• Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat,
• Mesdames et Messieurs les Premiers Ministres,
• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
• Excellences Messieurs les Chefs Religieux,
• Mesdames et Messieurs les Chefs de délégations,
• Honorables invités,
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs,
Je ressens beaucoup d’honneur à me retrouver aux côtés d’éminentes personnalités qui s’emploient à créer les conditions d’un monde nouveau, un monde du dialogue, de la coopération, de la solidarité, et donc de la paix.
Au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Alassane Ouattara que j’ai l’insigne honneur de représenter, je vous transmets le message d’amitié et de paix du peuple ivoirien qui est l’ami de tous les peuples et l’ennemi de personne.
Je voudrais, au nom de la délégation qui m’accompagne et en mon nom personnel, vous remercier de votre aimable invitation et de votre accueil chaleureux, ainsi que des marques de délicates attentions dont nous sommes l’objet depuis notre arrivée dans votre belle capitale si chargée d’histoire et de promesse d’avenir.
Mais avant de poursuivre, permettez-moi d’adresser mes remerciements appuyés à la communauté Sant ‘Egidio et à son fondateur le professeur Andrea Riccardi, ministre italien pour l’Intégration et la Coopération Internationale, pour son engagement en faveur de la Paix en Côte d’Ivoire. Dois-je rappeler aussi tous les efforts fournis par la communauté de Sant Egidio en faveur de notre continent en aidant à instaurer la concorde entre les peuples. C’est d’ailleurs en reconnaissance de ces efforts méritoires qu’il a plu à l’Unesco de décerner, en 1999, à Andrea Riccardi, le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
Sur le thème de notre rencontre, je voudrais vous apporter la contribution de notre pays qui a fait de la paix sa seconde religion et qui la recherche aujourd’hui obstinément en dépit de ses crises et de ses violences sporadiques.
Comment avons-nous réussi pendant les quarante premières années de notre existence d’Etat indépendant à sauvegarder, maintenir, et promouvoir la paix ? Et comment avons-nous pu sombrer de façon inattendue et dramatique dans la guerre depuis une décennie ? Et quelles leçons en avons-nous tiré ?
Sous l’égide de son premier Président de la République, Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire avait mis la paix au centre de sa politique intérieure et extérieure. Cette quête permanente de la paix s’appuyait sur les valeurs fondatrices de la nouvelle république indépendante : la tolérance, la justice, la démocratie, le respect du droit et de la dignité humaine.
Elle se construisit patiemment par une transformation progressive et continue des attitudes, des valeurs, des conduites tant individuelles que collectives. « La paix, ce n’est pas un mot, mais un comportement », aimait à répéter le premier président ivoirien.
Oui, un comportement de paix permet de gérer les conflits et les différends autrement que par les moyens de l’agressivité et de la violence. Il explique notre pratique constante du dialogue et d’une diplomatie active pour résoudre, par la conciliation et le compromis, les différends en Afrique et dans le monde.
L’expression religieuse de notre idéal de paix est la basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro et la grande mosquée d’Abidjan-Plateau qui témoignent de la tolérance religieuse et rappellent que l’action politique ne trouve une dimension régulatrice que par référence à des valeurs absolues.
L’expression profane en est la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix qui mène de pair la réflexion théorique sur la paix et la formation à la citoyenneté et à la culture de la paix, et le Prix international Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix décerné chaque année par l’Unesco aux artisans de paix. La date de création de ce prix, un 15 novembre, a été déclarée Journée nationale de la Paix et est célébrée chaque année.
Ainsi, par la promotion des valeurs de la culture de la paix, par les institutions chargées de les mettre en œuvre, par une véritable pédagogie de la paix pour faire de chaque citoyen un acteur de paix dans l’effort commun pour le développement, nous avons réussi à bâtir un pays pacifique et relativement prospère.
Mais la paix est une construction patiente et toujours renouvelée qui exige une attention de tous moments pour triompher des forces du désordre, de l’injustice, de la violence qui la menacent constamment. Nous en avons fait la douloureuse expérience avec la guerre que nous avons connue en 2002 et la crise postélectorale de 2011.
Nous avons compris qu’il y avait une étroite liaison entre les problèmes économiques et le problème de la paix, puisque la crise ivoirienne a commencé avec la crise économique de la fin des années 80.
Il en a résulté une aggravation des problèmes de l’immigration dont notre pays a l’un des plus fort taux au monde avec plus du quart de la population, du foncier rural avec la pression démographique, de la construction d’un Etat démocratique dont l’éthique est partagée par tous les citoyens et les règles sont respectées par tous.
Nous avons également compris que la paix entre Ivoiriens dépendait aussi de la paix avec les pays voisins.
C’est la raison pour laquelle notre pays s’est impliqué dans la résolution des conflits de la sous-région ouest-africaine, notamment les plus récents, au Mali et en Guinée-Bissau ; qu’il préside le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en s’employant, par le dialogue, la conciliation, la recherche du consensus, à résoudre les conflits africains et à organiser notre sécurité collective.
Nous pensons que c’est collectivement, par une volonté commune et un effort constant que les peuples et les Etats africains construiront la paix, préalable à tout développement économique et social. Dans cet effort, nous sommes solidaires des autres nations du monde avec lesquelles nous souhaitons coopérer d’égal à égal dans le respect de notre continent et de ses hommes.
Car, ne nous y trompons pas, notre planète terre n’est plus qu’un immense village dont tous les habitants sont solidaires et embarqués dans la même aventure humaine.
Tant qu’un seul pays est en guerre, la paix mondiale restera fragile et menacée. Aujourd’hui, dans le contexte de la mondialisation, le malheur des uns fait nécessairement celui des autres.
Aussi devons-nous appréhender les problèmes de la paix de manière globale et solidaire, et relever ensemble le défi du développement partagé et durable.
C’est dire, Excellences, Mesdames et Messieurs, que la paix est le nouveau nom du développement, un développement commun à toute l’humanité, un développement partagé ; que sauvegarder la paix, c’est sauvegarder l’avenir de l’humanité.
C’est le lieu pour moi de rendre un hommage appuyé à la Communauté Sant’ Egidio pour son action en faveur de la paix dans le monde, notamment en Côte d’Ivoire.
Je tiens ici à remercier Monsieur le Ministre de la Coopération Andréa RICCARDI qui s’est engagé personnellement dans le processus de paix en Côte d’Ivoire.
Je suis convaincu que des rencontres telles que celle de Sarajevo, aideront à réaliser de nouvelles avancées dans cette quête permanente de la paix, promise aux nations du monde et aux hommes de bonne volonté.
Je vous remercie de votre aimable attention et je vous déclare la paix.
• Mesdames et Messieurs les Premiers Ministres,
• Mesdames et Messieurs les Ministres,
• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
• Excellences Messieurs les Chefs Religieux,
• Mesdames et Messieurs les Chefs de délégations,
• Honorables invités,
• Excellences,
• Mesdames et Messieurs,
Je ressens beaucoup d’honneur à me retrouver aux côtés d’éminentes personnalités qui s’emploient à créer les conditions d’un monde nouveau, un monde du dialogue, de la coopération, de la solidarité, et donc de la paix.
Au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence Alassane Ouattara que j’ai l’insigne honneur de représenter, je vous transmets le message d’amitié et de paix du peuple ivoirien qui est l’ami de tous les peuples et l’ennemi de personne.
Je voudrais, au nom de la délégation qui m’accompagne et en mon nom personnel, vous remercier de votre aimable invitation et de votre accueil chaleureux, ainsi que des marques de délicates attentions dont nous sommes l’objet depuis notre arrivée dans votre belle capitale si chargée d’histoire et de promesse d’avenir.
Mais avant de poursuivre, permettez-moi d’adresser mes remerciements appuyés à la communauté Sant ‘Egidio et à son fondateur le professeur Andrea Riccardi, ministre italien pour l’Intégration et la Coopération Internationale, pour son engagement en faveur de la Paix en Côte d’Ivoire. Dois-je rappeler aussi tous les efforts fournis par la communauté de Sant Egidio en faveur de notre continent en aidant à instaurer la concorde entre les peuples. C’est d’ailleurs en reconnaissance de ces efforts méritoires qu’il a plu à l’Unesco de décerner, en 1999, à Andrea Riccardi, le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
Sur le thème de notre rencontre, je voudrais vous apporter la contribution de notre pays qui a fait de la paix sa seconde religion et qui la recherche aujourd’hui obstinément en dépit de ses crises et de ses violences sporadiques.
Comment avons-nous réussi pendant les quarante premières années de notre existence d’Etat indépendant à sauvegarder, maintenir, et promouvoir la paix ? Et comment avons-nous pu sombrer de façon inattendue et dramatique dans la guerre depuis une décennie ? Et quelles leçons en avons-nous tiré ?
Sous l’égide de son premier Président de la République, Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire avait mis la paix au centre de sa politique intérieure et extérieure. Cette quête permanente de la paix s’appuyait sur les valeurs fondatrices de la nouvelle république indépendante : la tolérance, la justice, la démocratie, le respect du droit et de la dignité humaine.
Elle se construisit patiemment par une transformation progressive et continue des attitudes, des valeurs, des conduites tant individuelles que collectives. « La paix, ce n’est pas un mot, mais un comportement », aimait à répéter le premier président ivoirien.
Oui, un comportement de paix permet de gérer les conflits et les différends autrement que par les moyens de l’agressivité et de la violence. Il explique notre pratique constante du dialogue et d’une diplomatie active pour résoudre, par la conciliation et le compromis, les différends en Afrique et dans le monde.
L’expression religieuse de notre idéal de paix est la basilique Notre-Dame-de-la-Paix de Yamoussoukro et la grande mosquée d’Abidjan-Plateau qui témoignent de la tolérance religieuse et rappellent que l’action politique ne trouve une dimension régulatrice que par référence à des valeurs absolues.
L’expression profane en est la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix qui mène de pair la réflexion théorique sur la paix et la formation à la citoyenneté et à la culture de la paix, et le Prix international Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix décerné chaque année par l’Unesco aux artisans de paix. La date de création de ce prix, un 15 novembre, a été déclarée Journée nationale de la Paix et est célébrée chaque année.
Ainsi, par la promotion des valeurs de la culture de la paix, par les institutions chargées de les mettre en œuvre, par une véritable pédagogie de la paix pour faire de chaque citoyen un acteur de paix dans l’effort commun pour le développement, nous avons réussi à bâtir un pays pacifique et relativement prospère.
Mais la paix est une construction patiente et toujours renouvelée qui exige une attention de tous moments pour triompher des forces du désordre, de l’injustice, de la violence qui la menacent constamment. Nous en avons fait la douloureuse expérience avec la guerre que nous avons connue en 2002 et la crise postélectorale de 2011.
Nous avons compris qu’il y avait une étroite liaison entre les problèmes économiques et le problème de la paix, puisque la crise ivoirienne a commencé avec la crise économique de la fin des années 80.
Il en a résulté une aggravation des problèmes de l’immigration dont notre pays a l’un des plus fort taux au monde avec plus du quart de la population, du foncier rural avec la pression démographique, de la construction d’un Etat démocratique dont l’éthique est partagée par tous les citoyens et les règles sont respectées par tous.
Nous avons également compris que la paix entre Ivoiriens dépendait aussi de la paix avec les pays voisins.
C’est la raison pour laquelle notre pays s’est impliqué dans la résolution des conflits de la sous-région ouest-africaine, notamment les plus récents, au Mali et en Guinée-Bissau ; qu’il préside le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, en s’employant, par le dialogue, la conciliation, la recherche du consensus, à résoudre les conflits africains et à organiser notre sécurité collective.
Nous pensons que c’est collectivement, par une volonté commune et un effort constant que les peuples et les Etats africains construiront la paix, préalable à tout développement économique et social. Dans cet effort, nous sommes solidaires des autres nations du monde avec lesquelles nous souhaitons coopérer d’égal à égal dans le respect de notre continent et de ses hommes.
Car, ne nous y trompons pas, notre planète terre n’est plus qu’un immense village dont tous les habitants sont solidaires et embarqués dans la même aventure humaine.
Tant qu’un seul pays est en guerre, la paix mondiale restera fragile et menacée. Aujourd’hui, dans le contexte de la mondialisation, le malheur des uns fait nécessairement celui des autres.
Aussi devons-nous appréhender les problèmes de la paix de manière globale et solidaire, et relever ensemble le défi du développement partagé et durable.
C’est dire, Excellences, Mesdames et Messieurs, que la paix est le nouveau nom du développement, un développement commun à toute l’humanité, un développement partagé ; que sauvegarder la paix, c’est sauvegarder l’avenir de l’humanité.
C’est le lieu pour moi de rendre un hommage appuyé à la Communauté Sant’ Egidio pour son action en faveur de la paix dans le monde, notamment en Côte d’Ivoire.
Je tiens ici à remercier Monsieur le Ministre de la Coopération Andréa RICCARDI qui s’est engagé personnellement dans le processus de paix en Côte d’Ivoire.
Je suis convaincu que des rencontres telles que celle de Sarajevo, aideront à réaliser de nouvelles avancées dans cette quête permanente de la paix, promise aux nations du monde et aux hommes de bonne volonté.
Je vous remercie de votre aimable attention et je vous déclare la paix.