Le Sénégal est une référence en Afrique de l’Ouest en matière d’organisation du hadj. Pour comprendre ce secret, nous avons interrogé, via le net, le Commissaire général au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.
Qui est le principal organisateur du hadj au Sénégal ?
L’Etat du Sénégal a confié l’organisation globale du hadj au Commissaire général au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam qui est sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères.
Quels rôles précis jouent l’Etat et les structures privées ?
L’Etat, à travers le Commissariat général au pèlerinage, est responsable de son quota de 10.500 pèlerins. Il en encadre directement un certain nombre, 3000 cette année, et confie le reste à des voyagistes privés, 7. 500 cette année également. Ces structures privées agréées par le commissariat général, après vérification du respect du cahier des charges, se voient attribuer chaque année un quota de pèlerins en réponse à leur demande.
A quelle période de l’année commence l’organisation du voyage ?
Un mois et demi après le retour du hadj, les opérations d’organisation de l’édition suivante commencent: séances de debriefing, planification des diverses phases préparatoires.
Qui s’occupe du transport aérien?
Le ministère des Affaires étrangères envoie chaque année un cahier des charges au ministère chargé des Transports aériens pour la recherche d’un transporteur aérien.
Ce transport est-il assuré par vols réguliers, vols charter ?
Les pèlerins encadrés par le Commissariat général et par une partie des privés empruntent des vols spéciaux directs Dakar-Médine, alors que le reste recourt aux compagnies régulièrement installées à Dakar et qui offrent des vols Dakar-Djeddah ou Médine via leurs bases respectives.
Est-il arrivé que pour des problèmes d’avions des pèlerins ne puissent pas effectuer le hadj bien qu’ayant versé les frais du voyage ?
Les derniers incidents de ce genre remontent à 2009. La mise en place d’un cahier des charges des voyagistes privés depuis 2010, dont notamment la lettre de garantie bancaire, a permis d’éradiquer ce phénomène.
Comment sont gérés les excédents de bagages ?
Ils sont payés par les pèlerins et acheminés sur le même avion dans la limite opérationnelle affichée. Au-delà de ce volume, les pèlerins s’adressent aux sociétés de fret.
Comment se font le recrutement et l’embarquement des pèlerins ?
Chaque voyagiste fait sa publicité pour vendre son produit. Vient ensuite le suivi de l’octroi des visas nécessaires, et enfin l’embarquement aux dates programmées.
Parlez-nous du guichet unique du hadj au Sénégal.
Le Commissariat général met en place chaque année un guichet unique comprenant des cabinets de visite médicale, une cellule informatique d’identification du pèlerin, un bureau de délivrance d’une carte nationale d’identité et d’un passeport si nécessaire, un guichet de banque pour le versement du package, un bureau de la compagnie aérienne pour la réservation de vol et l’émission du billet d’avion, les bureaux de collecte des passeports et de préparation des dossiers de demande de visas. Cette facilité très appréciée des pèlerins est une longue tradition au Sénégal.
Le prix du hadj est-il subventionné par l’Etat comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région, en l’occurrence la Côte d’Ivoire, où le pèlerin ne paye que 1.500.000 FCFA pour un coût réel du hadj évalué à 2,8 millions FCFA?
Non. En revanche, l’Etat met en place tous les moyens permettant de proposer un package bien étudié, et assure gratuitement diverses prestations comme le guichet unique et l’encadrement aux lieux Saints, notamment au plan de la santé.
Quel est le ratio de l’encadrement religieux ?
Un religieux pour 100 pèlerins, étant entendu que les prestations se font par vagues successives pour les tawafs et les courses entre Safa et Marwa.
Quelles sont les innovations de cette année ?
On notera essentiellement l’installation du guichet unique au CICES (Centre international du commerce extérieur du Sénégal, ndlr), la Foire de Dakar, la révision du package à la baisse (2.350.000 francs contre 2.450.000 francs en 2011), et la réduction sensible du nombre des missionnaires (150 contre 385 en 2011), ces deux derniers points en application des directives du président de la République.
Les autres innovations introduites en 2010 et 2011, telles que la possibilité pour le pèlerin de réserver son vol, la décentralisation des lieux de visite médicale, l’organisation des randonnées pédestres etc. sont maintenues et renforcées.
Quelles sont les réformes en perspective?
L’accent sera mis sur l’anticipation sur les différentes opérations de préparation du hadj. Un système d’épargne est à l’étude en collaboration avec les banques afin de faciliter le voyage au plus grand nombre de fidèles.
Entretien réalisé par mail par Cissé Sindou
Qui est le principal organisateur du hadj au Sénégal ?
L’Etat du Sénégal a confié l’organisation globale du hadj au Commissaire général au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam qui est sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères.
Quels rôles précis jouent l’Etat et les structures privées ?
L’Etat, à travers le Commissariat général au pèlerinage, est responsable de son quota de 10.500 pèlerins. Il en encadre directement un certain nombre, 3000 cette année, et confie le reste à des voyagistes privés, 7. 500 cette année également. Ces structures privées agréées par le commissariat général, après vérification du respect du cahier des charges, se voient attribuer chaque année un quota de pèlerins en réponse à leur demande.
A quelle période de l’année commence l’organisation du voyage ?
Un mois et demi après le retour du hadj, les opérations d’organisation de l’édition suivante commencent: séances de debriefing, planification des diverses phases préparatoires.
Qui s’occupe du transport aérien?
Le ministère des Affaires étrangères envoie chaque année un cahier des charges au ministère chargé des Transports aériens pour la recherche d’un transporteur aérien.
Ce transport est-il assuré par vols réguliers, vols charter ?
Les pèlerins encadrés par le Commissariat général et par une partie des privés empruntent des vols spéciaux directs Dakar-Médine, alors que le reste recourt aux compagnies régulièrement installées à Dakar et qui offrent des vols Dakar-Djeddah ou Médine via leurs bases respectives.
Est-il arrivé que pour des problèmes d’avions des pèlerins ne puissent pas effectuer le hadj bien qu’ayant versé les frais du voyage ?
Les derniers incidents de ce genre remontent à 2009. La mise en place d’un cahier des charges des voyagistes privés depuis 2010, dont notamment la lettre de garantie bancaire, a permis d’éradiquer ce phénomène.
Comment sont gérés les excédents de bagages ?
Ils sont payés par les pèlerins et acheminés sur le même avion dans la limite opérationnelle affichée. Au-delà de ce volume, les pèlerins s’adressent aux sociétés de fret.
Comment se font le recrutement et l’embarquement des pèlerins ?
Chaque voyagiste fait sa publicité pour vendre son produit. Vient ensuite le suivi de l’octroi des visas nécessaires, et enfin l’embarquement aux dates programmées.
Parlez-nous du guichet unique du hadj au Sénégal.
Le Commissariat général met en place chaque année un guichet unique comprenant des cabinets de visite médicale, une cellule informatique d’identification du pèlerin, un bureau de délivrance d’une carte nationale d’identité et d’un passeport si nécessaire, un guichet de banque pour le versement du package, un bureau de la compagnie aérienne pour la réservation de vol et l’émission du billet d’avion, les bureaux de collecte des passeports et de préparation des dossiers de demande de visas. Cette facilité très appréciée des pèlerins est une longue tradition au Sénégal.
Le prix du hadj est-il subventionné par l’Etat comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région, en l’occurrence la Côte d’Ivoire, où le pèlerin ne paye que 1.500.000 FCFA pour un coût réel du hadj évalué à 2,8 millions FCFA?
Non. En revanche, l’Etat met en place tous les moyens permettant de proposer un package bien étudié, et assure gratuitement diverses prestations comme le guichet unique et l’encadrement aux lieux Saints, notamment au plan de la santé.
Quel est le ratio de l’encadrement religieux ?
Un religieux pour 100 pèlerins, étant entendu que les prestations se font par vagues successives pour les tawafs et les courses entre Safa et Marwa.
Quelles sont les innovations de cette année ?
On notera essentiellement l’installation du guichet unique au CICES (Centre international du commerce extérieur du Sénégal, ndlr), la Foire de Dakar, la révision du package à la baisse (2.350.000 francs contre 2.450.000 francs en 2011), et la réduction sensible du nombre des missionnaires (150 contre 385 en 2011), ces deux derniers points en application des directives du président de la République.
Les autres innovations introduites en 2010 et 2011, telles que la possibilité pour le pèlerin de réserver son vol, la décentralisation des lieux de visite médicale, l’organisation des randonnées pédestres etc. sont maintenues et renforcées.
Quelles sont les réformes en perspective?
L’accent sera mis sur l’anticipation sur les différentes opérations de préparation du hadj. Un système d’épargne est à l’étude en collaboration avec les banques afin de faciliter le voyage au plus grand nombre de fidèles.
Entretien réalisé par mail par Cissé Sindou