Alors que l’assemblée générale de Palmafrique a déjà eu lieu le 30 mai 2012 et que les administrateurs ont été nommés pour un mandat de 6 ans, des personnes dont Tiémoko Koffi et Remy Baysset se réclamant propriétaires de Palmafrique, a indiqué Sidi Koné, chef de l’Ensemble agro-industriel Anguédédou, au cours d’une conférence de presse, hier en zone 4. «Les travailleurs ne laisseront pas passer ce hold up. Que M Tiémoko Koffi s’apprête à assumer toute la responsabilité, parce qu’il n’est pas exclu que les 1400 employés soient présents devant l’hôtel ou aura lieu son assemblée générale du 17 septembre» a-t-il averti. L’affaire qui suscite la grosse colère des travailleurs et des deux syndicats de Palmafrique remonte à 2008 ou des procès opposent les travailleurs à un opérateur économique nommé Remy Baysset. Selon le conférencier, «pour une entreprise qui a une valeur de 15 milliards, il n’a déboursé que 400 millions de fcfa. Il veut s’approprier l’entreprise de 1400 employés. Il n’est pas un investisseur, il achète une entreprise, il fait une plus-value et il vend». Et de poursuivre, «Quand les dirigeants actuels arrivaient, on avait un déficit cumulé de plus de 8 milliards. En 2011, on a eu une plus value et il y a même une distribution de dividende y compris à l’Etat de Côte d’Ivoire. en 1997, des Ivoiriens ont soumissionné pour le bloc qui concerne Anguédedou, Dabou et yoka et l’Etat a cédé et Palmafrique a été créée. En 2002, eu égard à des difficultés, ils ont fait appel à l’Aiglon Genève. De 2002 à 2006, cette entreprise a créé un déficit cumulé de 8,4 milliards. Les Ivoiriens ont repris Palmafrique pour la redresser. Remy Baysset qui dit avoir versé 400 millions à l’Aiglon Genève, veut s’approprier Palmafrique avec la complicité de l’Etat ivoirien». Sidi en veut pour preuve, le recul du droit dans cette affaire. Avec le tribunal de 1ère instance qui, dans un premier temps, donne raison à Remy Baysset et ses associés pour la tenue de l’Ag. Palmafrique fait appel et gagne le 13 juillet 2012. Baysset et ses associés font un pourvoi en cassation dont le procès est fixé au 08 novembre 2012 et demandent la suspension provisoire de l’exécution de l’arrêt de la Cour d’Appel du 13 juillet 2012 favorable à Palmafrique. La Cour suprême rejette la demande. Mais contre toute attente, cette même Cour suprême revient sur sa décision. Le mercredi 06 septembre 2012, elle prend une ordonnance de suspension de l’arrêt. Que cache tout cela ? S’interrogent les travailleurs.
DIARRASSOUBA SORY
DIARRASSOUBA SORY