La rentrée scolaire n’a pas eu lieu à Bouaké, hier. A cause d’une manifestation de colère des enseignants volontaires qui réclament 30 mois d’arriérés de salaire. Les conséquences de ce mécontentement, c’est que les bureaux du proviseur du Lycée Classique 1 et du Lycée moderne 2 ont été saccagés. Les écoliers, élèves du secondaire ainsi que les maîtres et professeurs n’ont pu accéder à leurs différents établissements. Ils ont été simplement priés de retourner chez eux. C’est très tôt le matin que les grévistes ont pris d’assaut toutes les écoles, collèges et Lycées de Bouaké et de son département, les Inspections d’écoles primaires (IEP) et la Direction régionale de l’éducation nationale (DREN). Postés également devant l’entrée principale de la Dren, les centaines d’ex-enseignants volontaires ont bloqué l’accès dudit site au personnel avant d’organiser un sit-in. Pancartes à la main, les grévistes ont précisé que tant que leur situation salariale n’est pas réglée, il n’y aura pas de rentrée scolaire à Bouaké et dans les autres grandes villes des ex-zones centre, nord et ouest de la Côte d’Ivoire. Alertée, la police nationale a déployé des éléments dans tous les établissements mais elle n’a pu empêcher la détermination des enseignants volontaires. Selon Koné Issa, enseignant gréviste, «nous avons fait toutes sortes de sacrifice mais notre tutelle ne veut pas nous entendre. Alors, comme nous savons que c’est la rentrée, voilà pourquoi nous avons décidé qu’il n’y aura pas de rentrée tant que nos 30 mois d’arriérés et rappel ne seront pas payés».
DELMAS ABIB
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