C’est connu. L’un des plus gros problèmes du cinéma en Afrique en général et plus particulièrement en Côte d’Ivoire, c’est celui du financement. Ils ont beau débordé d’ingéniosité et avoir de belles idées, leur talent de réalisateur bute sur les questions d’argent. Des débutants aux plus chevronnés, les réalisateurs de nos pays africains sont la plupart du temps subventionnés par des structures et organismes privés. La réalisation d’un film, disons le tout net, coûte parfois les yeux de la tête. Les Etats essaient dans la mesure de leurs possibilités de créer des mécanismes de financement fiables. Mais jusqu’ici, les résultats sont bien maigres. D’autant que les structures étatiques de financement du cinéma elles-mêmes ont parfois beaucoup de mal à fonctionner lorsqu’elles ne sont pas gérées de manière calamiteuse par des gens qui ne s’y connaissent pas en la matière. En tout cas, chez nous en Côte d’Ivoire, la 12ème édition de Clap Ivoire qui s’est tenue du 04 au 07 septembre dernier montre bien qu’avec un peu de volonté politique, le cinéma peut retrouver ses lettres de noblesse. L’Office National du Cinéma en Côte d’Ivoire (Onac-ci) aura tenu toutes ses promesses. Les cinéastes venus des sept (7) pays de la zone Uemoa n’ont pas manqué de féliciter le Dr Kitia Touré (directeur de l’Onac-ci) qui, en spécialiste averti, a su imprimer à Clap Ivoire une marque particulière. Comme quoi, lorsqu’on met les hommes là où il faut, il n’y a pas de raison qu’ils ne produisent pas de résultats satisfaisants. Aussi, la mise en place du Fonds de soutien aux initiatives cinématographiques (Fonsic) par le gouvernement ivoirien ainsi que l’opérationnalisation du Fonds panafricain pour le cinéma en 2013, annoncée par Souad Oussein responsable des projets cinéma à l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) le jeudi 06 septembre dernier donnent des raisons d’espérer quant à des lendemains meilleurs pour le cinéma ivoirien et africain.
Francis Kouamé
Francis Kouamé