Pour la paix à l’Ouest, région réputée la plus instable du pays, Alassane Ouattara a décidé de ne ménager aucun effort.
Une attention particulière à faire pâlir de jalousie. Mais, n’en déplaise à ceux qui pensent qu’il en fait trop pour l’Ouest, Alassane Ouattara a encore ouvert ses bras aux populations du Guémon et du Cavally. Hier, en grande pompe, il les a reçues au Palais présidentiel dérogeant ainsi à un de ses principes sacro-saints. Dès son arrivée au pouvoir, M. Ouattara s’est s’interdit les audiences avec les populations des différentes régions du pays pour éviter le piège du populisme qui a conduit certains à la perte. Mais, au-delà du protocole, Alassane Ouattara a encore pris des engagements vis-à-vis de ses hôtes et, cerise sur le gâteau, il a mis la main à la poche. Il en a ressorti la rondelette somme de 200 millions FCFA pour ces deux régions. Une disponibilité et une largesse qui amènent plus d’un dans l’opinion nationale et internationale à se demander si cette fois-ci, le peuple Wê va vraiment ‘’rentrer dans la République’’ et laisser Alassane Ouattara gouverner en toute quiétude. En effet, à peine un an après son arrivée aux affaires, il a décidé de réserver sa première visite d’Etat à l’intérieur du pays aux communautés de l’Ouest, sur leurs bases. Il y a passé près d’une semaine. Cette offensive de charme visait plusieurs objectifs plus ou moins dévoilés. Le premier, de loin le plus urgent, visait à ramener un peu plus de calme dans le far-west qui devenait un sanctuaire pour les miliciens et autres mercenaires libériens. Le second, Alassane Ouattara entendait démontrer aux peuples Wê et Dan qu’il n’a rien contre eux, contrairement à ce qui a été raconté par les tenants de l’ancien régime au pouvoir. Et, pour le démontrer au-delà des paroles, le président Ouattara a donné, à l’occasion de cette visite en avril dernier (du 21 au 25), le coup d’envoi de plusieurs chantiers visant à ramener la vie à l’Ouest : remise en état de fonctionnement du réseau électrique et de distribution d’eau courante, don de véhicules aux forces de l’ordre pour traquer les bandits de grands chemins qui écument la zone, promesse de démarrage d’explorations minières pour donner des emplois aux jeunes. Mais, à peine Alassane Ouattara a-t-il tourné le dos que les attaques ont repris de plus belle. Le 8 juin, pour montrer qu’ils n’ont pas froid aux yeux, les ennemis de la paix dans cette partie du pays ont lancé une nouvelle offensive qui s’est soldée par 8 morts dont 7 Casques bleus et un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Suivront quelques semaines plus tard, les événements de Nahibly (20 juillet) et l’attaque de Pékanhouébly (12 août) qui ont ajouté leur note au ‘’je t’aime moi non plus’’ entre Alassane Ouattara et le Grand-Ouest ivoirien. Mais, au lieu de déclarer l’état de guerre entre lui et les Wê, le chef de l’Etat ivoirien a décidé de maintenir le contact. C’est dans ce cadre qu’il les a reçus pour leur tendre à nouveau la main hier, six mois après qu’il leur a ouvert les bras. Saisiront-ils cette main tendue de Ouattara ? Attendons de voir.
Marc Dossa
Une attention particulière à faire pâlir de jalousie. Mais, n’en déplaise à ceux qui pensent qu’il en fait trop pour l’Ouest, Alassane Ouattara a encore ouvert ses bras aux populations du Guémon et du Cavally. Hier, en grande pompe, il les a reçues au Palais présidentiel dérogeant ainsi à un de ses principes sacro-saints. Dès son arrivée au pouvoir, M. Ouattara s’est s’interdit les audiences avec les populations des différentes régions du pays pour éviter le piège du populisme qui a conduit certains à la perte. Mais, au-delà du protocole, Alassane Ouattara a encore pris des engagements vis-à-vis de ses hôtes et, cerise sur le gâteau, il a mis la main à la poche. Il en a ressorti la rondelette somme de 200 millions FCFA pour ces deux régions. Une disponibilité et une largesse qui amènent plus d’un dans l’opinion nationale et internationale à se demander si cette fois-ci, le peuple Wê va vraiment ‘’rentrer dans la République’’ et laisser Alassane Ouattara gouverner en toute quiétude. En effet, à peine un an après son arrivée aux affaires, il a décidé de réserver sa première visite d’Etat à l’intérieur du pays aux communautés de l’Ouest, sur leurs bases. Il y a passé près d’une semaine. Cette offensive de charme visait plusieurs objectifs plus ou moins dévoilés. Le premier, de loin le plus urgent, visait à ramener un peu plus de calme dans le far-west qui devenait un sanctuaire pour les miliciens et autres mercenaires libériens. Le second, Alassane Ouattara entendait démontrer aux peuples Wê et Dan qu’il n’a rien contre eux, contrairement à ce qui a été raconté par les tenants de l’ancien régime au pouvoir. Et, pour le démontrer au-delà des paroles, le président Ouattara a donné, à l’occasion de cette visite en avril dernier (du 21 au 25), le coup d’envoi de plusieurs chantiers visant à ramener la vie à l’Ouest : remise en état de fonctionnement du réseau électrique et de distribution d’eau courante, don de véhicules aux forces de l’ordre pour traquer les bandits de grands chemins qui écument la zone, promesse de démarrage d’explorations minières pour donner des emplois aux jeunes. Mais, à peine Alassane Ouattara a-t-il tourné le dos que les attaques ont repris de plus belle. Le 8 juin, pour montrer qu’ils n’ont pas froid aux yeux, les ennemis de la paix dans cette partie du pays ont lancé une nouvelle offensive qui s’est soldée par 8 morts dont 7 Casques bleus et un élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Suivront quelques semaines plus tard, les événements de Nahibly (20 juillet) et l’attaque de Pékanhouébly (12 août) qui ont ajouté leur note au ‘’je t’aime moi non plus’’ entre Alassane Ouattara et le Grand-Ouest ivoirien. Mais, au lieu de déclarer l’état de guerre entre lui et les Wê, le chef de l’Etat ivoirien a décidé de maintenir le contact. C’est dans ce cadre qu’il les a reçus pour leur tendre à nouveau la main hier, six mois après qu’il leur a ouvert les bras. Saisiront-ils cette main tendue de Ouattara ? Attendons de voir.
Marc Dossa