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Société Publié le vendredi 7 septembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Enquête express / Interdiction des ‘’ wôrô-wôro intercommunaux : La mesure de Hamed Bakayoko n’est plus respectée

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Transports : les chauffeurs de taxis-compteurs lèvent leur mot d`ordre de grève
Mardi 21 Aout 2012. Abidjan. Cabinet du ministère des transports. Après une journée de discussion les représentants des syndicats de taxis-compteurs et le gouvernement trouvent un compromis.
A l’issue d’une rencontre le samedi 26 août 2012, avec les chauffeurs de taxis-compteurs (en grève parce que dénonçant une concurrence déloyale des taxis banalisés intercommunaux), le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a interdit le transport des wôrô-wôrô ( Ndlr, taxis banalisés en argot ivoirien ) intercommunaux dans la ville d’Abidjan. Après enquête, nous avons constaté, quelques jours seulement après la prise de cette décision, que cette mesure n’est plus respectée. Les chauffeurs de taxis banalisés qui sillonnent les routes de la capitale économique sont de plus en plus visibles.

Malgré l’engagement des autorités marqué par une forte contribution des forces de l’ordre pour faire respecter l’interdiction du transport des taxis banalisés intercommunaux, cette activité se poursuit depuis un moment sur le tronçon Adjamé- Cocody Deux Plateaux. «C’est vrai qu’il y a une décision de l’Etat mais nous avons repris le transport sur notre ligne parce qu’il s’impose à tous», martèle. C. Y, chauffeur de ‘’wôrô-wôrô’’ (Ndlr, taxi banalisé) sur cette ligne. Son propos est appuyé par A. J, autre chauffeur de taxi banalisé sur ce tronçon, qui soutient la reprise du transport sur cette ligne par le fait que le trafic est très dense sur ce tronçon. «Ils sont nombreux les habitants de Cocody Deux-Plateaux qui exercent à Adjamé, un quartier commercial. Il en est de même pour les personnes qui résident à Adjamé et qui ont des affaires aux Deux-Plateaux. Du coup, interdire ce transport sur cette ligne surtout que les taxis-compteurs ne sont pas suffisants, c’est paralyser à un certain niveau l’économie», justifie A. J. Des ‘’wôrô-wôrô’’ intercommunaux sont également présents sur le tronçon Treichville gare de Bassam-Adjamé 220 logements. «C’est encore timide, mais nous avons quand même repris depuis quelques jours», confirme M. C, chauffeur de taxi banalisé sur cette ligne.

Un nouveau transport se développe
Outre les acteurs traditionnels du transport de ‘’wôrô-wôrô’’ intercommunaux, certaines personnes profitent de la situation pour se faire de l’argent. Et ce, avec toute la subtilité à même de leur éviter tout ennui. «Hier matin (Ndlr, il y a quelques jours), ce transport a permis à ma camarade et moi de quitter Adjamé 220 logements où nous habitons pour nous rendre au Plateau, notre lieu de travail», révèle Mme B. F. Puis d’ajouter : «Nous avons payé 500 FCFA au monsieur au lieu de 300 FCFA. Il a soutenu cette augmentation par le fait qu’il prend deux personnes dans sa voiture au lieu de quatre normalement. Ce que nous avons accepté puisque nous étions en début de matinée, un moment où les taxis-compteurs sont débordés par les clients». Une révélation appuyée par K. B qui dit emprunter au Plateau, il y a quelques jours, ce nouveau type de transport pour se rendre chez lui à Cocody-Angré. «J’ai été accosté aux environs de 18 heures, au niveau de la Pyramide par un homme à bord de son véhicule. Ce dernier qui avait déjà pris une dame dans sa voiture s’est rassuré que nous allons dans la même destination avant de me proposer ses services», affirme-t-il. Puis d’indiquer qu’ils (lui et la dame) ont payé ce transport à 800 FCFA au lieu de 600 FCFA (tarif normal). «Cette augmentation est acceptable parce qu’après 18 heures, il est difficile d’avoir un taxi au Plateau pour se rendre chez soi», souligne K. B. S. F habite Cocody-Riviera et travaille au Plateau. Il dit utiliser son véhicule pour transporter tout au plus deux personnes qui exercent dans la même commune que lui et habitent aussi Cocody-Riviera. «Nous prenons seulement deux personnes afin de donner l’impression que ce sont des proches qui sont avec nous», dévoile-t-il. Comme lui, N. C, résidant à Angré, dit en faire autant mais, précise-t-il, seulement les matins. N.C fait savoir qu’il utilise son véhicule pour conduire deux voisins de quartier (une dame et un jeune) qui travaillent comme lui à Vridi. «C’est de façon délibérée que ces deux voisins, au regard de la difficulté de se rendre au travail avec l’interdiction des taxis banalisés intercommunaux, ont décidé de me soutenir au niveau du carburant en payant chacun 1000 FCFA», affirme N.C. Qui ajoute qu’il est courtisé par d’autres voisins de sa cité. «Je suis obligé de me limiter à deux personnes au risque de me faire prendre avec toutes les conséquences que je subirais», conclu-t-il. Un transport salué par des usagers qui estiment que ce nouveau type de ‘’taxi’’ comble l’absence des ‘’wôrô-wôrô’’ intercommunaux surtout, disent-ils, aux heures de pointe (entre 6 heures et 8 heures et entre 18 heures et 20 heures). «Les taxis-compteurs qui chargent au niveau des gares sont débordés aux heures de pointe, et assurent difficilement le transport des Abidjanais», soutient K. B.
R.Dibi
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