Les bouquinistes et libraires de Côte d’Ivoire veulent désormais parler d’un seul langage, afin de mieux organiser leur secteur d’activité. Un secteur, qui, selon son président, Berté Mohamed dit ‘’Américain’’, emploie plusieurs centaines de jeunes diplômés et déscolarisés. Pour le faire, ils ont décidé d’officialiser leur association créée, à cet effet. Ainsi, le samedi 1er septembre dernier, à Yopougon, en présence des autorités municipales ainsi que celles des représentants du gouvernement, ils ont lancé solennellement les activités de leur structure dénommée ‘’Aboli-Ci’’ (Association des bouquinistes et libraires de Côte d’Ivoire). En le faisant, les membres de cette nouvelle structure souhaitent de l’Etat ivoirien, une franche collaboration à travers différents ministères à savoir, de l’Emploi, du Commerce, de la Culture, ainsi que ceux de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Car, comme le dit Berté Mohamed, le commerce de vente de livres communément appelé «librairie par terre» est une véritable mine d’or. Qui contribue non seulement au développement de l’économie nationale, mais le secteur aide, chaque année, les parents d’élèves à scolariser leurs enfants. Selon lui, ce sont plus de 70% de ménages qui se tournent vers les «librairie par terre», compte tenu de la situation économique difficile que vit le pays. C’est pourquoi, il demande à l’Etat d’aider ce secteur à aller de l’avant. «…Nous savons que l’emploi dans l’administration, pour toute la jeunesse dans notre pays n’est pas encore envisageable. C’est pourquoi, nous souhaitons l’appui du gouvernement pour nous accompagner», plaide le président de l’Association des bouquinistes et libraires de Côte d’Ivoire. La structure, à en croire son président, a déjà mis en place un organe régulateur, qui va faire des propositions adéquates en vue d’une meilleure organisation, mais également négocier un centre commercial afin de rompre avec le phénomène des installations anarchiques aux abords des rues. Pour marquer sa sortie officielle, l’Aboli-Ci a offert à toutes les unités de la gendarmerie, de la police ainsi que le tribunal de la commune de Yopougon, où se trouve son siège, du matériel didactique. Il s’agit de plusieurs paquets de rames, d’un montant de plus de 500.000 Fcfa. Geste qui a été apprécié à sa juste valeur par les autorités de cette commune qui ont décidé d’encadrer les acteurs de ce secteur
Société Publié le jeudi 6 septembre 2012 | LG Infos