L'avenir sombre et chaotique de l'Afrique reposerait-il sur sa jeunesse, ou la jeunesse de l'Afrique présagerait-elle d'une Afrique sombre et chaotique? Quelle jeunesse pour une Afrique encore écartelée et parsemée par ces politiques involutives, ces systèmes de gouvernance embryonnaires, ces modes de gestion politique scandaleux et fébriles? Je parle de mon Afrique dans son entièreté. Une jeunesse en perte de vitesse et en mal de repère, au carrefours de tant de négation sociétale, entre misère et pauvreté, entre chômage et déscolarisation, entre vices et tentations.
Au moment ou nous décidions de mener cette réflexion, nous enregistrions avec un cabinet d'avocat, les notes pathétiques de plainte d'une dame âgée de 67 ans, vivant en France, et qui venait de mordre au douloureux hameçon d'un "broutteur" d'herbe argentée à partir de la Côte d'Ivoire. La somme de 33.500 Euro partis dans la fumée de l'arnaque, l'abandonnant entre pleurs et meurtrissure, à l'idée de voire ses économies s'évaporer. Moins d'une semaine avant, nous recevions un appel masqué, ou l'on nous proposait une affaire en or; l'achat d'œufs de perroquets servant à la fabrication de produits cosmétiques pour albinos, que nous pouvions obtenir à 30. 000 frs l'unité, pour la revendre à 60.000 frs, à des hommes d'affaire venus spécialement de l'Europe pour ce business fructueux. Belle fiction hollywoodienne qui a fait tout de même des victimes, pour certains obnubilés par les calculs d'argent à la vitesse.
Les méthodes de ces hommes au sens de scrupule avorté sont multidimensionnelles. Des plus rudimentaires à celles techniques qui dénotent du génie informaticien de certains de ces jeunes victimes de la course effrénée vers les mondanités de cette existence brumeuse et passagère, l'on y découvre toute sorte de méthodes d'approche, finement élaborées au laboratoire de l'arnaque et du cynisme. Vivre, faire le ''boukan'', s'offrir des belles cylindrés, des voyages de rêve, des sorties dans des restaurants et boites de nuit de luxe, s'offrir de belles jeunes filles à l'allure svelte et séduisante, et les champagnes les plus coûteux, de quoi suffisant pour pactiser avec le mal et le satanisme.
Que de mentons velus ou de simples gamins sur qui l'on pourrait encore sentir l'odeur du lait maternel, ne se cachent derrière ces profils de femmes ou de jeunes filles, exhibées comme des bombes sexuelles, pour détruire la forteresse sentimentale de quelques pigeons à la recherche de fantasme de plus, pour épicer disent-ils leur vie? Les jeunes broutteurs vous diront qu'ils prennent avec ces blancs, ce que leurs ancêtres ont pris à l'Afrique. Nous serions certainement tous condamnés si nous devrions hériter du moindre mal de nos ancêtres.
Derrières ces questions lapidaires et télégraphiques du genre "que faites-vous? Ou habitez-vous? Pourrai-je avoir votre adresse MNS, Messenger, Skype, Face book, Badoo, peut se cacher un énergumène au jean déchiré, boucles dans les oreilles, cheveux crépus, cigarette en main, se faisant passer pour une femme sensuelle, bisexuelle, prête à toutes les expériences extrêmes pour vous faire découvrir le soleil en pleine obscurité, ou un richissime homme d'affaire, philanthrope de surcroît. Ils pactisent aussi dans biens des cas, avec des filles de joie, serveuses pour la plupart dans des maquis, danseuses en état de nudité dans des boites de nuit, dont ils utilisent les images et profils, moyennant des dividendes, ou à défaut de copier sur des réseaux sociaux, des profils de personnes tierces selon que celles-ci exposent sur leur profil, des photos quelque peu osées, dévoilant des parties sensibles de leur corps. Des filles de joie qui acceptent même de faire leur jeu, en posant nues devant des web cames, avec tous les risques d'avoir à faire aussi à des maniaques ou des proxénètes, qui en font après, des vidéos pour films pornographiques.
De la création de sociétés fictives de recrutement, aux histoires de loteries, en passant par les questions d'immigration permanente et de bourses d'étude, ils frappent à toutes les portes ouvertes pour soutirer de l'argent à ceux sur qui semblent sentir la moindre trace de billet. La cible est désormais variée, le "pigeon" n'est plus le seul blanc, mais toute personne qui traîne derrière elle, une odeur de liasse d'argent. Ils n'hésitent plus à offrir en holocauste leur santé, inventant des maladies incurables dont ils sont victimes, et à cause desquelles, ils sont contraint de chercher des destinations à leur richesse. Un esprit social venimeux.
Capables de pirater toutes vos données et mots de passe par le biais du génie informatique, ils ont décidé d'aller loin et très loin, dans leur volonté de nuisance. S’asseoir derrière un simple ordinateur pour concevoir des plans tactiques et techniques ne suffisait plus. Il fallait seller des pactes avec le diable. Les pratiques sont aussi déshumanisantes, honteuses et parfois barbares les unes que les autres. Éventrer des enfants pour boire leur sang, endormir sa propre mère ou sa sœur de lait pour avoir des rapports sexuels avec elles, avant de recueillir les poiles du pubis ou leur sperme, avoir des rapports homosexuels, offrir le sperme de filles vierges, de morceaux de linceul et la salive de cadavre, avoir des rapports sexuels avec des cadavre, toutes ces alliances du diable pour une renommée très brève et passagère, avant de terminer ces jours comme une vermine, ou un chien errant et enragé. Non, je pleure la jeunesse de mon pays. Pourquoi subitement la Côte d'Ivoire est telle devenue l'eldorado du brouttage dans le monde? Destination non gratta et périlleuse, le mur de la confiance entre ivoiriens et étrangers a été fragmenté.
C'est ici le lieu d'interpeller les décideurs politiques. L'oisiveté, les interminables années blanches, le chômage galopant, ont produit des monstres froids. Il n'y a pas mille alternatives que d'offrir à ces jeunes, non seulement des cadres d'épanouissement et d'insertion socioprofessionnelle, mais aussi des modèles identificatoires de probité et de dignité, pour explorer et valoriser leur humanité assombrie. Quand des décideurs politiques, exhibent richesse, maîtresses, à la suite de détournement de deniers publics, ils laissent à la société du véritable poison soporifique et mortel.
La formation, l'encadrement, l'insertion socio professionnelle doivent être des leitmotivs majeures, des missions urgentes, pour ces jeunes qui méritent tous une place digne et honorable au soleil, plutôt que d'être des simples marionnettes et du bétail électoral à la merci des politiciens, au nom d'intérêts partisans et égocentrismes. Il faut aussi renforcer la lutte contre la Cibber criminalité, et le corpus juridique pour prendre en compte toutes ses formes évolutives et dynamiques sur base de l'évolution technologique et scientifique, parce que en vérité, nul n'est épargné. La preuve, des sites d'institutions remarquables de notre pays ont été déjà piratés.
Le drame, c'est qu'ils ont dans des services de banques, des "achetés" qui sont prêts à collaborer pour quelques pauvres dividendes, de même que des juristes au ventre mou, et peu scrupuleux, prêts à fournir toutes sortes de pièces à conviction pour rassurer les proies. Qu'attend la justice pour sévir, en utilisant les médias pour en faire de larges propagandes? La corruption et la mal gouvernance sont des indicateurs favorables à l'explosion du phénomène du brouttage. L'identification promise par le gouvernement devra nécessairement aboutir, tout en veillant à équiper les cellules techniques du ministère de l'intérieur commises à la tâche, d'expertise capable de s'introduire dans les systèmes de ces broutteurs, au nom du même génie informatique, et cela est possible. Nous en avons des exemples. Un simple avis de recrutement permettra de découvrir de grands cerveaux anonymes de ce monde qui évolue à la vitesse de la lumière.
En ce qui concerne la société civile, apparemment, il n'y a pas de sommes faramineuse à récolter, en s'occupant de telles crevasses et poutres pourries de la société. La jeunesse coule, et va à la dérive. La société civile est en vacance, le temps de s'armer pour les échéances électorales. Société civile et marketing politique. Grand sujet de dissertation.
Que dire des médias? Elles qui ont produit pour la jeunesse, des modèles qui étaient à modeler. Elles ont fait la propagande de concepts favorables à l'éclatement du brouttage. Toujours guidées par l'émotion, le sensationnel et le démon argent, ces médias qu'il faut inviter à mettre l'homme au centre de leur mission, au détriment des calculs pécuniaires ont ici, une part de responsabilité accrue.
Qu'en est-il des familles et des parents complices? Cette mère aurait finalement accepté de se pavaner dans la nouvelle voiture que son fils broutteur venait de lui offrir, après l'avoir endormie pour avoir commerce sexuel avec elle. Des enfants accueillis en héros par des parents au sens de responsabilité critique, et protégés souvent par leur entourage qui refuse de les dénoncer. D'ailleurs, une abeille sans aiguillon ne produit guère du miel. Demander à des parents qui sont à éduquer, d'éduquer leurs enfants face à la démission totale de la société, c'est un horizon à l'horizon.
Mais il faut ma foi, et par delà tout, s'adresser à chaque conscience individuelle. Un bien mal acquis ne peut-être que source de misère, de malédiction et de malheur. Comment voulez-vous vivre heureux en détruisant la vie et l'espoir de tant de personnes qui ont décidé naïvement de vous faire confiance? Couper des "géous" pour "décaler" et "travailler", nous avons à travers nos médias, faits la promotion de tels concepts qui n'étaient que les fondations de l'hécatombe triomphante.
Je te pleure, jeunesse de mon pays. Je pleure ces jeunes qui finissent par mourir dans la misère totale, du fait de la malédiction de leurs victimes et ces pactes sataniques ou ils ont décidé de donner plutôt leur CV au diable. Ces jeunes à l'intelligence alerte, capables de se rendre utiles pour le développement de leur nation. Le temps passe et passe, et très bientôt, ils compteront leurs cheveux blancs, avec les larmes du regret, pour avoir fait de leur jeunesse, un foutoir et un mouroir, un laboratoire d'expérimentation de fantasme et de mal, là ou les autres travaillent et s'activent pour être demain, leurs maîtres et supérieurs hiérarchiques. La vie facile pour la vie facile, et terminer sa vie comme un misérable mendiant. Quelle pitié! De l'argent maudit qu'ils ne parviennent jamais à fructifier.
Un jour devant Le Maître des cieux, la brebis qui a cassé la corne d'une autre brebis la lui restituera (parole prophétique). Un jour viendra, le jour de la justice divine, ou nulle âme ne sera lésée, et ou toute âme rendra compte de ce qu'elle aura accompli comme œuvre. Dans ce linceul et ce souterrain bercail, la vérité s'offrira à chacun d'entre nous avant ce jour de face à face. D'ici là, il est possible que le plus redoutable broutteur d'hier, devienne un exemple et une fierté pour sa nation. Il est ici interdit toute malédiction pour celui qui n'a pas de solution. Dieu est amour, et en une Afrique plus digne, consciente et responsable, une Afrique leader et de challenge, j'y crois, en commençant par mon pays que je souhaite voire émerger dans un proche horizon. Les indicateurs sont positifs, nonobstant quelques soubresauts. Oui, ensemble, unis dans le bien contre le mal, ce demain est possible.
El hadj DIABATE Fousséni:
Journaliste professionnel,
Chroniqueur à la Radio Nationale Islamique Albayane de Côte d'Ivoire
Au moment ou nous décidions de mener cette réflexion, nous enregistrions avec un cabinet d'avocat, les notes pathétiques de plainte d'une dame âgée de 67 ans, vivant en France, et qui venait de mordre au douloureux hameçon d'un "broutteur" d'herbe argentée à partir de la Côte d'Ivoire. La somme de 33.500 Euro partis dans la fumée de l'arnaque, l'abandonnant entre pleurs et meurtrissure, à l'idée de voire ses économies s'évaporer. Moins d'une semaine avant, nous recevions un appel masqué, ou l'on nous proposait une affaire en or; l'achat d'œufs de perroquets servant à la fabrication de produits cosmétiques pour albinos, que nous pouvions obtenir à 30. 000 frs l'unité, pour la revendre à 60.000 frs, à des hommes d'affaire venus spécialement de l'Europe pour ce business fructueux. Belle fiction hollywoodienne qui a fait tout de même des victimes, pour certains obnubilés par les calculs d'argent à la vitesse.
Les méthodes de ces hommes au sens de scrupule avorté sont multidimensionnelles. Des plus rudimentaires à celles techniques qui dénotent du génie informaticien de certains de ces jeunes victimes de la course effrénée vers les mondanités de cette existence brumeuse et passagère, l'on y découvre toute sorte de méthodes d'approche, finement élaborées au laboratoire de l'arnaque et du cynisme. Vivre, faire le ''boukan'', s'offrir des belles cylindrés, des voyages de rêve, des sorties dans des restaurants et boites de nuit de luxe, s'offrir de belles jeunes filles à l'allure svelte et séduisante, et les champagnes les plus coûteux, de quoi suffisant pour pactiser avec le mal et le satanisme.
Que de mentons velus ou de simples gamins sur qui l'on pourrait encore sentir l'odeur du lait maternel, ne se cachent derrière ces profils de femmes ou de jeunes filles, exhibées comme des bombes sexuelles, pour détruire la forteresse sentimentale de quelques pigeons à la recherche de fantasme de plus, pour épicer disent-ils leur vie? Les jeunes broutteurs vous diront qu'ils prennent avec ces blancs, ce que leurs ancêtres ont pris à l'Afrique. Nous serions certainement tous condamnés si nous devrions hériter du moindre mal de nos ancêtres.
Derrières ces questions lapidaires et télégraphiques du genre "que faites-vous? Ou habitez-vous? Pourrai-je avoir votre adresse MNS, Messenger, Skype, Face book, Badoo, peut se cacher un énergumène au jean déchiré, boucles dans les oreilles, cheveux crépus, cigarette en main, se faisant passer pour une femme sensuelle, bisexuelle, prête à toutes les expériences extrêmes pour vous faire découvrir le soleil en pleine obscurité, ou un richissime homme d'affaire, philanthrope de surcroît. Ils pactisent aussi dans biens des cas, avec des filles de joie, serveuses pour la plupart dans des maquis, danseuses en état de nudité dans des boites de nuit, dont ils utilisent les images et profils, moyennant des dividendes, ou à défaut de copier sur des réseaux sociaux, des profils de personnes tierces selon que celles-ci exposent sur leur profil, des photos quelque peu osées, dévoilant des parties sensibles de leur corps. Des filles de joie qui acceptent même de faire leur jeu, en posant nues devant des web cames, avec tous les risques d'avoir à faire aussi à des maniaques ou des proxénètes, qui en font après, des vidéos pour films pornographiques.
De la création de sociétés fictives de recrutement, aux histoires de loteries, en passant par les questions d'immigration permanente et de bourses d'étude, ils frappent à toutes les portes ouvertes pour soutirer de l'argent à ceux sur qui semblent sentir la moindre trace de billet. La cible est désormais variée, le "pigeon" n'est plus le seul blanc, mais toute personne qui traîne derrière elle, une odeur de liasse d'argent. Ils n'hésitent plus à offrir en holocauste leur santé, inventant des maladies incurables dont ils sont victimes, et à cause desquelles, ils sont contraint de chercher des destinations à leur richesse. Un esprit social venimeux.
Capables de pirater toutes vos données et mots de passe par le biais du génie informatique, ils ont décidé d'aller loin et très loin, dans leur volonté de nuisance. S’asseoir derrière un simple ordinateur pour concevoir des plans tactiques et techniques ne suffisait plus. Il fallait seller des pactes avec le diable. Les pratiques sont aussi déshumanisantes, honteuses et parfois barbares les unes que les autres. Éventrer des enfants pour boire leur sang, endormir sa propre mère ou sa sœur de lait pour avoir des rapports sexuels avec elles, avant de recueillir les poiles du pubis ou leur sperme, avoir des rapports homosexuels, offrir le sperme de filles vierges, de morceaux de linceul et la salive de cadavre, avoir des rapports sexuels avec des cadavre, toutes ces alliances du diable pour une renommée très brève et passagère, avant de terminer ces jours comme une vermine, ou un chien errant et enragé. Non, je pleure la jeunesse de mon pays. Pourquoi subitement la Côte d'Ivoire est telle devenue l'eldorado du brouttage dans le monde? Destination non gratta et périlleuse, le mur de la confiance entre ivoiriens et étrangers a été fragmenté.
C'est ici le lieu d'interpeller les décideurs politiques. L'oisiveté, les interminables années blanches, le chômage galopant, ont produit des monstres froids. Il n'y a pas mille alternatives que d'offrir à ces jeunes, non seulement des cadres d'épanouissement et d'insertion socioprofessionnelle, mais aussi des modèles identificatoires de probité et de dignité, pour explorer et valoriser leur humanité assombrie. Quand des décideurs politiques, exhibent richesse, maîtresses, à la suite de détournement de deniers publics, ils laissent à la société du véritable poison soporifique et mortel.
La formation, l'encadrement, l'insertion socio professionnelle doivent être des leitmotivs majeures, des missions urgentes, pour ces jeunes qui méritent tous une place digne et honorable au soleil, plutôt que d'être des simples marionnettes et du bétail électoral à la merci des politiciens, au nom d'intérêts partisans et égocentrismes. Il faut aussi renforcer la lutte contre la Cibber criminalité, et le corpus juridique pour prendre en compte toutes ses formes évolutives et dynamiques sur base de l'évolution technologique et scientifique, parce que en vérité, nul n'est épargné. La preuve, des sites d'institutions remarquables de notre pays ont été déjà piratés.
Le drame, c'est qu'ils ont dans des services de banques, des "achetés" qui sont prêts à collaborer pour quelques pauvres dividendes, de même que des juristes au ventre mou, et peu scrupuleux, prêts à fournir toutes sortes de pièces à conviction pour rassurer les proies. Qu'attend la justice pour sévir, en utilisant les médias pour en faire de larges propagandes? La corruption et la mal gouvernance sont des indicateurs favorables à l'explosion du phénomène du brouttage. L'identification promise par le gouvernement devra nécessairement aboutir, tout en veillant à équiper les cellules techniques du ministère de l'intérieur commises à la tâche, d'expertise capable de s'introduire dans les systèmes de ces broutteurs, au nom du même génie informatique, et cela est possible. Nous en avons des exemples. Un simple avis de recrutement permettra de découvrir de grands cerveaux anonymes de ce monde qui évolue à la vitesse de la lumière.
En ce qui concerne la société civile, apparemment, il n'y a pas de sommes faramineuse à récolter, en s'occupant de telles crevasses et poutres pourries de la société. La jeunesse coule, et va à la dérive. La société civile est en vacance, le temps de s'armer pour les échéances électorales. Société civile et marketing politique. Grand sujet de dissertation.
Que dire des médias? Elles qui ont produit pour la jeunesse, des modèles qui étaient à modeler. Elles ont fait la propagande de concepts favorables à l'éclatement du brouttage. Toujours guidées par l'émotion, le sensationnel et le démon argent, ces médias qu'il faut inviter à mettre l'homme au centre de leur mission, au détriment des calculs pécuniaires ont ici, une part de responsabilité accrue.
Qu'en est-il des familles et des parents complices? Cette mère aurait finalement accepté de se pavaner dans la nouvelle voiture que son fils broutteur venait de lui offrir, après l'avoir endormie pour avoir commerce sexuel avec elle. Des enfants accueillis en héros par des parents au sens de responsabilité critique, et protégés souvent par leur entourage qui refuse de les dénoncer. D'ailleurs, une abeille sans aiguillon ne produit guère du miel. Demander à des parents qui sont à éduquer, d'éduquer leurs enfants face à la démission totale de la société, c'est un horizon à l'horizon.
Mais il faut ma foi, et par delà tout, s'adresser à chaque conscience individuelle. Un bien mal acquis ne peut-être que source de misère, de malédiction et de malheur. Comment voulez-vous vivre heureux en détruisant la vie et l'espoir de tant de personnes qui ont décidé naïvement de vous faire confiance? Couper des "géous" pour "décaler" et "travailler", nous avons à travers nos médias, faits la promotion de tels concepts qui n'étaient que les fondations de l'hécatombe triomphante.
Je te pleure, jeunesse de mon pays. Je pleure ces jeunes qui finissent par mourir dans la misère totale, du fait de la malédiction de leurs victimes et ces pactes sataniques ou ils ont décidé de donner plutôt leur CV au diable. Ces jeunes à l'intelligence alerte, capables de se rendre utiles pour le développement de leur nation. Le temps passe et passe, et très bientôt, ils compteront leurs cheveux blancs, avec les larmes du regret, pour avoir fait de leur jeunesse, un foutoir et un mouroir, un laboratoire d'expérimentation de fantasme et de mal, là ou les autres travaillent et s'activent pour être demain, leurs maîtres et supérieurs hiérarchiques. La vie facile pour la vie facile, et terminer sa vie comme un misérable mendiant. Quelle pitié! De l'argent maudit qu'ils ne parviennent jamais à fructifier.
Un jour devant Le Maître des cieux, la brebis qui a cassé la corne d'une autre brebis la lui restituera (parole prophétique). Un jour viendra, le jour de la justice divine, ou nulle âme ne sera lésée, et ou toute âme rendra compte de ce qu'elle aura accompli comme œuvre. Dans ce linceul et ce souterrain bercail, la vérité s'offrira à chacun d'entre nous avant ce jour de face à face. D'ici là, il est possible que le plus redoutable broutteur d'hier, devienne un exemple et une fierté pour sa nation. Il est ici interdit toute malédiction pour celui qui n'a pas de solution. Dieu est amour, et en une Afrique plus digne, consciente et responsable, une Afrique leader et de challenge, j'y crois, en commençant par mon pays que je souhaite voire émerger dans un proche horizon. Les indicateurs sont positifs, nonobstant quelques soubresauts. Oui, ensemble, unis dans le bien contre le mal, ce demain est possible.
El hadj DIABATE Fousséni:
Journaliste professionnel,
Chroniqueur à la Radio Nationale Islamique Albayane de Côte d'Ivoire