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Économie Publié le lundi 17 septembre 2012 | L’expression

Logements sociaux : autorités, soyez vigilants!

© L’expression Par EMMA
Société /Logements sociaux : Le président de la république pose la première pierre d`une cité de 2000 logements à Yopougon zone industrielle
Abidjan le 09 janvier 2012, Le Président Alassane Ouattara pose la première pierre de la cité « Cité Ado » à Yopougon en compagnie du ministre de la Promotion du logement, Mme Kaba Nialé.
L’annonce a été faite depuis la période électorale. Dans son discours de campagne en 2010, le candidat Alassane Ouattara du Rdr et ensuite du Rhdp avait promis 50.000 logements sociaux aux Ivoiriens en 5 ans. La Côte d’Ivoire qui était à la pointe des logements de 1960 à 1970 n’en avait plus construit depuis lors. Afin de résorber progressivement le déficit de logements qui était de 400.000 dans le pays, le candidat Alassane Ouattara avait pris cet engagement. Les maisons ne sont pour l’instant pas encore sorties de terre. Mais depuis le 12 septembre 2010, sur présentation du ministre de la Promotion du logement Kaba Nialé, le président de la République a signé un décret portant approbation de la convention pour le financement et la construction de 2.172 logements sociaux entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la société Piemme Construction-CI Sarl. Mais pour certains, c’était encore une vue de l’esprit. Cela était-il réalisable, s’interrogeaient de nombreux Ivoiriens ? Le 9 janvier 2012 en procédant au lancement de l’opération de construction d`environ 2.420 logements "sociaux" par la pose de la première pierre sur un site de la zone industrielle de la commune de Yopougon, où sera bâtie la "Cité ADO", le président Ouattara venait de clouer le bec aux personnes encore sceptiques. Ce projet, avait-il dit, constitue "le début de la concrétisation de notre projet de garantir le droit à un toit pour tous", avait déclaré le chef du gouvernement. Ce projet, d’un coût de 31 milliards de Fcfa, dont 4,3 sont à la charge de l’Etat de Côte d’Ivoire, consistera en la construction de maisons basses et d’appartements. Il vise à résorber progressivement le déficit de logement dans notre pays. Les deux opérateurs retenus pour l`exécution du projet, les groupes français Lafarge et italien ENI, se sont engagés à tenir compte des exigences de "la rapidité d`exécution, le confort de la construction, la possibilité d`extension des habitats et le niveau de vie des populations". Les coûts des logements selon l’information populaire, varieront de 5 millions de Fcfa à 15 millions de Fcfa payables sur 20 à 25 ans. Mais depuis le dernier Conseil des ministres du 12 septembre, les Ivoiriens sont situés. Les logements de 2 pièces seront vendus à 5 millions de Fcfa à raison de 25.000 Fcfa par mois ; ceux de 3 pièces reviendront à 7,5 millions de Fcfa. Les 3 pièces en appartement seront à 11,5 millions de Fcfa pendant que les 4 pièces coûteront 14,5 millions de Fcfa. Cependant, des préoccupations demeurent. Quelles sont les personnes qui auront droit à ces logements ? Y a-t-il des couches sociales qu’il faudrait prioriser? Y a-t-il des stratégies mises en place afin que ces logements ne soient pas achetés par des opérateurs économiques pour être revendus ? Quel sera l’apport initial ? Selon Anehoua Jules, Directeur de cabinet de la ministre de la Promotion du logement, l’acquisition de ces logements sociaux sera soumise à des critères. Les bénéficiaires desdits logements, au dire du collaborateur de la ministre, ne doivent pas être des nantis, des personnes à même de s’offrir un toit. «La maison sociale ne doit pas faire l’objet de location ou de vente, après acquisition. Les différents récipiendaires doivent y résider personnellement», avait précisé le directeur de cabinet. Des conditions limitatives, selon lui, pour ne pas prostituer cette initiative qui vise à assurer à chaque Ivoirien un toit décent. Mais les habitudes ayant la peau dure, les autorités doivent être vigilantes. Elles doivent pouvoir baliser le terrain, de sorte que ces maisons faites pour les couches sociales défavorisées leur reviennent effectivement. Les bénéficiaires de ces maisons, au dire de M. Anehoua, ne doivent pas être des personnes nanties. Une personne nantie est-elle celle-là qui a un revenu mensuel de 500.000 Fcfa, 600.000 Fcfa ou 900.000 Fcfa, voire un million de Fcfa ? Les bulletins de salaire des personnes désireuses d’acquérir une maison seront-ils pris en compte ? Ce sont autant de zones d’ombre qu’il faudrait dissiper avant le début de la vente de ces maisons. Sinon, l’opération n’attendra pas l’objectif visé. Alors vigilance !

Touré Yelly
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