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Art et Culture Publié le lundi 24 septembre 2012 | Nord-Sud

Après le coupé-décalé / Abidjan : la danse d’Assamoah fait fureur

Après le n’dombolo, le coupé décalé et la musique nigériane, l’Afrique fait encore parler d’elle au plan musical avec la trouvaille ghanéenne : l’azonto. Une danse vulgarisée par des sportifs et des personnalités influentes du showbiz.

Nous sommes à Tiapoum ce 15 septembre 2012. La cérémonie de réception du Festival international de la route des reines et des rois (Festirois) bat son plein. Avant la partie traditionnelle, le disc jockey (Dj), balance un son assez original. Un jeune homme se met à danser. Il bouge bien. Un peu baissé, il passe ses mains entre ses jambes et les ressort d’un mouvement rapide. Ensuite, il se redresse, danse avec sa hanche et balance les mains sur le côté, comme un geste d’au revoir, sur une mélodie bien rythmée. Tous les enfants sont ébahis par sa maestria. A la fin de la chanson, il reçoit des applaudissements nourris de la petite assistance. « C’est quelle danse ça ? », s’interroge un membre de notre délégation. « C’est l’azonto ! », s’exclame K. Narcisse. ‘’Azonto !’’ Cela rappelle une affiche publicitaire d’un concert annoncé récemment à Abidjan. Ce n’est la trouvaille d’aucun Dj ivoirien, bien qu’ils soient très prolixes en la matière. «L’Azonto vient du Ghana», nous informe-t-il. Nous comprenons rapidement pourquoi elle est vulgarisée dans cette région. Depuis Tiapoum, on aperçoit les rives ghanéennes après la lagune. Mais la réputation de la ‘’petite perle ghanéenne’’ va au-delà des contrées ivoiriennes voisines du pays de John Dramani. Pour ceux qui suivent le football international, ils ont sans doute vu l’international ghanéen Assamoah Gyan esquisser ces pas de danse excentriques après avoir scoré. Il en est même devenu l’ambassadeur numéro 1. Il a aussi posé sa voix sur une musique azonto. Cette danse originale qui fait fureur est née dans le sud ghanéen. A savoir  à Bukom, Chorkor et James Town. Créée au début des années 2000, elle ne connaîtra le succès qu’en 2006. Aujourd’hui, elle s’est faite beaucoup d’adeptes. Elle était appelée « l’Apaa », qui signifie travail. Une appellation propre aux habitants de Bukom. La danse exprime donc des mouvements des activités comme le repassage, le lavage, la conduite, les bagarres de rue. Cependant, ce sont les jeunes lycéens qui ont trouvé le nom Azonto. Un changement qui a influé les mouvements. Autrefois brute, la danse a été polie. Elle est rendue plus soft. Au Ghana, les stars de la musique de la petite classe sont Sarkodie, El, Tiffany, Fuse (fusible) Odg… A Abidjan, les Dj et chanteurs du coupé-décalé ont incorporé ces pas dans leurs ballets. D’autres, par contre, sur une rythmique coupé-décalé se réclament faiseurs d’azonto. C’est le cas de Dj Mollo le coq. Ainsi va la musique africaine, teintée de sonorités de tous les pays et qui est en passe de conquérir le monde. En effet, les mélodies azonto empruntent beaucoup à la musique électronique. Ce qui fait qu’elle passe facilement aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis.

Sanou A
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