ABIDJAN - Le président ivoirien Alassane Ouattara a été vivement interpellé lundi par des représentants de l`ouest du pays sur les violences dans la région, imputées en partie aux forces armées et à leurs supplétifs depuis la fin de la crise de 2010-2011.
M. Ouattara a reçu au palais présidentiel, pour une séance d`échanges d`environ trois heures, un millier de personnes venues des régions du Cavally et du Guémon dans l`ouest, zone la plus meurtrie durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays.
"Le talon d`Achille" du pays "reste la paix fragile, avec comme préoccupation majeure la sécurité", a déclaré Privat Oula, vice-président de l`Assemblée nationale et élu de la région.
"Le nombre pléthorique des (chasseurs traditionnels) +dozos+, la présence de personnes de tous acabits dans leurs rangs, le manque de respect aux autorités administratives et traditionnelles constituent une grande menace au processus de réconciliation" et à "la paix dans nos régions", a-t-il insisté.
De nombreux "dozos" venus du nord ont combattu aux côtés des forces pro-Ouattara pendant la crise et se sont depuis lors répandus bien au-delà de leur aire géographique, tandis que leur nombre s`accroissait fortement. Actuellement estimés à plusieurs milliers, ils effectuent dans certaines zones des missions de sécurité.
Certains "dozos" se rendent coupables d`"exactions", comme certains militaires des Forces républicaines (FRCI) commettent des "dérapages", a lancé le haut fonctionnaire Félix Tyéoulou, lisant une synthèse des doléances des habitants.
"Nous demandons le désarmement des ex-combattants de quelque bord qu`ils soient", a-t-il aussi souligné.
Sur les "dozos", M. Ouattara s`est dit "entièrement d`accord" avec ses hôtes, dénonçant "un accaparement du titre de +dozo+ et une prolifération de cette activité qui est totalement anormale". Il a promis un recensement pour faire le ménage, et une formation "au respect des droits de l`Homme" pour les FRCI.
Une attaque en juillet contre le camp de déplacés de Nahibly, voisin de Duékoué, l`une des villes de la région, avait fait au moins six morts. Des déplacés avaient fait état d`un bilan plus lourd et accusé des FRCI et des "dozos". Six corps ont été retirés la semaine dernière d`un puits à Duékoué, qui selon des habitants sont ceux de victimes supplémentaires. Les résultats de l`autopsie sont attendus prochainement.
"La priorité doit être le désarmement de toutes les personnes qui détiennent de manière illégale des armes. C`est ce que nous sommes en train de faire", a expliqué le chef de l`Etat.
Un recensement des ex-combattants pro-Ouattara comme des miliciens fidèles à Laurent Gbagbo, l`ex-président qui compte de nombreux partisans parmi les Wè, la communauté autochtone de l`ouest, a été engagé depuis fin août, mais le désarmement demeure très limité.
En proie depuis des années à de graves tensions liées notamment aux problèmes fonciers, l`ouest a été le théâtre de tueries durant la dernière crise, attribuées notamment aux forces pro-Ouattara.
La région, visitée par M. Ouattara en avril, subit encore des violences, avec des attaques menées par des hommes armés depuis le Liberia voisin. Ces attaques, comme celles qui sont perpétrées depuis août à travers le pays, notamment à Abidjan, sont imputées par le pouvoir à des combattants pro-Gbagbo, ce que l`opposition récuse.
"Malgré les soubresauts que nous vivons actuellement, je continuerai de tendre la main à ceux qui font ces dérapages", "ce sont des jeunes gens qui sont manipulés", a déclaré le président ivoirien.
M. Ouattara a reçu au palais présidentiel, pour une séance d`échanges d`environ trois heures, un millier de personnes venues des régions du Cavally et du Guémon dans l`ouest, zone la plus meurtrie durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays.
"Le talon d`Achille" du pays "reste la paix fragile, avec comme préoccupation majeure la sécurité", a déclaré Privat Oula, vice-président de l`Assemblée nationale et élu de la région.
"Le nombre pléthorique des (chasseurs traditionnels) +dozos+, la présence de personnes de tous acabits dans leurs rangs, le manque de respect aux autorités administratives et traditionnelles constituent une grande menace au processus de réconciliation" et à "la paix dans nos régions", a-t-il insisté.
De nombreux "dozos" venus du nord ont combattu aux côtés des forces pro-Ouattara pendant la crise et se sont depuis lors répandus bien au-delà de leur aire géographique, tandis que leur nombre s`accroissait fortement. Actuellement estimés à plusieurs milliers, ils effectuent dans certaines zones des missions de sécurité.
Certains "dozos" se rendent coupables d`"exactions", comme certains militaires des Forces républicaines (FRCI) commettent des "dérapages", a lancé le haut fonctionnaire Félix Tyéoulou, lisant une synthèse des doléances des habitants.
"Nous demandons le désarmement des ex-combattants de quelque bord qu`ils soient", a-t-il aussi souligné.
Sur les "dozos", M. Ouattara s`est dit "entièrement d`accord" avec ses hôtes, dénonçant "un accaparement du titre de +dozo+ et une prolifération de cette activité qui est totalement anormale". Il a promis un recensement pour faire le ménage, et une formation "au respect des droits de l`Homme" pour les FRCI.
Une attaque en juillet contre le camp de déplacés de Nahibly, voisin de Duékoué, l`une des villes de la région, avait fait au moins six morts. Des déplacés avaient fait état d`un bilan plus lourd et accusé des FRCI et des "dozos". Six corps ont été retirés la semaine dernière d`un puits à Duékoué, qui selon des habitants sont ceux de victimes supplémentaires. Les résultats de l`autopsie sont attendus prochainement.
"La priorité doit être le désarmement de toutes les personnes qui détiennent de manière illégale des armes. C`est ce que nous sommes en train de faire", a expliqué le chef de l`Etat.
Un recensement des ex-combattants pro-Ouattara comme des miliciens fidèles à Laurent Gbagbo, l`ex-président qui compte de nombreux partisans parmi les Wè, la communauté autochtone de l`ouest, a été engagé depuis fin août, mais le désarmement demeure très limité.
En proie depuis des années à de graves tensions liées notamment aux problèmes fonciers, l`ouest a été le théâtre de tueries durant la dernière crise, attribuées notamment aux forces pro-Ouattara.
La région, visitée par M. Ouattara en avril, subit encore des violences, avec des attaques menées par des hommes armés depuis le Liberia voisin. Ces attaques, comme celles qui sont perpétrées depuis août à travers le pays, notamment à Abidjan, sont imputées par le pouvoir à des combattants pro-Gbagbo, ce que l`opposition récuse.
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