Le Président de la République accorde ce matin aux populations du Guémon et du Cavally, une audience au Palais présidentiel, au Plateau. Des cadres originaires des départements du Guémon et du Cavally que nous avons tenté de joindre, étaient pratiquement dans les préparatifs de l’audience avec le chef de l’Etat. Mais, certains parmi eux ont bien voulu livrer leurs attentes.
Sarr Bohé Marius, député de Guiglo sous-préfecture: «Aujourd’hui, nous sommes devenus une Palestine avec des territoires occupés»
«Le Président de la République, Alassane Ouattara a estimé que le peuple Wê a véritablement souffert des différentes crises qu’a connues la Côte d’Ivoire. Partant de ce fait, il nous a accordé une première visite pour nous apporter le réconfort. Cette visite a été accueillie avec enthousiasme par les populations. Six (6) mois après, il veut faire un bilan, afin de voir comment apporter définitivement des solutions aux problèmes que nous vivons. Nos attentes, au-delà de tout, c’est un langage de vérité, un dialogue franc au cours duquel, le peuple Wê et le Président vont véritablement identifier les éléments importants pour amener les uns et les autres à une réconciliation et à la paix, de sorte que l’Ouest ne soit pas le talon d’Achille de la Côte d’Ivoire. Nous tenons à saluer le Président, qui a eu l’initiative de cette rencontre. Au-delà de toutes les tendances politiques, qu’on soit RHDP ou LMP, le chef nous appelle pour identifier les problèmes et apporter les solutions à nos attentes. Au niveau des populations, c’est d’abord un langage franc, véridique et courtois, mais surtout une reconnaissance au Président de la République. Nos attentes au niveau du Président de la République, c’est d’apporter les solutions réelles aux problèmes de l’Ouest, qui sont d’ordres sécuritaires, avec la présence des miliciens et mercenaires Libériens, Burkinabé et des Dozos. Le peuple Wê est aujourd’hui indexé, nos cadres dans l’administration n’ont pas de promotion, il y en a qui sont exilés. Nous avons aussi des problèmes de développement, nos routes, nos ponts, mais le plus important, c’est le problème du foncier. Aujourd’hui, nous sommes devenus une Palestine avec des territoires occupés, où des populations venues d’ailleurs ont annexé nos territoires, de sorte que les propres autochtones ne peuvent même pas aller aux champs, parce que menacés. Si ces problèmes ont trouvé des solutions, nous pensons que nous allons aborder le «Vivre ensemble» sans problème».
Doh Blanchard, chef suprême des Wê de Duékoué : «Nous ne connaissons pas la teneur du message du Président Ouattara»
«Nous sommes en plein dans les préparatifs de cette rencontre avec le Président de la République. Si nous étions les demandeurs, nous aurions pu dire le sens que revêt à nos yeux, l’audience avec le chef de l’Etat. Mais, c’est plutôt lui qui a sollicité cette rencontre, c’est lui qui a un message à livrer à la population de ces deux départements. Dans la mesure où nous ne connaissons pas la teneur de ce message, il est difficile, en l’état actuel des choses, de nous prononcer. L’idéal serait d’attendre que le Président de la République délivre son message avant que nous ne puissions réagir».
Mme Céline Dié Bonao, présidente de l’UFUDPCI : «Que le Président de la République ait l’écoute nécessaire pour trouver les solutions idoines à nos problèmes»
« Dans la vie, toute chose a une fin. J’attends qu’au sortir de cette réunion, la paix soit enfin à l’Ouest, que toutes les couches sociales se donnent la main pour que le Président de la République, qui a, à cœur d’aider les fils de ces régions, mette son programme de développement en œuvre. Nous avons tous les mêmes problèmes, l’insécurité, les problèmes de terres, il y a beaucoup de méfiance. Que le Président de la République ait l’écoute nécessaire pour trouver les solutions idoines à nos problèmes. Je sais que le Président est à l’écoute de la population, il sait de quoi souffre l’Ouest et il aura le remède nécessaire pour que les fils de l’Ouest se sentent en sécurité, retrouvent la fraternité d’antan. Que tous les fils qui, à un moment ou à un autre, ont dû sortir de la Côte d’Ivoire pour des raisons politiques, puissent regagner leurs régions, dans la paix et la sécurité pour que nous arrivions à ce développement que le Président nous a promis. L’Ouest a beaucoup souffert et a aujourd’hui, besoin de sa reconstruction, de la cohésion de ses enfants. Cela ne peut se faire que dans la sécurité. Le Président de la République est l’homme indiqué pour avoir les mots justes pour chacun. Ce ne sont pas les Wê seuls qui seront à cette audience, car ils ont demandé aux autres populations qui vivent avec eux de les accompagner. C’est pour qu’au sortir de cette audience, il y ait moins de suspicion et de méfiance».
Gbazé Thérèse, artiste-comédienne : «Je souhaite ardemment que les populations puissent revivre ensemble, sans distinction d’ethnie»
«C’est vous qui m’informez, mais je pense que c’est une très bonne chose. J’attends que la réconciliation soit effective et que tout le monde vaques à ses occupations. La situation sécuritaire me préoccupe, mais, je sais qu’au sortir de cette rencontre, une solution sera trouvée. Je souhaite ardemment que les populations puissent revivre ensemble, sans distinction d’ethnie. Avant nous étions bien à l’aise, il y avait l’harmonie. Je souhaite que cette harmonie revienne, que les uns et les autres se fassent confiance. La guerre est finie, mais il y a encore une crise de confiance. Si on réussit à mettre les populations en confiance, ce serait une bonne chose et je pense que le Président de la République peut y arriver».
Propos recueillis par Olivier Dion
Sarr Bohé Marius, député de Guiglo sous-préfecture: «Aujourd’hui, nous sommes devenus une Palestine avec des territoires occupés»
«Le Président de la République, Alassane Ouattara a estimé que le peuple Wê a véritablement souffert des différentes crises qu’a connues la Côte d’Ivoire. Partant de ce fait, il nous a accordé une première visite pour nous apporter le réconfort. Cette visite a été accueillie avec enthousiasme par les populations. Six (6) mois après, il veut faire un bilan, afin de voir comment apporter définitivement des solutions aux problèmes que nous vivons. Nos attentes, au-delà de tout, c’est un langage de vérité, un dialogue franc au cours duquel, le peuple Wê et le Président vont véritablement identifier les éléments importants pour amener les uns et les autres à une réconciliation et à la paix, de sorte que l’Ouest ne soit pas le talon d’Achille de la Côte d’Ivoire. Nous tenons à saluer le Président, qui a eu l’initiative de cette rencontre. Au-delà de toutes les tendances politiques, qu’on soit RHDP ou LMP, le chef nous appelle pour identifier les problèmes et apporter les solutions à nos attentes. Au niveau des populations, c’est d’abord un langage franc, véridique et courtois, mais surtout une reconnaissance au Président de la République. Nos attentes au niveau du Président de la République, c’est d’apporter les solutions réelles aux problèmes de l’Ouest, qui sont d’ordres sécuritaires, avec la présence des miliciens et mercenaires Libériens, Burkinabé et des Dozos. Le peuple Wê est aujourd’hui indexé, nos cadres dans l’administration n’ont pas de promotion, il y en a qui sont exilés. Nous avons aussi des problèmes de développement, nos routes, nos ponts, mais le plus important, c’est le problème du foncier. Aujourd’hui, nous sommes devenus une Palestine avec des territoires occupés, où des populations venues d’ailleurs ont annexé nos territoires, de sorte que les propres autochtones ne peuvent même pas aller aux champs, parce que menacés. Si ces problèmes ont trouvé des solutions, nous pensons que nous allons aborder le «Vivre ensemble» sans problème».
Doh Blanchard, chef suprême des Wê de Duékoué : «Nous ne connaissons pas la teneur du message du Président Ouattara»
«Nous sommes en plein dans les préparatifs de cette rencontre avec le Président de la République. Si nous étions les demandeurs, nous aurions pu dire le sens que revêt à nos yeux, l’audience avec le chef de l’Etat. Mais, c’est plutôt lui qui a sollicité cette rencontre, c’est lui qui a un message à livrer à la population de ces deux départements. Dans la mesure où nous ne connaissons pas la teneur de ce message, il est difficile, en l’état actuel des choses, de nous prononcer. L’idéal serait d’attendre que le Président de la République délivre son message avant que nous ne puissions réagir».
Mme Céline Dié Bonao, présidente de l’UFUDPCI : «Que le Président de la République ait l’écoute nécessaire pour trouver les solutions idoines à nos problèmes»
« Dans la vie, toute chose a une fin. J’attends qu’au sortir de cette réunion, la paix soit enfin à l’Ouest, que toutes les couches sociales se donnent la main pour que le Président de la République, qui a, à cœur d’aider les fils de ces régions, mette son programme de développement en œuvre. Nous avons tous les mêmes problèmes, l’insécurité, les problèmes de terres, il y a beaucoup de méfiance. Que le Président de la République ait l’écoute nécessaire pour trouver les solutions idoines à nos problèmes. Je sais que le Président est à l’écoute de la population, il sait de quoi souffre l’Ouest et il aura le remède nécessaire pour que les fils de l’Ouest se sentent en sécurité, retrouvent la fraternité d’antan. Que tous les fils qui, à un moment ou à un autre, ont dû sortir de la Côte d’Ivoire pour des raisons politiques, puissent regagner leurs régions, dans la paix et la sécurité pour que nous arrivions à ce développement que le Président nous a promis. L’Ouest a beaucoup souffert et a aujourd’hui, besoin de sa reconstruction, de la cohésion de ses enfants. Cela ne peut se faire que dans la sécurité. Le Président de la République est l’homme indiqué pour avoir les mots justes pour chacun. Ce ne sont pas les Wê seuls qui seront à cette audience, car ils ont demandé aux autres populations qui vivent avec eux de les accompagner. C’est pour qu’au sortir de cette audience, il y ait moins de suspicion et de méfiance».
Gbazé Thérèse, artiste-comédienne : «Je souhaite ardemment que les populations puissent revivre ensemble, sans distinction d’ethnie»
«C’est vous qui m’informez, mais je pense que c’est une très bonne chose. J’attends que la réconciliation soit effective et que tout le monde vaques à ses occupations. La situation sécuritaire me préoccupe, mais, je sais qu’au sortir de cette rencontre, une solution sera trouvée. Je souhaite ardemment que les populations puissent revivre ensemble, sans distinction d’ethnie. Avant nous étions bien à l’aise, il y avait l’harmonie. Je souhaite que cette harmonie revienne, que les uns et les autres se fassent confiance. La guerre est finie, mais il y a encore une crise de confiance. Si on réussit à mettre les populations en confiance, ce serait une bonne chose et je pense que le Président de la République peut y arriver».
Propos recueillis par Olivier Dion
