L’ONG internationale Oxfam et le principal réseau régional de producteurs ROPPA ont accueilli favorablement les conclusions de la réunion du PREGEC annonçant des perspectives de récoltes améliorées dans la région du Sahel. Cependant, ces organisations rappellent aux gouvernements et à l'ONU que la crise est loin d'être terminée et qu’une augmentation de l'aide est encore nécessaire pour aider les agriculteurs et les éleveurs à surmonter le triple défi des sécheresses récurrentes, de la pauvreté persistante et de l'instabilité socio-politique. Ces prévisions ont été révélées ce jour par un collectif d’organisations régionales spécialisées en sécurité alimentaire , des gouvernements, des bailleurs et d’agences onusiennes, dont le Programme Alimentaire Mondial
«Les prévisions de meilleures récoltes sont encourageantes, mais les gouvernements, l'ONU et les organisations humanitaires ne devraient pas voir cela comme une excuse pour lever le pied. La crise alimentaire qui affecte des millions de personnes est loin d'être terminée. Les prix des denrées alimentaires restent extrêmement élevés, les moyens et les revenus ont été épuisés et des millions de personnes vont avoir encore besoin d’un appui pour se rétablir. Ce serait une grave imprudence que de se retirer dès les premiers signes d'amélioration. Nous perdrions les gains durement acquis grâce au soutien fourni jusqu'à présent et mettrions à rude épreuve la capacité des populations à se relever et se construire un avenir ", a déclaré Al Hassan Cissé, Coordinateur régional pour la sécurité alimentaire d’Oxfam en Afrique de l’Ouest.
Alors que les perspectives pour la récolte de 2012 semblent être au-dessus de la moyenne et présagent d’une amélioration pour de nombreuses personnes dans la région, il y a des zones qui rencontrent toujours des difficultés. L’agence a déclaré que, même pendant « une bonne année », 20 pour cent de la population souffre de malnutrition/a faim et 230.000 enfants meurent de causes liées à la faim.
« De nombreux agriculteurs estiment qu’ils vivront des moments meilleurs en perspective, mais beaucoup d'autres n'ont pas pu planter avec succès ou ont vu leurs récoltes touchées par les inondations. Pour sortir de cette crise alimentaire, les agriculteurs auront besoin de semences, d'outils et d'engrais pour les aider à préparer la prochaine saison ainsi qu’un soutien pour augmenter les rendements pour les années à venir. Il est impérieux d’éviter que cette crise ne se reproduise à nouveau. La perte inutile de vies et de moyens ainsi que la souffrance morale qu’elle engendre devraient inciter les gouvernements à être plus proactifs dans la recherche de solutions durables à ces crises alimentaires récurrentes en commençant par s’attaquer aux causes profondes du mal" a déclaré Djibo Bagna Président du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA).
De nombreuses communautés vulnérables sont à risque pour le reste de l'année, sauf si un appui supplémentaire ne leur était fourni. Les précipitations ont été faibles dans les régions de Tillabéry, Dosso et Diffa au Niger et dans le Nord du Tchad. Il y a un déficit de pâturage pour le bétail dans le Nord du Sénégal, dans le Sud de la Mauritanie, à Tillabery et Tahoua au Niger et au Bar El Ghazal au Tchad.
Et même dans les régions où les précipitations ont été bonnes, tous les agriculteurs n’ont pas pu en profiter dû aux pertes subies à cause de la crise alimentaire actuelle. Le financement de l'aide d'urgence à l'agriculture est couvert de 24 pour cent à peine nécessaire, et les organisations humanitaires n'ont pas été en mesure de fournir assez de semences, d'outils et d'engrais pour moins de la moitié des 9,9 millions des personnes vulnérables ciblées.
Dans certaines régions, les fortes pluies ont provoqué d’importantes inondations occasionnant la destruction de milliers d'hectares de terres cultivées comme par exemple dans les régions de Goz Beida et Koukou dans l'Est du Tchad.
Les prix alimentaires sont toujours élevés dans la région. En août, le prix du mil était de 62 pour cent plus élevé que la moyenne des cinq dernières années à Niamey, au Niger et 73 pour cent plus élevé à Ouagadougou, au Burkina Faso. A Bamako, au Mali, il était de 96 pour cent de plus que la dernière moyenne des quatre années.
Il y a aussi la menace d'une invasion acridienne, en particulier au Niger et au Mali. La reproduction des criquets pèlerins se poursuit, en particulier dans le centre et le nord du Niger et probablement au Mali. Le risque sera encore plus élevé à partir de mi-septembre à octobre, quand les essaims pourraient se former, migrer et menacer les récoltes.
L'instabilité persistante au Mali et la tension accrue sur les personnes déplacées et les communautés d'accueil créent inévitablement de nouveaux défis et besoins. La production de riz dans le Nord du Mali pourrait baisser de 30 pour cent par rapport à une année normale et la moitié de tout le cheptel pourrait être perdue dans certaines régions et ceci, du fait de l'insécurité qui limite les mouvements, causant un manque d'alimentation pour le bétail et l’accès aux services vétérinaires.
Oxfam déclare que c'est la troisième crise alimentaire de grande ampleur qui frappe la région en moins d'une décennie. Pour éviter que la prochaine sécheresse ne se transforme en une urgence humanitaire, les bailleurs ont besoin de soutenir l'investissement dans les capacités de production des petits producteurs, les systèmes de protection sociale et les réserves alimentaires qui permettraient de réagir rapidement aux crises futures et aider les communautés à gérer la volatilité des prix alimentaires.
«Les prévisions de meilleures récoltes sont encourageantes, mais les gouvernements, l'ONU et les organisations humanitaires ne devraient pas voir cela comme une excuse pour lever le pied. La crise alimentaire qui affecte des millions de personnes est loin d'être terminée. Les prix des denrées alimentaires restent extrêmement élevés, les moyens et les revenus ont été épuisés et des millions de personnes vont avoir encore besoin d’un appui pour se rétablir. Ce serait une grave imprudence que de se retirer dès les premiers signes d'amélioration. Nous perdrions les gains durement acquis grâce au soutien fourni jusqu'à présent et mettrions à rude épreuve la capacité des populations à se relever et se construire un avenir ", a déclaré Al Hassan Cissé, Coordinateur régional pour la sécurité alimentaire d’Oxfam en Afrique de l’Ouest.
Alors que les perspectives pour la récolte de 2012 semblent être au-dessus de la moyenne et présagent d’une amélioration pour de nombreuses personnes dans la région, il y a des zones qui rencontrent toujours des difficultés. L’agence a déclaré que, même pendant « une bonne année », 20 pour cent de la population souffre de malnutrition/a faim et 230.000 enfants meurent de causes liées à la faim.
« De nombreux agriculteurs estiment qu’ils vivront des moments meilleurs en perspective, mais beaucoup d'autres n'ont pas pu planter avec succès ou ont vu leurs récoltes touchées par les inondations. Pour sortir de cette crise alimentaire, les agriculteurs auront besoin de semences, d'outils et d'engrais pour les aider à préparer la prochaine saison ainsi qu’un soutien pour augmenter les rendements pour les années à venir. Il est impérieux d’éviter que cette crise ne se reproduise à nouveau. La perte inutile de vies et de moyens ainsi que la souffrance morale qu’elle engendre devraient inciter les gouvernements à être plus proactifs dans la recherche de solutions durables à ces crises alimentaires récurrentes en commençant par s’attaquer aux causes profondes du mal" a déclaré Djibo Bagna Président du Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA).
De nombreuses communautés vulnérables sont à risque pour le reste de l'année, sauf si un appui supplémentaire ne leur était fourni. Les précipitations ont été faibles dans les régions de Tillabéry, Dosso et Diffa au Niger et dans le Nord du Tchad. Il y a un déficit de pâturage pour le bétail dans le Nord du Sénégal, dans le Sud de la Mauritanie, à Tillabery et Tahoua au Niger et au Bar El Ghazal au Tchad.
Et même dans les régions où les précipitations ont été bonnes, tous les agriculteurs n’ont pas pu en profiter dû aux pertes subies à cause de la crise alimentaire actuelle. Le financement de l'aide d'urgence à l'agriculture est couvert de 24 pour cent à peine nécessaire, et les organisations humanitaires n'ont pas été en mesure de fournir assez de semences, d'outils et d'engrais pour moins de la moitié des 9,9 millions des personnes vulnérables ciblées.
Dans certaines régions, les fortes pluies ont provoqué d’importantes inondations occasionnant la destruction de milliers d'hectares de terres cultivées comme par exemple dans les régions de Goz Beida et Koukou dans l'Est du Tchad.
Les prix alimentaires sont toujours élevés dans la région. En août, le prix du mil était de 62 pour cent plus élevé que la moyenne des cinq dernières années à Niamey, au Niger et 73 pour cent plus élevé à Ouagadougou, au Burkina Faso. A Bamako, au Mali, il était de 96 pour cent de plus que la dernière moyenne des quatre années.
Il y a aussi la menace d'une invasion acridienne, en particulier au Niger et au Mali. La reproduction des criquets pèlerins se poursuit, en particulier dans le centre et le nord du Niger et probablement au Mali. Le risque sera encore plus élevé à partir de mi-septembre à octobre, quand les essaims pourraient se former, migrer et menacer les récoltes.
L'instabilité persistante au Mali et la tension accrue sur les personnes déplacées et les communautés d'accueil créent inévitablement de nouveaux défis et besoins. La production de riz dans le Nord du Mali pourrait baisser de 30 pour cent par rapport à une année normale et la moitié de tout le cheptel pourrait être perdue dans certaines régions et ceci, du fait de l'insécurité qui limite les mouvements, causant un manque d'alimentation pour le bétail et l’accès aux services vétérinaires.
Oxfam déclare que c'est la troisième crise alimentaire de grande ampleur qui frappe la région en moins d'une décennie. Pour éviter que la prochaine sécheresse ne se transforme en une urgence humanitaire, les bailleurs ont besoin de soutenir l'investissement dans les capacités de production des petits producteurs, les systèmes de protection sociale et les réserves alimentaires qui permettraient de réagir rapidement aux crises futures et aider les communautés à gérer la volatilité des prix alimentaires.