Devant la vague de violences qui secoue la Côte d’Ivoire depuis quelques mois, la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) a animé une conférence de presse le 5 septembre à son siège à Cocody, pour interpeller les autorités. Dans son intervention, le coordonnateur national de la CSCI a condamné toutes les violences et attaques meurtrières, les actes de vandalisme qui les accompagnent, les invectives, et les méthodes unilatérales ou bilatérales appliquées par les gouvernants depuis 12 ans dans la gestion des questions d’intérêt national. Le Dr Christophe Kouamé a donc invité les dirigeants à adopter une démarche consensuelle, participative et inclusive sur des questions d’intérêt national. Il a surtout invité le gouvernement à « veiller au respect des libertés fondamentales et à rendre public les résultats des enquêtes sur les violences perpétrées en Côte d’Ivoire ». Le successeur du Dr Patrick N’Gouan a attiré l’attention des autorités compétentes sur l’impérieuse nécessité de mener à terme le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des ex-combattants. Le vendredi 20 juillet 2012, le camp de déplacés de Nahibly à Duékoué a été attaqué par des jeunes appuyés par des dozos et des éléments des FRCI. Quelques semaines après ce massacre dont le bilan reste encore flou, des attaques meurtrières ont été lancées contre plusieurs positions des FRCI. Notamment contre le commissariat du 17è arrondissement de Yopougon le 5 août, le camp d’Akouédo le 6 août, le camp d’Abengourou et le poste de contrôle de Moossou le 7, le corridor d’Agboville le 8, le poste frontalier de Pékan, frontière du Liberia, le 13 août, et la ville de Dabou les 15 et 16 août dernier. Ces attaques ont été attribuées aux miliciens et ex-FDS fidèles à Laurent Gbagbo, par le gouvernement. Plusieurs arrestations et perquisitions ont été faites, à la suite de ces événements. La CSCI déplore que ces arrestations et perquisitions n’aient « pas toujours été menées dans le respect des procédures et lois en vigueur ». Faut-il le rappeler, le siège de la société Cyclone a été cambriolé et partiellement incendié dans la nuit du 18 au 19 août 2012, à la Riviera. Dans la même période, le siège provisoire du FPI, à la Riviera Attoban, a été saccagé.
H.O
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