L’arrêté a été signé dit-on, depuis le mois d’avril 2012, par le ministre des Eaux et Forêts, l’immense Nabo Clément. Arrêté autorisant un exploitant forestier à s’introduire dans des plantations de producteurs de cacao baoulé, pour y abattre des bois, en détruisant au passage les plantations.
C’est la situation que vivent en ce moment ces nombreux producteurs vivant dans plusieurs campements tels que Kpacobo, Yaokro, Sogefiha, françoikro, etc. dans la sous-préfecture de Gabiadji (San Pedro).
C’est qu’un matin, au moment où ils s’y attendaient le moins, des agents d’une entreprise du nom de SETBTCI, munis de tronçonneuses, se sont introduits sans autre forme de procédure, dans les plantations de ces producteurs et ont commencé à abattre des arbres qui s’y trouvaient. Avant qu’un bulldozer ne débarque dans lesdites plantations pour ouvrir des voies afin de sortir les bois abattus. Détruisant tout sur son passage et en poussant parfois le culot jusqu’à raser des centaines de pieds de cacaoyers en production pour faire de l’espace ainsi dégagé, un lieu de chargement des billes de bois sur les grumiers (voir photo). Photo qui montre une partie des exploits réalisés dans cette plantation de cacaoyers dont cinq hectares selon la victime N’guessan Kouadio, ont été entièrement détruits par le Bulldozer, après y avoir trainé 11 fromagers abattus.
Et les victimes de ces destructions sont-elles dédommagées par l’entreprise ? Eh ben, non ! Ou plutôt si ! Le calcul a été vite fait pour les plaignants : 100 FCFA le pied de cacaoyers détruit. C’est-à-dire, une insulte. Pourquoi ? Mais parce que le ministre Nabo Clément aurait autorisé l’entreprise à couper du bois dans toutes les plantations, sans demander l’autorisation à personne. Il paraît que ça se passe comme ça à présent. Mais uniquement dans les plantations des allochtones, pas dans celles des autochtones, précisent les victimes, désemparées.
Il y a de cela quelques jours, un jeune planteur qui n’entendait pas laisser ces exploitants entrer dans sa plantation, s’est arrangé pour saisir leur tronçonneuse. Ce qui a créé un branle-bas de combat au niveau de toutes les autorités administratives de Gabiadji. Le planteur mécontent (la tronçonneuse gardée en lieu sûr), est allé se plaindre au commandant de brigade. Lequel a jugé son attitude raisonnable avant de le prier de lui remettre la tronçonneuse pour sa propre sécurité. Ce que ce dernier a fait.
Par la suite, le sous-préfet de Gabiadji l’a reçu pour tenter de le convaincre de laisser les exploitants faire ce qu’ils veulent dans sa plantation. Ce que ce dernier a refusé. Un agent des Eaux et Forêts, le capitaine Traoré, qui s’est rendu dans les campements pour tenter de convaincre les planteurs de laisser faire les exploitants au motif que c’est comme cela que ça se passe en Côte d’Ivoire, a essuyé le même refus.
Joint au téléphone par « L’Eléphant » pour qu’il s’explique sur cette situation, le capitaine Traoré a dit que le ministre a pris une décision qu’ils ont l’obligation de faire exécuter et que les périmètres d’exploitation sont toujours définis dans les arrêtés. Mais est-ce que le ministre Nabo Clément a le droit de prendre un arrêté pour faire des plantations de cacaoyers appartenant à des gens bien encore vivants, un périmètre d’exploitation forestière sans l’accord de ces derniers ? Le capitaine a déclaré ne pas pouvoir répondre à cette question au téléphone. Préférant nous inviter à nous rendre à San Pedro pour entendre sa version des faits. On se demande à quoi sert le téléphone.
En attendant donc que « L’Eléphant » se rende à San Pédro, les producteurs, une centaine, dont les plantations ont déjà subi la furie du Bulldozer et ceux qui veillent sur les leurs pour ne pas que les exploitants y pénètrent, sont sur le pied de guerre. Criant qu’ils sont prêts à user de tous les moyens pour protéger leur seule source de revenus. Message transmis à Nabo Clément.
ALEX KASSY
C’est la situation que vivent en ce moment ces nombreux producteurs vivant dans plusieurs campements tels que Kpacobo, Yaokro, Sogefiha, françoikro, etc. dans la sous-préfecture de Gabiadji (San Pedro).
C’est qu’un matin, au moment où ils s’y attendaient le moins, des agents d’une entreprise du nom de SETBTCI, munis de tronçonneuses, se sont introduits sans autre forme de procédure, dans les plantations de ces producteurs et ont commencé à abattre des arbres qui s’y trouvaient. Avant qu’un bulldozer ne débarque dans lesdites plantations pour ouvrir des voies afin de sortir les bois abattus. Détruisant tout sur son passage et en poussant parfois le culot jusqu’à raser des centaines de pieds de cacaoyers en production pour faire de l’espace ainsi dégagé, un lieu de chargement des billes de bois sur les grumiers (voir photo). Photo qui montre une partie des exploits réalisés dans cette plantation de cacaoyers dont cinq hectares selon la victime N’guessan Kouadio, ont été entièrement détruits par le Bulldozer, après y avoir trainé 11 fromagers abattus.
Et les victimes de ces destructions sont-elles dédommagées par l’entreprise ? Eh ben, non ! Ou plutôt si ! Le calcul a été vite fait pour les plaignants : 100 FCFA le pied de cacaoyers détruit. C’est-à-dire, une insulte. Pourquoi ? Mais parce que le ministre Nabo Clément aurait autorisé l’entreprise à couper du bois dans toutes les plantations, sans demander l’autorisation à personne. Il paraît que ça se passe comme ça à présent. Mais uniquement dans les plantations des allochtones, pas dans celles des autochtones, précisent les victimes, désemparées.
Il y a de cela quelques jours, un jeune planteur qui n’entendait pas laisser ces exploitants entrer dans sa plantation, s’est arrangé pour saisir leur tronçonneuse. Ce qui a créé un branle-bas de combat au niveau de toutes les autorités administratives de Gabiadji. Le planteur mécontent (la tronçonneuse gardée en lieu sûr), est allé se plaindre au commandant de brigade. Lequel a jugé son attitude raisonnable avant de le prier de lui remettre la tronçonneuse pour sa propre sécurité. Ce que ce dernier a fait.
Par la suite, le sous-préfet de Gabiadji l’a reçu pour tenter de le convaincre de laisser les exploitants faire ce qu’ils veulent dans sa plantation. Ce que ce dernier a refusé. Un agent des Eaux et Forêts, le capitaine Traoré, qui s’est rendu dans les campements pour tenter de convaincre les planteurs de laisser faire les exploitants au motif que c’est comme cela que ça se passe en Côte d’Ivoire, a essuyé le même refus.
Joint au téléphone par « L’Eléphant » pour qu’il s’explique sur cette situation, le capitaine Traoré a dit que le ministre a pris une décision qu’ils ont l’obligation de faire exécuter et que les périmètres d’exploitation sont toujours définis dans les arrêtés. Mais est-ce que le ministre Nabo Clément a le droit de prendre un arrêté pour faire des plantations de cacaoyers appartenant à des gens bien encore vivants, un périmètre d’exploitation forestière sans l’accord de ces derniers ? Le capitaine a déclaré ne pas pouvoir répondre à cette question au téléphone. Préférant nous inviter à nous rendre à San Pedro pour entendre sa version des faits. On se demande à quoi sert le téléphone.
En attendant donc que « L’Eléphant » se rende à San Pédro, les producteurs, une centaine, dont les plantations ont déjà subi la furie du Bulldozer et ceux qui veillent sur les leurs pour ne pas que les exploitants y pénètrent, sont sur le pied de guerre. Criant qu’ils sont prêts à user de tous les moyens pour protéger leur seule source de revenus. Message transmis à Nabo Clément.
ALEX KASSY