Avant de quitter la ville de Bonoua pour Krindjabo, Amoa Urbain, directeur du Festival de la route des rois et des reines (Festirois), s’est confié à Nord-Sud. Dans cet entretien, il fait une analogie entre le système de gouvernance du président Ouattara et la tradition africaine.
Nous sommes à mi-parcours du Festival de la route des rois et des reines (Festirois), quel bilan faites-vous?
Je voudrais féliciter les participants pour les hypothèses que nous avons émises. A savoir une réflexion sur la diplomatie coutumière et des hypothèses qui sont en train d’être vérifiées. La première étape a consisté à des visites de courtoisie aux chefs notamment au roi de Moossou. Dans un deuxième temps, nous avons été reçus, en ouvrant la cérémonie à Bonoua avec toutes les autorités y compris le représentant du Premier ministre. Nous avons été accueillis triomphalement par la population. Les rois et chefs venus d’Afrique sont en liesse autant que les universitaires.
A travers le thème de cette année qui met l’accent sur la diplomatie coutumière, quelle doit être l’implication des autorités politiques pour le retour de la cohésion entre les différents peuples ?
La chance que nous avons, c’est d’être écoutés par le président de la République, Alassane Ouattara. La deuxième chance, c’est que lui-même est ancré fondamentalement dans cette tradition. La troisième chose, c’est qu’il nous a interpellés depuis l’Unesco pour que nous puissions instaurer un lien entre le traditionnel et la modernité. C’est ce qui a fait que nous avons pu faire venir quelques sommités de la sous-région, du Nigeria pour nous interroger sur la situation de Boko Haram, du Mali, du Niger et du Burkina, pour nous situer sur la situation de Ansar-Dine, et des chefs traditionnels de l’Ouest pour nous interroger sur la situation de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Avec l’ensemble des chefs, nous avons posé des questions sur la diplomatie et l’ensemble des protocoles à mettre en place pour qu’il y ait une stabilité à travers les systèmes de médiation.
Sur quoi sera basé ce système de médiation traditionnel ?
Sur les neuf clefs que nous allons décliner à Krindjabo.
Lesquelles ?
Les salutations, la connaissance de l’environnement, l’habileté de l’écoute, le choix du médiateur, son niveau, l’acte de concertation perlée dans la case. Lequel acte va permettre d’aller vers une approche consensuelle, vers la vérité collective. Et lorsque les choses sont faites, on procède à la réparation qui va permettre d’aller vers les remerciements. C’est à ce niveau que va suivre les dispositions qui vont être prises. Donc l’Afrique ancienne, c’est une affaire qui se déclenche, qui se poursuit.
Pourquoi insister sur le choix des personnes ?
Le choix des personnes qui viennent en situation est important autant que la quête de la vérité scientifique de base.
Etes-vous optimiste pour une réconciliation effective des peuples ivoiriens?
Autant que le président Alassane Ouattara. Il applique des attitudes traditionnelles modernisées. Il a été élu et il a fait le tour du monde. Certains ont dit qu’il ne fait que se promener. Mais dans un village, lorsque vous arrivez, vous partez saluer les propriétaires de terre et même vos frères que vous avez quittés.
Tout le monde est content de vous voir. Ensuite tout le monde vient chez vous pour vous souhaiter la bienvenue. C’est à partir de ce moment que vous établissez les plans. La méthode politique du président Ouattara, je ne suis pas près de lui, est en harmonie avec le système de gouvernance traditionnelle en Afrique.
Interview réalisée par Sanou A., envoyé spécial à Krindjabo
Nous sommes à mi-parcours du Festival de la route des rois et des reines (Festirois), quel bilan faites-vous?
Je voudrais féliciter les participants pour les hypothèses que nous avons émises. A savoir une réflexion sur la diplomatie coutumière et des hypothèses qui sont en train d’être vérifiées. La première étape a consisté à des visites de courtoisie aux chefs notamment au roi de Moossou. Dans un deuxième temps, nous avons été reçus, en ouvrant la cérémonie à Bonoua avec toutes les autorités y compris le représentant du Premier ministre. Nous avons été accueillis triomphalement par la population. Les rois et chefs venus d’Afrique sont en liesse autant que les universitaires.
A travers le thème de cette année qui met l’accent sur la diplomatie coutumière, quelle doit être l’implication des autorités politiques pour le retour de la cohésion entre les différents peuples ?
La chance que nous avons, c’est d’être écoutés par le président de la République, Alassane Ouattara. La deuxième chance, c’est que lui-même est ancré fondamentalement dans cette tradition. La troisième chose, c’est qu’il nous a interpellés depuis l’Unesco pour que nous puissions instaurer un lien entre le traditionnel et la modernité. C’est ce qui a fait que nous avons pu faire venir quelques sommités de la sous-région, du Nigeria pour nous interroger sur la situation de Boko Haram, du Mali, du Niger et du Burkina, pour nous situer sur la situation de Ansar-Dine, et des chefs traditionnels de l’Ouest pour nous interroger sur la situation de l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Avec l’ensemble des chefs, nous avons posé des questions sur la diplomatie et l’ensemble des protocoles à mettre en place pour qu’il y ait une stabilité à travers les systèmes de médiation.
Sur quoi sera basé ce système de médiation traditionnel ?
Sur les neuf clefs que nous allons décliner à Krindjabo.
Lesquelles ?
Les salutations, la connaissance de l’environnement, l’habileté de l’écoute, le choix du médiateur, son niveau, l’acte de concertation perlée dans la case. Lequel acte va permettre d’aller vers une approche consensuelle, vers la vérité collective. Et lorsque les choses sont faites, on procède à la réparation qui va permettre d’aller vers les remerciements. C’est à ce niveau que va suivre les dispositions qui vont être prises. Donc l’Afrique ancienne, c’est une affaire qui se déclenche, qui se poursuit.
Pourquoi insister sur le choix des personnes ?
Le choix des personnes qui viennent en situation est important autant que la quête de la vérité scientifique de base.
Etes-vous optimiste pour une réconciliation effective des peuples ivoiriens?
Autant que le président Alassane Ouattara. Il applique des attitudes traditionnelles modernisées. Il a été élu et il a fait le tour du monde. Certains ont dit qu’il ne fait que se promener. Mais dans un village, lorsque vous arrivez, vous partez saluer les propriétaires de terre et même vos frères que vous avez quittés.
Tout le monde est content de vous voir. Ensuite tout le monde vient chez vous pour vous souhaiter la bienvenue. C’est à partir de ce moment que vous établissez les plans. La méthode politique du président Ouattara, je ne suis pas près de lui, est en harmonie avec le système de gouvernance traditionnelle en Afrique.
Interview réalisée par Sanou A., envoyé spécial à Krindjabo