Exit les déstabilisateurs. Tous les chefs de parlement invités par Guillaume Soro ont condamné hier ceux qui fomentent des projets de déstabilisation contre la Côte d’Ivoire. Certes ils ne les ont pas cités nommément. Mais tout le monde a compris que ceux qui sont visés par ces condamnations sont bien les partisans de Laurent Gbagbo, exilés dans la sous-région. Propos du chef du parlement nigérien, Hama Amadou : «Nous ne comprenons pas, car il est assez troublant que des individus se prétendant soucieux de l’intérêt national, installés à l’abri sous la confortable couverture de l’asile politique, persistent dans l’erreur, en entretenant un climat de psychose». «L’image ne sert en définitive ni leur cause, ni celle de la Côte d’Ivoire au nom de laquelle ils disent agir. La Côte d’Ivoire n’a besoin que de paix, de sérénité et non de troubles. Aucune raison ne peut justifier aujourd’hui que les Ivoiriens continuent d’entretenir la peur alors que l’écrasante majorité d’entre eux ne demande qu’à travailler pour redonner au pays son lustre d’antan sans avoir à souffrir encore et encore des errements de leurs compatriotes égarés», a poursuivi l’ancien Premier ministre nigérien. «La démarche, a-t-il assuré, n’a d’autres buts que de perturber la relative quiétude acquise au prix de mille sacrifices. Mais, on le sait, cette démarche est vouée à l’échec. Car c’est dans l’esprit de la réconciliation que tous les compromis sont possibles. Le climat social se détend et les actions désespérées pour l’entraver échoueront, car le processus est irréversible». C’est le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso qui a, le premier, ouvert le feu sur les déstabilisateurs. «Je voudrais qu’on condamne toutes les actions visant à déstabiliser la Côte d’Ivoire», a appelé Marc Roch Christian Kaboré. Des interpellations qui n’ont pas laissé indifférente la délégation ghanéenne, surtout que ce pays est suspecté par Abidjan d’être le sanctuaire des assaillants, notamment après l’attaque de la ville de Noé. Alors qu’il ne devrait pas prendre la parole, le chef de cette délégation est monté au créneau et fait remarquer que le Ghana ne servira pas de base arrière aux assaillants qui attaquent la Côte d’Ivoire. Après qu’il a condamné le raid à la frontière ivoiro-ghanéenne, Edward Adjao Doe, vice-président du Parlement ghanéen a annoncé que le gouvernement de son pays, sous l’instigation de l’Assemblée nationale, a diligenté une enquête pour comprendre ce qui s’est passé. Il a émis le vœu que ces épreuves ne mettent pas à mal les relations entre le Ghana et la Côte d’Ivoire.
MD, envoyé spécial à Yakro
MD, envoyé spécial à Yakro