La résolution de la crise malienne passe à une vitesse supérieure. Pour répondre à l’appel des autorités de transition du Mali, les médiateurs de la sous-région ont décidé de jouer leur partition. Réunis au sein de l’Association des médiateurs des pays de l’UEMOA (AMP), une délégation de l’AMP, conduite par le professeur Albert Tévoédjrè, était hier au palais de la présidence de la République où une audience leur a été accordée par, Alassane Ouattara, le locataire des lieux. Les échanges entre les deux parties ont duré une cinquantaine de minutes. Il s’est agi, selon Albert Tévoédjrè, qu’accompagnaient messieurs N’Golo Coulibaly et Diango Cissoko, respectivement Médiateur de la République de Côte d’Ivoire et du Mali, de faire le point de leur ressent séjour au Mali. « Nous venons de Bamako, nous sommes venus rendre compte au Président de la CEDEAO qui depuis décembre s’occupe essentiellement de ce dossier depuis décembre. Notre rôle est de l’idée. Nous sommes venus apporter quelques idées », a-t-il expliqué. Le dossier malien, est reconnait il, extrêmement difficile pour notre sous-région pour plusieurs raisons. Il s’agit de changer le climat pour que les populations ne soient plus hostiles comme par le passé où elles ont obligé les avions de plusieurs chefs d’Etat à ne pas se poser sur leur territoire. L’heure est venue, selon lui pour la CEDEAO et la communauté internationale, de travailler sérieusement sur la question malienne. « Pour nous, il est absolument nécessaire de travailler sur les esprits, sur l’opinion pour que le Mali exprime véritablement les dénonciations de l’agression de l’agression qu’il subi. La dénonciation des violations des droits de l’Homme, la dénonciation d’une interprétation islamique qui n’a rien à voir avec les valeurs partagées et de la pratique de l’islam dans le monde », a-t-il estimé. Pour lui, l’opinion malienne doit s’exprimer plus. Cette opinion doit suivre l’exemple des femmes maliennes qui, à travers une déclaration, ont manifesté leur volonté de voir les choses à la normale. Il a invité aussi, les instances islamiques à se prononcer sur la question. A l’occasion du forum qui sera organisé au Mali, le président de l’AMP UEMOA appelle de tous ses vœux, la naissance d’une mobilisation intérieure. « Cette mobilisation, permettra aux étrangers, aux africains et à tous les partenaires de soutenir la résidence malienne », a-t-il terminé.
Thiery Latt
Thiery Latt