Dans le milieu des années 90, les bippers venaient révolutionner le monde de la communication à distance. Les privilégiés qui possédaient ces petits boitiers permettant de recevoir des minis textes, narguaient leur entourage à coups de «bips» qu’ils s’échangeaient entre eux. Les autres, le regard envieux, ne se doutaient pas encore des chamboulements d’envergure qui n’allaient pas tarder à s’imposer à nos vies à tous. Vite écartés de la circulation, les bippers furent détrônés par les téléphones mobiles. Parallèlement, on a eu droit à l’ascension fulgurante de l’internet ! La vraie révolution !! Les boîtes de messageries instantanées (emails, chats) sont alors venues faire un croche-pied à nos bonnes vieilles lettres à la poste ! Pour se sociabiliser, il fallait désormais adhérer au monde virtuel et à ces codes. Les années sont passées, et les évolutions se sont faites plus importantes, avec leurs avantages et bien évidemment quelques inconvénients. Prenons le cas des réseaux sociaux. Utilisés, à la base, de façon ludique pour maintenir en contact des groupes de personnes autour de divers centres d’intérêts, ceux-ci se voient parfois accusés de nous dé-sociabiliser, en nous coupant de la vie réelle. Pourtant leur usage est de plus en plus prépondérant et tend même à se professionnaliser. Aussi, nos dirigeants locaux commencent-ils à comprendre que l’internet est un instrument efficace de divulgation et de partage d’opinions. Ils ont réalisé que les nouvelles guerres d’idées se font sur la toile, qui sont souvent très décisives. On ne parlera pas de l’impact de Twitter sur la dernière campagne présidentielle américaine… Cependant, actuellement dans le pays, il y a comme une volonté de mettre la charrue avant les bœufs. De peur d’être cette fois en marge du progrès, nous nous référons, dans tout et pour tout, au monde virtuel, et cela, même quand les moyens nous font défaut. C’est désormais avec indifférence qu’on entend tous nos gouvernants parler de tablettes, twitter et Facebook comme s’ils voulaient rattraper leurs énormes lacunes en la matière. Mais avons-nous les capacités d’intégrer l’internet en toutes circonstances et dans tous nos domaines d’activités? Plusieurs difficultés sont déjà rencontrées dans le cadre des inscriptions à l’université. Nous nous réjouissons de savoir que les espaces universitaires disposeront d’émetteurs wifi en libre-accès. Mais à partir de quels supports se connecteront les « pauvres » étudiants dont une grande majorité a été obligée d’attendre la réouverture de l’université publique, pour pouvoir se remettre aux études ? Beaucoup de parents ne disposent pas de ressources financières suffisantes pour inscrire leurs progénitures dans des grandes écoles ou universités privées. Des tablettes seront-elles gracieusement offertes à chaque étudiant après son inscription ? J’en doute…
Les ministres vivement invités à utiliser des tablettes lors des conseils? Bonne idée ! Mais la plupart maitrisent-ils cet outil? Rien ne sert de paraître !
Pour toutes ces raisons, il est évident que l’accès au monde virtuel ne sera pas aisé pour tout le monde. La population qui souffre n’a pas encore le temps et les moyens de disposer de ces outils. Ignorer cela serait grave !
C’est bien de vouloir transposer nos vies dans le virtuel, mais il serait encore mieux de trouver des solutions appropriées pour réduire la fracture numérique. Actuellement dans le pays, il y a un vent euphorique qui nous berce, en nous rassurant que le monde est accessible à tous. Soyons vigilants ! Si nous voulons vraiment contribuer à un développement numérique dans notre pays, essayons de ne pas créer le fossé dans la population. Ne développons pas des valeurs virtuelles difficiles à concrétiser dans la vie réelle.
Bon weekend
www.famchocolat.wordpress.com
www.famchocolat.akendewa.net
Les ministres vivement invités à utiliser des tablettes lors des conseils? Bonne idée ! Mais la plupart maitrisent-ils cet outil? Rien ne sert de paraître !
Pour toutes ces raisons, il est évident que l’accès au monde virtuel ne sera pas aisé pour tout le monde. La population qui souffre n’a pas encore le temps et les moyens de disposer de ces outils. Ignorer cela serait grave !
C’est bien de vouloir transposer nos vies dans le virtuel, mais il serait encore mieux de trouver des solutions appropriées pour réduire la fracture numérique. Actuellement dans le pays, il y a un vent euphorique qui nous berce, en nous rassurant que le monde est accessible à tous. Soyons vigilants ! Si nous voulons vraiment contribuer à un développement numérique dans notre pays, essayons de ne pas créer le fossé dans la population. Ne développons pas des valeurs virtuelles difficiles à concrétiser dans la vie réelle.
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