Les lampions du XIVème sommet des chefs d’Etat et de gouvernements membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) se sont éteints hier 14 octobre. A ces assises, il a été question de démocratie, des droits de l’homme, de la protection de l’environnement etc. Les crises au Mali, en République démocratique du Congo n’ont pas été oubliées. En gros, les grosses et brûlantes questions dans la zone francophone et même en dehors ont été abordées sans faux fuyants. Ainsi, on peut donc constater que la Francophonie ne se limite pas ou du moins, ne se limite plus à la simple promotion de la langue française. Elle va bien au-delà pour s’intéresser aussi à la transmission des valeurs de bonne gouvernance, de démocratie etc. Mais au fond, n’est-ce pas là l’une des vocations primordiales des langues qui peuplent la planète. A savoir, la promotion des valeurs chères à un peuple donné. Les langues, qu’elles soient répandues ou non, n’ont-elles pas pour mission de transmettre les valeurs entre d’une part les membres d’une communauté donnée et d’autre part entre plusieurs communautés. A la lumière de ce qui précède, il faut s’interroger sur ce que font les pays africains pour préserver leurs langues et par ricochet leurs valeurs culturelles. Eux qui sont si prompts à promouvoir ce qui vient d’ailleurs au détriment de ce qui leur est propre. Si certains pays comme le Sénégal (avec le Wolof), la Rdc (avec le Lingala), et certains autres ont réussi à “imposer” une langue locale à leurs citoyens, la majorité des pays francophones a carrément abandonné leurs ethnies pour se consacrer à l’apprentissage du Français et de l’Anglais. Il ne s’agit nullement d’opposer les langues locales à la langue française. Mais, il faudra certainement faire en sorte qu’à côté de la langue du colon, existent une ou plusieurs langues locales. Pourquoi par exemple, n’encouragerait-on pas l’enseignement des langues locales à l’école? En tout cas, il semble qu’à mesure que le nombre de locuteurs d’une langue augmente, l’influence du pays d’origine s’accroît aussi. La francophonie en est un exemple.
Francis Kouamé
Francis Kouamé