x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 10 septembre 2012 | Présidence

Rentrée solennelle du Conseil constitutionnel : l’allocution de SEM Alassane Ouattara, Président de la République

© Présidence Par DR
Activités des institutions: le Président Francis Wodié préside la rentrée solennelle du Conseil Constitutionnel en présence du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
Lundi 10 septembre 2012. Abidjan. Hôtel Ivoire, à Cocody. Rentrée solennelle du Conseil Constitutionnel en présence du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
Monsieur le Président du Conseil constitutionnel, professeur Francis WODIE,

Mesdames et messieurs les Présidents des Institutions des pays frères de la sous-région,

Madame et messieurs les Présidents d’Institutions,

Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement,

Mesdames et messieurs les membres du Conseil Constitutionnel,

Mesdames et messieurs les membres du Corps diplomatique,

Mesdames et messieurs les élus,

Honorables Chefs traditionnels,

Mesdames et messieurs les représentants de la Presse,

Honorables invités, mesdames et messieurs.

Je voudrais pour commencer vous exprimer la joie que je ressens de participer avec vous à la cérémonie solennelle de rentrée du Conseil constitutionnel. À ma connaissance, il s`agit de la toute première rentrée solennelle du Conseil constitutionnel dans notre pays. Aussi, je voudrais féliciter tous ceux qui ont conçu cette excellente initiative, qui donne l’opportunité à nombreux de nos concitoyens de mieux connaitre cette importante institution.

J`associe à ces félicitations toutes les bonnes volontés qui ont permis la tenue effective de cette cérémonie.

Monsieur le Président du Conseil constitutionnel,

La haute Institution que vous dirigez est, à n`en point douter, l`un des principaux leviers de l`État, de la République et de la démocratie.

En effet, dans notre système politique, le Conseil constitutionnel est le régulateur du fonctionnement des pouvoirs publics. Interprète officiel de la loi fondamentale, il est le Juge de la conformité des lois nationales ainsi que des traités internationaux à la Constitution. Il est également, et c`est sa fonction la mieux connue du grand public, le Juge de la régularité des candidatures à l`élection du Président de la République et des Députés à l`Assemblée nationale, mais aussi de la sincérité du scrutin de ces deux consultations électorales. C`est dire son rôle éminemment important, voire irremplaçable, dans l`édification de l`État de Droit.

Pour avoir perdu de vue cette réalité cardinale, le précédent Conseil constitutionnel avait cru devoir servir aux ivoiriens une décision de convenance politique qui, par son caractère inique, a coûté à notre cher pays, la plus grave crise de son histoire.

Certes, c`est à son honneur d`avoir fini par consacrer la vérité des urnes, mais les conséquences de cette forfaiture hantent encore le quotidien des ivoiriens. Au moins trois mille personnes ont perdu la vie. Des milliers de blessés garderont, gravé à jamais dans leur chair et dans leur esprit les séquelles de cette crise. Sans compter qu`il nous a fallu reconstruire l`Administration pillée et l`État délité, remettre les ivoiriens au travail, puis restaurer la confiance perdue des investisseurs étrangers. Cette décision du précédent Conseil Constitutionnel nous a fait perdre arithmétiquement dix ans. C’est quasiment une génération sacrifiée et ceci est impardonnable.

La Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation s`attèle à recoudre le tissu social gravement fragilisé par cette crise. Aujourd’hui encore, certaines personnes continuent de croire à tort, mais de bonne foi, que la première décision du Conseil constitutionnel était la bonne, et s`installent dans une défiance à l`égard des autorités légitimes du pays. Souvenez-vous des tentatives de déstabilisation au cours des dernières semaines; les dépositions nous ont confirmé que cette décision très grave continue d’être ancrée dans l’esprit de certains qui croient naïvement qu’ils sont sur le droit chemin pour rétablir ce qu’ils croient avoir été une usurpation du pouvoir pour eux.

Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,

Mesdames et messieurs les membres du Conseil constitutionnel,

Voici à quoi peut conduire une décision du Conseil constitutionnel, contraire à la vérité et à la volonté des urnes. Mieux que tous les mots, mieux que tous les discours, cet épisode douloureux de notre histoire devra désormais constituer pour tout Juge constitutionnel ivoirien une leçon de vie, la boussole qui lui montrera le chemin à suivre et celui aussi à éviter ; le repère qui lui indiquera la faute à ne pas commettre, la balise morale qui lui interdira les expériences hasardeuses et dangereuses.

Par ma présence à cette cérémonie de rentrée solennelle, je voudrais vous exprimer ma foi en un Conseil constitutionnel responsable et réconcilié avec les ivoiriens. Je dois vous dire M. le Président du Conseil Constitutionnel, chers Conseillers, que cela n’est pas chose facile, car certains des précédents Conseils Constitutionnels ont véritablement discrédité cette haute Institution. Mais je compte sur vous, sur votre attachement à la loi, au droit, à la Constitution ; et surtout sur le Professeur Francis WODIE car vous êtes notre premier constitutionnaliste, vous êtes respecté de la grande majorité des ivoiriens et admiré par certains d’entre nous. Vous avez donc la lourde tâche, avec les Conseillers, de redorer le blason du Conseil Constitutionnel.

Pour ma part, je voudrais vous réitérer ma disponibilité à vous aider à accomplir votre noble mission, pour le bonheur de tous les Ivoiriens.

Bon courage à tous et bonne réussite !

Je vous remercie.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ