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Politique Publié le mercredi 12 septembre 2012 | Le Democrate

Crises de 2002 et 2011 : Le rôle joué par Tia Koné et Yao N’dré

© Le Democrate Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances. M. Tia Koné, président de la Cour suprême
L’accusation portée par le président de la République, lors de la rentrée du Conseil constitutionnel, lundi, contre l’ancien président de cette institution, a ému plus d’un de ses compatriotes. Pour la première fois et avec toute la solennité que pourrait requérir ce type de déclaration, Alassane Ouattara, a formellement accusé Yao N’dré d’être l’auteur de toutes les atrocités vécues par le peuple ivoirien, suite à son refus de reconnaître sa victoire à l’issue du second tour de la présidentielle de 2010. Mais bien plus que cela, le président ivoirien a porté l’estocade à cette institution qui selon lui, « a été mal dirigée ces dernières années ». On peut aisément lire entre les lignes de la déclaration du chef de l’Etat, qu’il faisait allusion au début de la série de crise successive de la Côte d’Ivoire, déclenchée, là encore par un autre président du Conseil constitutionnel, le tristement célèbre Tia Koné. Car, c’est bien de lui à partir de ses décisions de justice jugées « incohérentes, incongrues, iniques et tendancieuses » qu’a été conçue l’hydre de la crise ivoirienne. Cet homme avait à lui tout seul, réussi l’incroyable pari et avec une aisance déconcertante, comme s’il dégustait un verre de lait, à écarter du revers de la main, le dossier de plus d’une dizaine de candidat à la course pour la présidentielle de 2000. Sacré Tia que ses concitoyens avaient baptisé « le corbeau noir », pour le courage dont il a fait preuve en balayant d’un coup des grosses candidatures comme celle de Alassane Ouattara, du Rdr et Henri Konan Bédié, du Pdci, et pour ne conserver que celles de « son ami » Gbagbo et du général Gueï Robert, alors chef de la junte et président sortant. La suite, on la connaît. Les fruits des élucubrations juridiques de Tia Koné ainsi que ses verdicts sans appels, ont plongé le pays dans la deuxième plus grave crise militaire de son histoire : La rébellion armée de septembre 2002. Avec son corollaire de morts, de désolation et de destruction massive des acquis de la Côte d’Ivoire, dont le juge Tia devra en assumer la responsabilité… pour la postérité. Tout comme son illustre prédécesseur, Yao N’dré a lui également cru bon d’imiter ce dernier, en conduisant le pays dans une aventure meurtrière, qu’il a attribuée « au diable qui l’avait possédé » au moment de prendre sa décision de renier la victoire à l’adversaire de son camarade, Laurent Gbagbo. Plus de 3000 morts tirés de la crise post électorale, sont à mettre au crédit de Yao N’dré. C’est tout ce que retiendra l’histoire.

T.Guy
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