La diatribe au vitriol de l’ex-ministre du gouvernement Gbagbo déchu dans les urnes, Ahoua Don Mello, contre le Président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara est intéressante à plus d’un titre car elle est un concentré de la conception de la politique, de l’économie et de la vision du monde à partir de laquelle la bande à Gbagbo estime qu’elle est la seule à incarner, en exclusivité, la légitimité de la Côte d’Ivoire. Elle résume l’ensemble des raisons apparentes pour lesquelles l’ex-gouvernement Gbagbo se considère en droit de continuer à revendiquer le pouvoir suprême en Côte d’Ivoire. Mais cette diatribe recèle aussi en profondeur les raisons subjectives secrètes pour lesquelles il s’estime fondé à refuser la réconciliation, à refuser d’assumer son devoir citoyen dans une opposition constructive. Elle dissimule le mobile inavoué qui le pousse encore à continuer à mener des opérations de subversion et de déstabilisation en Côte d’Ivoire ; à continuer par delà les frontières le combat pour ce qu’il appelle « la libération » de la Côte d’Ivoire, depuis les lieux où ses dirigeants se sont réfugiés après leur fuite. Passer au crible cette diatribe pour en révéler les failles afin d’en dévoiler l’impensé apparaît donc nécessaire. Dans le premier volet de notre réponse (cf notre tribune : Réponse aux élucubrations de Don Melo.), nous nous étions attachés à déconstruire leur prétention à la légitimité politique. Nous avions montré qu’ils n’étaient pas qualifiés pour assurer la direction politique de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Le second volet de notre réponse s’attache ici à déconstruire leur prétention à la compétence et à la légitimité économique pour tenter de porter à la lumière du jour la strate profonde qui anime le vain combat qu’ils mènent, contre la Côte d’Ivoire, par delà les frontières. Indispensable recherche dans la mesure où, dans l’exil, leur conversion récente au principe du respect des droits de l’homme et de ses libertés fondamentales semble relever de la morale latitudinaire du scélérat des Fondements de la métaphysique des mœurs d’Emmanuel Kant qui reconnaît l’universalité des principes juridiques et moraux uniquement pour en tirer un bénéfice personnel.
Au premier abord, sous les apparences d’une critique économique solide et de bonne foi qui brode sur les lieux communs habituels consistant à récuser la logique marchande de la financiarisation et de la privatisation, tout azimut, des secteurs de l’économie , à refuser que le marché domine la politique et les choix économiques des Etats, la diatribe anti-Ouattara de Don Mello Ahoua se révèle, en profondeur, sans consistance et finit par dévoiler la plaie purulente originelle du système Gbagbo. La première partie de cette diatribe brocarde le dispositif de négociation de l’allègement de la dette par l’équipe Ouattara. Elle affirme que sous Gbagbo, le stock résiduel de la dette aurait été de 1100 milliards de francs Cfa au lieu de se monter à 2500 milliards de francs cfa comme cela est le cas sous Ouattara. Elle conclut finalement que, sous le gouvernement Ouattara , la Côte d’Ivoire renoue avec la politique de la main tendue. Mais elle fait l’impasse sur le bilan final de la politique de Gbagbo quant à l’état des caisses publiques et sur la situation économique de la Côte d’Ivoire. C’est qu’au terme de la mandature calamiteuse de Gbagbo, après dix ans de pouvoir, les pontes du régime s’étaient scandaleusement enrichis devant un peuple affamé dans une Côte d’ivoire appauvrie aux infrastructures complètement détruites.
Tout à sa critique vengeresse non constructive de la politique économique du Chef de l’Etat ivoirien, et dans sa tentative stérile de réhabiliter son mentor Gbagbo, Ahoua Don Mello ne souffle donc aucun mot sur le solde du bilan de la gestion FPI qui fut entièrement négatif. Cette critique facile des actes du nouveau gouvernement manque d’autant plus de crédibilité et elle est d’autant plus ridicule qu’elle est proférée par un maçon incapable qui fut éjecté par les urnes au pied du mur quand il lui fut donné l’occasion, au terme d’une élection calamiteuse en 2000, de reconstruire (« refonder » selon le terme qu’il affectionne lui-même) la maison commune parce qu’il bâtissait des murs tordus et menaçait de détruire l’édifice entier en le sapant dans ses fondations !! La tentative de l’ex-ministre du gouvernement Aké N’gbo, Ahoua Don Mello de faire ressortir les prouesses économiques et financières de l’équipage Gbagbo durant sa mandature de feu et de sang finit ensuite par révéler tout simplement que la Côte d’Ivoire n’aurait jamais dû tomber en des mains aussi maladroites et inexpertes.
Dans cette diatribe extraordinaire qui foisonne d’énormités toutes aussi horripilantes les unes que les autres, qui aspire à démontrer l’expertise et la compétence économiques du gouvernement Gbagbo en prouvant l’inutilité et la nocivité des privatisations dont il accuse le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, on apprend que la décision économique de Gbagbo qui avait permis de conserver la BNETD dans le giron de l’Etat avait permis à l’entreprise de réaliser un chiffre d’affaire de 39 milliards de francs cfa dont l’utilisation finale fut des plus antiéconomiques et des plus désastreuses. Il n’est pas inutile de proposer le passage de cette diatribe de Ahoua Don Mello à la lucidité critique des lecteurs :
« Au lieu de liquider le BNETD ou de réduire de moitié l`effectif comme le recommandait les bailleurs de fonds, l`État sous le régime du Président GBAGBO, ayant pris la décision d`éviter la privatisation des secteurs stratégiques, a opté pour une restructuration en contractualisant les prestations du BNETD avec l`État et en accroissant son autonomie sur le marché privé et à l`international. En 10 ans, le BNETD est passé d`un déficit cumulé de plus de 9 milliards de FCFA et d`un chiffre d`affaires de 5 milliards, à un chiffre d`affaires de 39 milliards de FCFA, un report à nouveau positif et a augmenté son effectif tout en doublant les salaires pour freiner l`exode de l`expertise. La situation du BNETD est pratiquement la même que toutes les sociétés d`État. Cette décision courageuse de restructurer les entités de l`État que de les privatiser a permis de sauver plusieurs entreprises d`État (44 environ). »
Ainsi, dans une Côte d’Ivoire en situation de chômage endémique où le peuple appauvri tirait quotidiennement le diable par la queue et où les infrastructures publiques tombaient en ruine, les 39 milliards de francs cfa de chiffre d’affaire de la BNETD servirent à doubler les salaires des agents de l’entreprise ! On peut présumer que le reste du pactole fut détourné vers des fins particulières et servit à alimenter l’arsenal meurtrier qui devait aider à mettre la Côte d’Ivoire à feu et à sang après le braquage électoral perpétré au terme des élections présidentielles !! Si tant est que ces chiffres d’affaire faramineux furent réalisés dans toutes les sociétés d’Etat qui échappèrent aux privatisations sous un gouvernement « socialiste » comme le clame Ahoua Don Mello, n’eut-il pas été pertinent d’affecter ces fonds à des investissements d’intérêts publics ? N’eut-il pas été économiquement intelligent de construire ou au moins d’entretenir les routes et les pistes rurales ? De reconstruire et de réapprovisionner les hôpitaux publics ? D’investir dans les écoles et dans la formation professionnelle ? De favoriser le développement de l’entreprise privée à travers le soutien financier des banques d’Etat pour résorber le chômage ?
Ces choix économiques pertinents ne pouvaient cependant être faits parce que dans le gouvernement Gbagbo les intérêts corporatifs et particuliers primaient toujours politiquement sur l’intérêt général. Une redistribution de type clientéliste dont dépendait la survie du régime, prévalait. Les détournement des sommes colossales de la filière café-cacao par les huiles du régimes , détournements qui devaient donner lieu à un procès retentissant (cf. Scandale de la filière café-cacao) en Côte d’Ivoire sous la pression des bailleurs internationaux de fonds, ne furent qu’un des nombreux et sombres épisodes de la dilapidation des fonds publics et de la curée à laquelle se livrèrent les hommes de la bande à Gbagbo aussitôt le pouvoir d’Etat conquis ! Loin donc de prouver la compétence économique et financière, la préoccupation du social et l’habileté politique du gouvernement Gbagbo, l’exemple emblématique de la BNETD illustre son manque de vision et son incompétence économique, son incapacité à gérer rationnellement un budget, son absence de projet social, et son inaptitude à diriger un Etat moderne.
Imbus d’eux-mêmes, ne doutant pas de leurs capacités malgré ces carences notoires, ce manque d’envergure et cette incompétence attestées par dix années de gestion calamiteuse, les dirigeants de l’ex-gouvernement du régime Gbagbo déchu par les urnes, estiment cependant être ceux auxquels il revient de droit de diriger la Côte d’Ivoire ! Il est donc nécessaire de s’interroger sur le fondement de cet entêtement.
Dans la mesure où les compétences politiques et économiques leur font défaut, l’on se trouve contraint de chercher la source de leur conviction dans l’idéologie surannée et fantasmatique de l’autochtonie. Ce n’est ni la compétence économique ni la légitimité politique qui commande la subversion et les opérations de déstabilisation que le régime déchu des prétendus « refondateurs » du FPI continue, après sa défaite dans les urnes, de mener contre l’Etat et le peuple de Côte d’Ivoire par delà les frontières. Le mobile ultime de ses opérations est la légitimité ethnique du prétendu autochtone qui revendique la direction de l’Etat parce qu’il estime que tel son droit naturel. Sous l’écume superficielle de la critique économique et politique, qui n’est au fond qu’un camouflage, demeure encore dressée en leurs mains, la lame sanglante du nationalisme ethnique xénophobe. Au-delà de leur désir affiché de monnayer la réconciliation et la paix publique par leur impunité, c’est dans ce tréfond de l’ethnicité qu’il faut chercher la source de la résilience belliciste des dirigeants de l’ex-gouvernement Gbagbo. Le traitement en profondeur du problème politique ivoirien doit impérativement prendre pleinement en compte la mesure de cette problématique.
Dr Dieth Alexis
Vienne. Autriche
Le second volet de notre réponse s’attache ici à déconstruire leur prétention à la compétence et à la légitimité économique pour tenter de porter à la lumière du jour la strate profonde qui anime le vain combat qu’ils mènent, contre la Côte d’Ivoire, par delà les frontières. Indispensable recherche dans la mesure où, dans l’exil, leur conversion récente au principe du respect des droits de l’homme et de ses libertés fondamentales semble relever de la morale latitudinaire du scélérat des Fondements de la métaphysique des mœurs d’Emmanuel Kant qui reconnaît l’universalité des principes juridiques et moraux uniquement pour en tirer un bénéfice personnel.
Au premier abord, sous les apparences d’une critique économique solide et de bonne foi qui brode sur les lieux communs habituels consistant à récuser la logique marchande de la financiarisation et de la privatisation, tout azimut, des secteurs de l’économie , à refuser que le marché domine la politique et les choix économiques des Etats, la diatribe anti-Ouattara de Don Mello Ahoua se révèle, en profondeur, sans consistance et finit par dévoiler la plaie purulente originelle du système Gbagbo. La première partie de cette diatribe brocarde le dispositif de négociation de l’allègement de la dette par l’équipe Ouattara. Elle affirme que sous Gbagbo, le stock résiduel de la dette aurait été de 1100 milliards de francs Cfa au lieu de se monter à 2500 milliards de francs cfa comme cela est le cas sous Ouattara. Elle conclut finalement que, sous le gouvernement Ouattara , la Côte d’Ivoire renoue avec la politique de la main tendue. Mais elle fait l’impasse sur le bilan final de la politique de Gbagbo quant à l’état des caisses publiques et sur la situation économique de la Côte d’Ivoire. C’est qu’au terme de la mandature calamiteuse de Gbagbo, après dix ans de pouvoir, les pontes du régime s’étaient scandaleusement enrichis devant un peuple affamé dans une Côte d’ivoire appauvrie aux infrastructures complètement détruites.
Tout à sa critique vengeresse non constructive de la politique économique du Chef de l’Etat ivoirien, et dans sa tentative stérile de réhabiliter son mentor Gbagbo, Ahoua Don Mello ne souffle donc aucun mot sur le solde du bilan de la gestion FPI qui fut entièrement négatif. Cette critique facile des actes du nouveau gouvernement manque d’autant plus de crédibilité et elle est d’autant plus ridicule qu’elle est proférée par un maçon incapable qui fut éjecté par les urnes au pied du mur quand il lui fut donné l’occasion, au terme d’une élection calamiteuse en 2000, de reconstruire (« refonder » selon le terme qu’il affectionne lui-même) la maison commune parce qu’il bâtissait des murs tordus et menaçait de détruire l’édifice entier en le sapant dans ses fondations !! La tentative de l’ex-ministre du gouvernement Aké N’gbo, Ahoua Don Mello de faire ressortir les prouesses économiques et financières de l’équipage Gbagbo durant sa mandature de feu et de sang finit ensuite par révéler tout simplement que la Côte d’Ivoire n’aurait jamais dû tomber en des mains aussi maladroites et inexpertes.
Dans cette diatribe extraordinaire qui foisonne d’énormités toutes aussi horripilantes les unes que les autres, qui aspire à démontrer l’expertise et la compétence économiques du gouvernement Gbagbo en prouvant l’inutilité et la nocivité des privatisations dont il accuse le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, on apprend que la décision économique de Gbagbo qui avait permis de conserver la BNETD dans le giron de l’Etat avait permis à l’entreprise de réaliser un chiffre d’affaire de 39 milliards de francs cfa dont l’utilisation finale fut des plus antiéconomiques et des plus désastreuses. Il n’est pas inutile de proposer le passage de cette diatribe de Ahoua Don Mello à la lucidité critique des lecteurs :
« Au lieu de liquider le BNETD ou de réduire de moitié l`effectif comme le recommandait les bailleurs de fonds, l`État sous le régime du Président GBAGBO, ayant pris la décision d`éviter la privatisation des secteurs stratégiques, a opté pour une restructuration en contractualisant les prestations du BNETD avec l`État et en accroissant son autonomie sur le marché privé et à l`international. En 10 ans, le BNETD est passé d`un déficit cumulé de plus de 9 milliards de FCFA et d`un chiffre d`affaires de 5 milliards, à un chiffre d`affaires de 39 milliards de FCFA, un report à nouveau positif et a augmenté son effectif tout en doublant les salaires pour freiner l`exode de l`expertise. La situation du BNETD est pratiquement la même que toutes les sociétés d`État. Cette décision courageuse de restructurer les entités de l`État que de les privatiser a permis de sauver plusieurs entreprises d`État (44 environ). »
Ainsi, dans une Côte d’Ivoire en situation de chômage endémique où le peuple appauvri tirait quotidiennement le diable par la queue et où les infrastructures publiques tombaient en ruine, les 39 milliards de francs cfa de chiffre d’affaire de la BNETD servirent à doubler les salaires des agents de l’entreprise ! On peut présumer que le reste du pactole fut détourné vers des fins particulières et servit à alimenter l’arsenal meurtrier qui devait aider à mettre la Côte d’Ivoire à feu et à sang après le braquage électoral perpétré au terme des élections présidentielles !! Si tant est que ces chiffres d’affaire faramineux furent réalisés dans toutes les sociétés d’Etat qui échappèrent aux privatisations sous un gouvernement « socialiste » comme le clame Ahoua Don Mello, n’eut-il pas été pertinent d’affecter ces fonds à des investissements d’intérêts publics ? N’eut-il pas été économiquement intelligent de construire ou au moins d’entretenir les routes et les pistes rurales ? De reconstruire et de réapprovisionner les hôpitaux publics ? D’investir dans les écoles et dans la formation professionnelle ? De favoriser le développement de l’entreprise privée à travers le soutien financier des banques d’Etat pour résorber le chômage ?
Ces choix économiques pertinents ne pouvaient cependant être faits parce que dans le gouvernement Gbagbo les intérêts corporatifs et particuliers primaient toujours politiquement sur l’intérêt général. Une redistribution de type clientéliste dont dépendait la survie du régime, prévalait. Les détournement des sommes colossales de la filière café-cacao par les huiles du régimes , détournements qui devaient donner lieu à un procès retentissant (cf. Scandale de la filière café-cacao) en Côte d’Ivoire sous la pression des bailleurs internationaux de fonds, ne furent qu’un des nombreux et sombres épisodes de la dilapidation des fonds publics et de la curée à laquelle se livrèrent les hommes de la bande à Gbagbo aussitôt le pouvoir d’Etat conquis ! Loin donc de prouver la compétence économique et financière, la préoccupation du social et l’habileté politique du gouvernement Gbagbo, l’exemple emblématique de la BNETD illustre son manque de vision et son incompétence économique, son incapacité à gérer rationnellement un budget, son absence de projet social, et son inaptitude à diriger un Etat moderne.
Imbus d’eux-mêmes, ne doutant pas de leurs capacités malgré ces carences notoires, ce manque d’envergure et cette incompétence attestées par dix années de gestion calamiteuse, les dirigeants de l’ex-gouvernement du régime Gbagbo déchu par les urnes, estiment cependant être ceux auxquels il revient de droit de diriger la Côte d’Ivoire ! Il est donc nécessaire de s’interroger sur le fondement de cet entêtement.
Dans la mesure où les compétences politiques et économiques leur font défaut, l’on se trouve contraint de chercher la source de leur conviction dans l’idéologie surannée et fantasmatique de l’autochtonie. Ce n’est ni la compétence économique ni la légitimité politique qui commande la subversion et les opérations de déstabilisation que le régime déchu des prétendus « refondateurs » du FPI continue, après sa défaite dans les urnes, de mener contre l’Etat et le peuple de Côte d’Ivoire par delà les frontières. Le mobile ultime de ses opérations est la légitimité ethnique du prétendu autochtone qui revendique la direction de l’Etat parce qu’il estime que tel son droit naturel. Sous l’écume superficielle de la critique économique et politique, qui n’est au fond qu’un camouflage, demeure encore dressée en leurs mains, la lame sanglante du nationalisme ethnique xénophobe. Au-delà de leur désir affiché de monnayer la réconciliation et la paix publique par leur impunité, c’est dans ce tréfond de l’ethnicité qu’il faut chercher la source de la résilience belliciste des dirigeants de l’ex-gouvernement Gbagbo. Le traitement en profondeur du problème politique ivoirien doit impérativement prendre pleinement en compte la mesure de cette problématique.
Dr Dieth Alexis
Vienne. Autriche