Les lampions se sont éteints sur l’atelier de renforcement des capacités du corps préfectoral organisé du 27 au 29 Septembre 2012, à Yamoussoukro, par le Comité National de Surveillance (CNS). Durant deux jours, les 95 préfets du pays ont été formés à l’épineuse question du travail des enfants afin de susciter leur entière adhésion dans le processus de lutte contre le phénomène dans leurs différentes régions. A la cérémonie de clôture le samedi 29 Septembre, Dominique Ouattara, présidente du CNS, a réitéré à l’ensemble de la population sa ferme détermination à remédier définitivement contre les pires formes de travail des enfants. « (…) Je vous rappelle que la place des enfants est à l’école », a-t-elle déclaré. Avant d’inviter les parents à ne pas employer les enfants dans des tâches dangereuses. « Bien sûr, ils peuvent leur apprendre le métier qu’ils exercent, après les heures de classe, pour leur transmettre leur savoir, à condition que ces travaux ne soient pas dangereux et qu’ils soient véritablement socialisants », a-t-elle conseillé. Pour elle, tout doit être mis en œuvre pour faire sortir le pays du cycle infernal de ce phénomène pour que la Côte d’Ivoire ne soit plus montrée du doigt à cause de la traite des enfants, notamment dans les plantations de cacao. Elle a aussi conseillé chacun à aider les planteurs afin qu’aucun discrédit ne soit jeté sur leur travail. Poursuivant, la Première Dame a révélé les handicaps liés à la lutte contre le travail des enfants, en particulier le manque de stratégie cohérente et de coordination des données collectées sur la question. Cependant, elle s’est réjoui que désormais il soit possible d’informer et de sensibiliser les populations sur l’existence et la gravité du travail des enfants, par le biais des comités locaux présidés par les préfets, et aussi, d’améliorer la coordination des actions de lutte qui se font au niveau des différentes circonscriptions. Sidiki Konaté, préfet de la région des Lagunes, a pour sa part levé un coin de voile sur les recommandations faites par les séminaristes dans le rapport de synthèse du phénomène. Ainsi, selon l’administrateur civil, le rapport préconise entre autres, de rendre l’école obligatoire et gratuite pour les enfants, jusqu’à l’âge de 15 ans. Il conseille la vulgarisation des mesures prises pour la protection des enfants, et aussi, d’impliquer les chefs de communautés dans la lutte contre le phénomène. Mais aussi, le rapport recommande l’application effective des mesures de répressions des auteurs de la traite et d’exploitation des enfants.
MARIE PAULE KOFFI
MARIE PAULE KOFFI