« Je n’ai pas de date pour la réouverture des frontières. Je peux juste vous dire que tous les jours nous nous parlons. Nos frères du Ghana sont conscients de nos contraintes. Et nous ferons tout pour trouver une solution. Mais que ce ne soit pas une solution de facilité. Ou bien on règle ces problèmes et on retourne à la normale ou bien chaque Etat prend ses dispositions pour se protéger ». Ces propos ont été tenus hier, jeudi 27 septembre 2012, par le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, au cours d`un déjeuner dans un grand hôtel au Plateau, avec les membres de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Côte d’Ivoire (CCIFCI). Hamed Bakayoko et les opérateurs économiques français ont échangé sur la reconstruction post-crise, mais surtout sur la situation sécuritaire marquée par les dernières attaques qui ont entraîné la fermeture des frontières avec le Ghana. « C’est une décision difficile et très grave », a reconnu le premier responsable de la police ivoirienne, pour qui « la sûreté de l’Etat est une priorité ». « Quand le pays est en danger, quand il y a la guerre, quand il y a des menaces, on ne parle plus d’entreprise, on cherche à sauver sa vie », a dit le ministre d`Etat, pour justifier la mesure prise récemment de fermer les frontières terrestres et maritimes avec le Ghana. Tout en déplorant les incidences de cette mesure sur le plan économique, il a confié aux opérateurs économiques français que les autorités ivoiriennes et ghanéennes sont en contact permanent pour régler ce problème. Parlant des menaces de déstabilisation, il a affirmé détenir les preuves des actions subversives préparées à partir du territoire ghanéen. « Nous avons des preuves que tout ce qui se passe est coordonné au Ghana. Nous ne disons pas avec la complicité des autorités ghanéennes. Mais juste au Ghana. Les gens font des réunions, ils sont un état major en exil. (…) Je n’ai pas d’éléments qui prouvent une complicité de l’Etat ghanéen mais ça se passe sur le territoire ghanéen », a-t-il indiqué. Le vice-président de la CCIFCI, Jean Louis LEGRAS, a salué la volonté des autorités ivoiriennes à oeuvrer à la normalisation. « On était un tout petit peu inquiet. Mais nous sommes rassurés », a-t-il dit, avant de promettre l`aide des entreprises françaises à la police nationale.
H.O
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