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Société Publié le mardi 25 septembre 2012 | Nord-Sud

Réhabilitation des commissariats et districts de police : Les entrepreneurs manifestent au Plateau

Des dizaines d’entrepreneurs ont marché hier pour réclamer 3 milliards FCFA à l’Etat. Les choses ne se sont pas bien terminées pour les manifestants.


«Les fournisseurs sont à nos trousses… Ayant travaillé sous les balles, nous sommes oubliés…». Pancartes et banderoles en main, des dizaines d’entrepreneurs en bâtiment ont manifesté hier devant la cathédrale Saint-Paul du Plateau pour réclamer 3 milliards FCFA que l’Etat leur doit. Débuté vers 9h, le sit-in s’est très vite transformé en heurts. La police, déployée pour sécuriser la zone a calmé les marcheurs en arrachant leurs banderoles quelquefois à coups de matraques. Les manifestants ont ensuite été priés de cesser de battre le pavé. En effet, de source policière, aucun préavis annonçant la marche n’a été déposé par les entrepreneurs manifestants. Pris en tenaille par les forces de l’ordre, ceux-ci se sont abrités sous les arbres qui bordent la cité administrative, se contentant de soulever leurs pancartes. Après l’échec de la marche, Diaby Mohamed, le porte-parole des manifestants s’est empressé d’aller rédiger un préavis qu’il compte aussitôt déposer au ministère de l’Intérieur.

«C’est injuste, dit-il. Depuis le mois de février, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a promis de régler notre problème. Nous allons revenir trois jours après le dépôt du préavis». 106 entrepreneurs, déplore-t-il, sont concernés par cette situation. Au lendemain de la crise postélectorale, ils ont été sollicités par le ministère de l'Intérieur pour réhabiliter les commissariats de police fortement endommagés. Au dire des manifestants, depuis la fin des travaux, c'est le silence radio du côté des autorités. Aucune somme décaissée. «Nous avions fait une première facture de 7 milliards. Mais lors de notre dernière rencontre, en février dernier, avec les autorités du ministère de l'Intérieur, ils nous ont accusés de faire de la surfacturation. Et la somme de 3 milliards nous a été imposée. Depuis, nous faisons des démarches au ministère de la Construction, à la direction des marchés publics, à la direction de la police économique pour être payés, en vain», explique Ouattara Ibrahim, l’un des marcheurs. Leurs fournisseurs, selon eux, sont à leurs trousses.


Raphaël Tanoh
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