La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde, célèbre tous les 15 octobre, la Journée Mondiale de la Femme Rurale. Décrétée depuis 1996 par l’organisation des Nations Unie, elle a pour ambition de braquer les feux de l’actualité sur les femmes rurales au moins une fois pas an, afin de rappeler à la société combien elle leur doit et leur rendre l’hommage qu’elle mérite. Le droit des femmes à l’accès et au contrôle des terres est un facteur déterminant de leurs conditions de vies globales, notamment dans les pays en développement. Il s’agit d’un aspect essentiel à leur survie quotidienne, leur stabilité économique et leur sécurité physique, et d’aucuns diraient même que ce droit est crucial pour leur autonomisation et leur lutte pour l’égalité des sexes. La sécurité alimentaire dépend de l’égalité d’accès des femmes aux terres et ressources naturelles. Quand les femmes, et particulièrement les femmes rurales, obtiennent le droit à la propriété et l’accès aux finances, elles ont plus de chances d’assurer leur propre sécurité alimentaire. Les hommes quant à eux, sont davantage susceptibles que les femmes d’abandonner les travaux agricoles et d’être les premiers à migrer pour chercher du travail dans d’autres domaines. On laisse alors aux femmes l’entière responsabilité de la production agricole, souvent sans aucune protection légale ni droit sur la gestion des propriétés. Le droit à la terre et à la succession est un droit humain internationalement reconnu. Cependant, les femmes, et particulièrement les femmes rurales, en sont souvent privées. Les inégalités entre les sexes en termes d’accès à la terre sont en effet colossales. Dans tous les pays en voie de développement, les femmes ont considérablement moins de chances d’acquérir ou gérer des terres, et les terres auxquelles elles ont effectivement accès sont souvent de pauvre qualité et découpées en parcelles plus petites. Alors que dans de nombreux pays, environ 75% du travail agricole est effectué par les femmes, ces dernières restent privées du droit de posséder les terres qu’elles cultivent. Il est non seulement difficile pour les femmes d’acquérir leurs propres terres, mais également problématique pour elles d’hériter de terres même si elles sont les garantes de la sécurité alimentaire, en Afrique notamment, étant donné que ce sont les femmes qui prennent en charge l’essentiel du travail effectué sur les terres, effectuent les récoltes et nourrissent leurs familles. Dans les régions rurales, les requêtes relatives à l’héritage sont prises en charge par des administrations dominées par les hommes, et dont les décisions se fondent sur des opinions subjectives, voire des visées discriminatoires, et non sur une base légale. En effet, en l’absence de protection légale, les femmes courent le risque d’être à tout moment privées de terres, comme cela fut souvent le cas lorsque des maris ont vendu les terres de leurs familles, ou lorsque des femmes sont devenues veuves. Accéder à la gestion de propriétés qui leur appartiennent légalement ou dont elles ont hérité, donne aux femmes les moyens de se constituer un revenu, d’assurer leur propre sécurité, de réduire la pauvreté et d’atténuer le risque de violence domestique, leur permettant ainsi d’être plus prospères et de mieux soutenir leurs familles. Les femmes qui vivent dans les communautés rurales du monde entier, font face à de nombreuses épreuves les empêchant de jouir pleinement de leurs droits. Alors qu’elles ont, comme toute personne, le droit à la terre et à la succession. Ces droits sont inclus dans de nombreux traités, conventions et instruments internationaux tels que :
La Déclaration universelle des droits de l’Homme Art 2, 17(1), 17 (2)
Le protocole de Maputo Art 12, 13, 1415
La CEDEF Art 14 (2, 15(1): “ • Art 15(2
Plate‐forme d'action de Pékin (1995).
Il y a lieu de lieu de passer à l’action et faire en sorte d’obtenir le droit à la propriété et à la succession. Posséder et hériter de terres est un moyen efficace d’améliorer leur situation sociale, économique et politique, ainsi que celle de leurs familles et communautés. Des structures doivent être mises en place au niveau local et dans les organisations publiques comme privées afin d’effectuer le suivi des politiques relatives à l’égalité des sexes, faciliter le développement de leurs capacités. Les pratiques coutumières et culturelles doivent être soumises au droit à l’égalité et à l’autonomisation économique, et leur participation active à l’économie formelle doit être davantage mise en valeur et soutenue.
Il est fondamental que les femmes rurales connaissent et revendiquent leurs droits et que les dirigeants :
Réaffirment les droits des femmes à la terre et à la succession
• Donnent aux femmes un accès égal à la terre et à la succession
• Défendent la mise en place de systèmes fonciers qui soient innovateurs, abordables et souples
• Forment les administrations à la gestion des requêtes concernant les questions de propriété et de succession
• Etablissent un système de suivi des institutions administratives relatives à la terre
Notre pays la Côte d’Ivoire notre qui emprunte le chemin du développement après une décennie d’instabilité et d’incertitudes a besoin de toutes ses femmes pour relever le défi du développement durable.
De ce fait l’OFACI incite les décideurs les medias et la société civile à soutenir, encourager, encadrer et former les femmes vivant en milieu rural afin que leurs activités économiques et agricoles leur permettent de vivre décemment et dans la dignité.
Pour l’OFACI, il est urgent de faire des femmes rurales des partenaires indispensables dans la lutte menée contre la faim et la pauvreté, à travers l’accès équitable aux ressources naturelles et aux ressources de productions.
Il est clair qu’il ne saurait y avoir de développement, ni éradication de la pauvreté sans la participation de la femme rurale, que sa participation au développement ne sera possible, que lorsqu’elle sera d’avis que son travail est reconnu, valorisé, et son statut réel pris en compte.
L’OFACI exhorte également le gouvernement à donner plus de pouvoirs à la femme rurale, car en lui donnant ce pouvoir, le statut de la personne se trouve modifié. Elle passe du statut de victime à celui d’acteur autonome : elle contribue ainsi à l’organisation de sa propre vie et assume pleinement ses responsabilités dans la planification de son avenir.
Pour l’OFACI, la longue lutte pour l’égalité des sexes, le respect des droits et l’émancipation de la femme, ne peut être achevée que si les femmes bénéficient d’une autonomie financière, sociale, politique, affective et même intellectuelle.
Car nous ne pourrons sortir de la pauvreté, espérer un développement quelconque tant que les femmes de façon générale et les femmes rurales particulièrement seront laissées pour compte ou qu’elles demeureront "les parents pauvres" de la société.
Fait à Abidjan le 15 Octobre 2012
Pour l’OFACI
Mme Namizata Sangaré
Présidente Nationale
La Déclaration universelle des droits de l’Homme Art 2, 17(1), 17 (2)
Le protocole de Maputo Art 12, 13, 1415
La CEDEF Art 14 (2, 15(1): “ • Art 15(2
Plate‐forme d'action de Pékin (1995).
Il y a lieu de lieu de passer à l’action et faire en sorte d’obtenir le droit à la propriété et à la succession. Posséder et hériter de terres est un moyen efficace d’améliorer leur situation sociale, économique et politique, ainsi que celle de leurs familles et communautés. Des structures doivent être mises en place au niveau local et dans les organisations publiques comme privées afin d’effectuer le suivi des politiques relatives à l’égalité des sexes, faciliter le développement de leurs capacités. Les pratiques coutumières et culturelles doivent être soumises au droit à l’égalité et à l’autonomisation économique, et leur participation active à l’économie formelle doit être davantage mise en valeur et soutenue.
Il est fondamental que les femmes rurales connaissent et revendiquent leurs droits et que les dirigeants :
Réaffirment les droits des femmes à la terre et à la succession
• Donnent aux femmes un accès égal à la terre et à la succession
• Défendent la mise en place de systèmes fonciers qui soient innovateurs, abordables et souples
• Forment les administrations à la gestion des requêtes concernant les questions de propriété et de succession
• Etablissent un système de suivi des institutions administratives relatives à la terre
Notre pays la Côte d’Ivoire notre qui emprunte le chemin du développement après une décennie d’instabilité et d’incertitudes a besoin de toutes ses femmes pour relever le défi du développement durable.
De ce fait l’OFACI incite les décideurs les medias et la société civile à soutenir, encourager, encadrer et former les femmes vivant en milieu rural afin que leurs activités économiques et agricoles leur permettent de vivre décemment et dans la dignité.
Pour l’OFACI, il est urgent de faire des femmes rurales des partenaires indispensables dans la lutte menée contre la faim et la pauvreté, à travers l’accès équitable aux ressources naturelles et aux ressources de productions.
Il est clair qu’il ne saurait y avoir de développement, ni éradication de la pauvreté sans la participation de la femme rurale, que sa participation au développement ne sera possible, que lorsqu’elle sera d’avis que son travail est reconnu, valorisé, et son statut réel pris en compte.
L’OFACI exhorte également le gouvernement à donner plus de pouvoirs à la femme rurale, car en lui donnant ce pouvoir, le statut de la personne se trouve modifié. Elle passe du statut de victime à celui d’acteur autonome : elle contribue ainsi à l’organisation de sa propre vie et assume pleinement ses responsabilités dans la planification de son avenir.
Pour l’OFACI, la longue lutte pour l’égalité des sexes, le respect des droits et l’émancipation de la femme, ne peut être achevée que si les femmes bénéficient d’une autonomie financière, sociale, politique, affective et même intellectuelle.
Car nous ne pourrons sortir de la pauvreté, espérer un développement quelconque tant que les femmes de façon générale et les femmes rurales particulièrement seront laissées pour compte ou qu’elles demeureront "les parents pauvres" de la société.
Fait à Abidjan le 15 Octobre 2012
Pour l’OFACI
Mme Namizata Sangaré
Présidente Nationale