Ancien ministre des Victimes de guerre, Messamba Koné vient d’être nommé Préfet de la région de Guiglo. Dans cette interview, l’homme qui a dirigé les opérations militaires à Korhogo en septembre 2002 rompt le silence. Il donne les raisons de son choix, évoque ses souvenirs de la rébellion et donne sa vision de la nouvelle Côte d’Ivoire en marche avec la gouvernance Alassane Ouattara.
Le patriote : M. le ministre, vous venez d’être nommé Préfet de région par le Président de la République. Quels sont les sentiments qui vous animent ?
Messamba Koné : C’est avec une grande joie et beaucoup d’humilité que je vis cette nomination au poste de Préfet de région. Les mots me manquent pour remercier le Président de la République, SEM Alassane Ouattara et son gouvernement, pour le choix et la grande confiance portés sur ma modeste personne. Le pays ayant besoin de tous ses enfants pour sa reconstruction, pour ma part, je m’engage à le faire avec abnégation et dévouement. Aussi, voudrais-je souligner que je tâcherai d’être à la hauteur dans l’accomplissement de la mission que m’a confiée le Chef de l’Etat.
L P : Quelle est cette mission?
M K : En plus de représenter le Président de la République, j’ambitionne de stabiliser cette zone, qui a payé un lourd tribut à la guerre, par le raffermissement des liens entre les citoyens et par le rapprochement des différentes communautés. En outre, nous allons administrer la région conformément aux idéaux du Président Alassane Ouattara, qui prennent ancrage sur le « vivre ensemble ». Je crois que ce sont ces objectifs qui ont guidé le choix du Chef de l’Etat.
LP : Monsieur le Préfet, il y a dix ans éclatait la rébellion armée dont vous avez été un acteur majeur. Quels souvenirs, dix ans après ces évènements ?
M K : Mes souvenirs sont mitigés, parce qu’ils sont aussi bien de joie que de peine. Pour être positif, je ne garde que les moments de bonheur, notamment lorsque j’étais à la tête du siège à Korhogo, où nous avons passé des instants agréables. Le bonheur ne venant jamais seul, je précise que j’ai été ministre à partir de Korhogo, grâce à la bénédiction de nos alliés Sénoufo, qui m’ont initié aux pures et riches traditions.
L P : Comment êtes-vous parvenu à conquérir la cité du Poro en 2002 ?
M K : De prime abord, Korhogo est tombée grâce à la franche collaboration de nos parents, de leur hospitalité, de leur loyauté et de leur dignité d’hommes de parole. Après avoir analysé et apprécié les raisons de notre combat, ils y ont adhéré sans retenue. Ensuite, il faut saluer le soutien total de la haute direction de notre mouvement, qui n’a pas lésiné sur les moyens, pour nous faciliter la tâche.
LP : N’aviez-vous pas eu peur de tenter cette aventure ?
M K : Nous étions tellement convaincus de la justesse de notre lutte, qu’il n’y avait pas de place pour la peur et les émotions. Comme le dit l’adage, un homme digne meurt toujours pour la noblesse de sa volonté.
LP : Quels étaient les idéaux poursuivis par votre mouvement ?
M K : Nous avons pris les armes pour les vertus de paix, de justice, de fraternité, d’égalité entre les filles et fils du pays et surtout pour l’instauration d’une vraie démocratie où le dernier mot revient au peuple qui se choisit librement les dirigeants à même de le conduire au développement et au bien-être.
LP : Depuis un bon moment, on ne vous voyait plus. Qu’avez-vous fait durant ces années de silence ?
M K : Le ministre Messamba Koné est là, au service de la mère patrie et de son premier chef, SEM Alassane Ouattara. Je suis présent là où le devoir et la patrie m’appellent. Mais sachez que la discrétion, à des périodes données, doit être au c?ur de la vie d’un homme. Peut-être est-ce cela qui explique le sentiment que les uns et les autres avaient que je n’étais pas visible. Je suis bel et bien là, aux côtés des autorités compétentes que je sers avec loyauté et engagement.
LP : Comment sont vos rapports avec vos compagnons de l’ex-rébellion, notamment avec le Président Guillaume Soro ?
M K : Les relations sont excellentes. Aucun nuage à l’horizon ne viendra noircir ces rapports. Parlant spécialement du Président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro, nous sommes aux atomes crochus et en parfaite symbiose. Il ne pouvait en être autrement. Après que nous ayons mené une telle bataille, sans répit ni repos, la main dans la main, nos rapports ne peuvent qu’être au bon fixe.
LP : Pour vous qui avez connu la guerre, comment voyez-vous la Côte d’Ivoire de demain ?
MK : Je suis convaincu qu’une nouvelle Côte d’Ivoire est en train de naître après ces années d’incompréhension et de guerre. Le temps de la guerre est passé, c’est maintenant celui de la paix, du pardon, de la réconciliation et du développement. Le président de la République et son gouvernement nous donnent l’image de la nouvelle Côte d’Ivoire. Celle qui se construira dans le travail, la reconstruction, la paix des c?urs et des esprits, pour une nation appelée à la prospérité, au bonheur, à la justice et à l’amour entre ses différentes et riches composantes.
Interview réalisée par Bakary Nimaga
Le patriote : M. le ministre, vous venez d’être nommé Préfet de région par le Président de la République. Quels sont les sentiments qui vous animent ?
Messamba Koné : C’est avec une grande joie et beaucoup d’humilité que je vis cette nomination au poste de Préfet de région. Les mots me manquent pour remercier le Président de la République, SEM Alassane Ouattara et son gouvernement, pour le choix et la grande confiance portés sur ma modeste personne. Le pays ayant besoin de tous ses enfants pour sa reconstruction, pour ma part, je m’engage à le faire avec abnégation et dévouement. Aussi, voudrais-je souligner que je tâcherai d’être à la hauteur dans l’accomplissement de la mission que m’a confiée le Chef de l’Etat.
L P : Quelle est cette mission?
M K : En plus de représenter le Président de la République, j’ambitionne de stabiliser cette zone, qui a payé un lourd tribut à la guerre, par le raffermissement des liens entre les citoyens et par le rapprochement des différentes communautés. En outre, nous allons administrer la région conformément aux idéaux du Président Alassane Ouattara, qui prennent ancrage sur le « vivre ensemble ». Je crois que ce sont ces objectifs qui ont guidé le choix du Chef de l’Etat.
LP : Monsieur le Préfet, il y a dix ans éclatait la rébellion armée dont vous avez été un acteur majeur. Quels souvenirs, dix ans après ces évènements ?
M K : Mes souvenirs sont mitigés, parce qu’ils sont aussi bien de joie que de peine. Pour être positif, je ne garde que les moments de bonheur, notamment lorsque j’étais à la tête du siège à Korhogo, où nous avons passé des instants agréables. Le bonheur ne venant jamais seul, je précise que j’ai été ministre à partir de Korhogo, grâce à la bénédiction de nos alliés Sénoufo, qui m’ont initié aux pures et riches traditions.
L P : Comment êtes-vous parvenu à conquérir la cité du Poro en 2002 ?
M K : De prime abord, Korhogo est tombée grâce à la franche collaboration de nos parents, de leur hospitalité, de leur loyauté et de leur dignité d’hommes de parole. Après avoir analysé et apprécié les raisons de notre combat, ils y ont adhéré sans retenue. Ensuite, il faut saluer le soutien total de la haute direction de notre mouvement, qui n’a pas lésiné sur les moyens, pour nous faciliter la tâche.
LP : N’aviez-vous pas eu peur de tenter cette aventure ?
M K : Nous étions tellement convaincus de la justesse de notre lutte, qu’il n’y avait pas de place pour la peur et les émotions. Comme le dit l’adage, un homme digne meurt toujours pour la noblesse de sa volonté.
LP : Quels étaient les idéaux poursuivis par votre mouvement ?
M K : Nous avons pris les armes pour les vertus de paix, de justice, de fraternité, d’égalité entre les filles et fils du pays et surtout pour l’instauration d’une vraie démocratie où le dernier mot revient au peuple qui se choisit librement les dirigeants à même de le conduire au développement et au bien-être.
LP : Depuis un bon moment, on ne vous voyait plus. Qu’avez-vous fait durant ces années de silence ?
M K : Le ministre Messamba Koné est là, au service de la mère patrie et de son premier chef, SEM Alassane Ouattara. Je suis présent là où le devoir et la patrie m’appellent. Mais sachez que la discrétion, à des périodes données, doit être au c?ur de la vie d’un homme. Peut-être est-ce cela qui explique le sentiment que les uns et les autres avaient que je n’étais pas visible. Je suis bel et bien là, aux côtés des autorités compétentes que je sers avec loyauté et engagement.
LP : Comment sont vos rapports avec vos compagnons de l’ex-rébellion, notamment avec le Président Guillaume Soro ?
M K : Les relations sont excellentes. Aucun nuage à l’horizon ne viendra noircir ces rapports. Parlant spécialement du Président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro, nous sommes aux atomes crochus et en parfaite symbiose. Il ne pouvait en être autrement. Après que nous ayons mené une telle bataille, sans répit ni repos, la main dans la main, nos rapports ne peuvent qu’être au bon fixe.
LP : Pour vous qui avez connu la guerre, comment voyez-vous la Côte d’Ivoire de demain ?
MK : Je suis convaincu qu’une nouvelle Côte d’Ivoire est en train de naître après ces années d’incompréhension et de guerre. Le temps de la guerre est passé, c’est maintenant celui de la paix, du pardon, de la réconciliation et du développement. Le président de la République et son gouvernement nous donnent l’image de la nouvelle Côte d’Ivoire. Celle qui se construira dans le travail, la reconstruction, la paix des c?urs et des esprits, pour une nation appelée à la prospérité, au bonheur, à la justice et à l’amour entre ses différentes et riches composantes.
Interview réalisée par Bakary Nimaga