77 jours. C’est le temps que devait durer la guerre pour « la libération de la Côte d’Ivoire » qu’avaient prédit les « prophètes de l’aurore », proches de la refondation. Dans un support audio, qui circulait sous manteau dans le milieu LMPiste depuis le mois de juin, les « maitres de la Kabale » comme se font appeler les auteurs de ce message, ont prophétisé qu’à partir du mois d’août 2012, à la veille de la fête d’indépendance, une guerre allait se déclencher contre le pouvoir du président Alassane Ouattara. Guerre dont le point culminant, selon cette « prophétie », serait le 22 octobre 2012 où l’assaut final serait lancé, à l’issue duquel le régime du président Ouattara tomberait. Cette prophétie est même allé jusqu’à prédire que l’ex-président Laurent Gbagbo, après cette période, reviendrait en Côte d’Ivoire pour la diriger à nouveau. Ce message qui augurait des lendemains apocalyptiques pour les dirigeants actuels et la renaissance pour le camp LMP, a entrainé une vague d’espoir dans le camp des pro-Gbagbo. Raison pour laquelle les attaques de Yopougon dans la nuit du 4 au 5 août 2012 et du camp d’Akouédo la nuit suivante, ont été perçues comme les signes avant-coureurs de cette déflagration qui allait atomiser le pouvoir Ouattara. Face aux réactions mitigées qu’ont provoquées dans la société ces premières attaques, qualifiées d’actes « terroristes » posés par des bandes de « désespérés », leurs initiateurs et commanditaires rappelaient à tout le monde que c’est la fin qui est intéressante. Les attaques se sont donc poursuivies au point de susciter une réelle inquiétude à un certain moment. Même chez les plus sceptiques. Après Yopougon et Akouédo, Abengourou, Agboville, Grand-Bassam, Toulépleu et Dabou ont suivi. Dans le camp des partisans de l’ex-chef d’Etat, on commençait déjà à sabler le champagne. Convaincu que la mayonnaise était en train de prendre et que les choses allaient monter en puissance. Comme le prévoit le message audio des « maitres de la Kabale ».
Le mois de septembre a un peu douché l’euphorie et la frénésie qui s’étaient emparées des nostalgiques de l’ancien ordre (zéro attaque au mois de septembre). Mais celui d’octobre a ravivé la petite flamme qui commençait à s’éteindre en eux. Dans ce mois, il y a eu l’attaque de Noé qui a mal tourné pour les assaillants venus du Ghana et de celle de Vridi Cité. Puis la semaine dernière l’attaque de Samo, Bonoua et de la centrale thermique d’Azito ont fait croire aux convaincus des élucubrations des « maitres de la Kabale » que le « match retour » tant attendu était arrivé. Mais lundi dernier, si l’on s’en tient au délai donné par les auteurs de la « prophétie » de la guerre des 77 jours, c’était le jour de l’assaut final, l’apothéose. Mais le grand feu d’artifice pour célébrer la fin du régime Ouattara et le retour de Laurent Gbagbo aux affaires n’a pas eu lieu. En lieu et place d’attaques généralisées prévues, c’est à un petit braquage dans une brigade de gendarmerie de Bongouanou qu’on a assisté dans la nuit du dimanche à lundi. Avec en prime pour les « braqueurs-libérateurs » quelques armes et minutions emportées. Une fois encore, l’imposture et la manipulation ne sont pas passées. Et les illuminés et autres rêveurs éveillés du camp Gbagbo n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Le miracle tant attendu n’a pas eu lieu. Contrairement à ce qui a été auguré par leurs faux prophètes, Laurent Gbagbo est encore à La Haye. Et Alassane Ouattara est toujours au pouvoir.
Jean-Claude Coulibaly
Le mois de septembre a un peu douché l’euphorie et la frénésie qui s’étaient emparées des nostalgiques de l’ancien ordre (zéro attaque au mois de septembre). Mais celui d’octobre a ravivé la petite flamme qui commençait à s’éteindre en eux. Dans ce mois, il y a eu l’attaque de Noé qui a mal tourné pour les assaillants venus du Ghana et de celle de Vridi Cité. Puis la semaine dernière l’attaque de Samo, Bonoua et de la centrale thermique d’Azito ont fait croire aux convaincus des élucubrations des « maitres de la Kabale » que le « match retour » tant attendu était arrivé. Mais lundi dernier, si l’on s’en tient au délai donné par les auteurs de la « prophétie » de la guerre des 77 jours, c’était le jour de l’assaut final, l’apothéose. Mais le grand feu d’artifice pour célébrer la fin du régime Ouattara et le retour de Laurent Gbagbo aux affaires n’a pas eu lieu. En lieu et place d’attaques généralisées prévues, c’est à un petit braquage dans une brigade de gendarmerie de Bongouanou qu’on a assisté dans la nuit du dimanche à lundi. Avec en prime pour les « braqueurs-libérateurs » quelques armes et minutions emportées. Une fois encore, l’imposture et la manipulation ne sont pas passées. Et les illuminés et autres rêveurs éveillés du camp Gbagbo n’ont eu que leurs yeux pour pleurer. Le miracle tant attendu n’a pas eu lieu. Contrairement à ce qui a été auguré par leurs faux prophètes, Laurent Gbagbo est encore à La Haye. Et Alassane Ouattara est toujours au pouvoir.
Jean-Claude Coulibaly