent coupables depuis le 11 avril 2011 M. Alassane Ouattara et ses alliés de l’ONUCI, dans le génocide programmé des peuples ivoiriens.
Le Front Populaire Ivoirien, accuse de ce fait, Alassane Ouattara, président de la République, ministre de la défense, son gouvernement et l’ONUCI de génocide en Côte d’Ivoire », a martelé Laurent Akoun sans preuve au cours de cette conférence. Le week-end dernier, à Akoupé, il a encore récidivé. Les raisons donc de son arrestation se trouvent dans les discours irresponsables que l’ancien secrétaire général du SYNESCI profère à chaque fois qu’il se trouve devant les militants de son parti. Cette arrestation s’est faite quelques heures après l’appel à la sédition qu’il a lancée à Akoupé. C’est la raison pour laquelle il comparaîtra « en flagrant délit » ce vendredi devant le juge pour incitation à trouble à l’ordre public.
Jean-Claude Coulibaly
Voilà de quoi se rendent coupables depuis le 11 avril 2011 M. Alassane Ouattara et ses alliés de l’ONUCI, dans le génocide programmé des peuples ivoiriens.
Le Front Populaire Ivoirien, accuse de ce fait, Alassane Ouattara, président de la République, ministre de la défense, son gouvernement et l’ONUCI de génocide en Côte d’Ivoire », a martelé Laurent Akoun sans preuve au cours de cette conférence. Le week-end dernier, à Akoupé, il a encore récidivé. Les raisons donc de son arrestation se trouvent dans les discours irresponsables que l’ancien secrétaire général du SYNESCI profère à chaque fois qu’il se trouve devant les militants de son parti. Cette arrestation s’est faite quelques heures après l’appel à la sédition qu’il a lancée à Akoupé. C’est la raison pour laquelle il comparaîtra « en flagrant délit » ce vendredi devant le juge pour incitation à trouble à l’ordre public.
Jean-Claude Coulibaly