A l'invitation du Comité des Régions de l'Union Européenne, le Président du Conseil des Collectivités Territoriales de l'Uemoa, Amichia François Albert a pris part aux "Open Days" qui se sont tenus le 11 octobre à Bruxelles. Il a fait une brillante présentation sur "les instruments financiers pour la coopération décentralisée», qui se déclinait en 7 points. Dans son propos liminaire il a abordé le rôle des acteurs non étatiques et des autorités locales dans le développement des autorités locales. Il a également parlé de l'implication des autorités locales dans les processus de développement local en ce qui concerne la sécurité alimentaire et des facteurs de réticences des autorités locales vis à vis des financements de l'Ue (Union européenne). Il s'est ensuite étendu sur la complexité des procédures des appels à propositions et leur durée, ainsi que la faiblesse des financements qui impacte le nombre de projets ne débouchant pas souvent sur des réalisations concrètes. Toujours dans ce chapitre il a parlé de la mauvaise articulation entre les organisations de la société civile Osc et les autorités locales ainsi que le manque de coordination entre les deux acteurs d'ou la duplication des activités qui créer une concurrence. Le Président du Conseil des Collectivités territoriales de l'Uemoa propose pour l'après 2013, la création d'un programme géographique Afrique Subsaharienne puisque les autorités locales au nord de l'Afrique bénéficient d'un certain nombre de programmes dont: Les programmes de coopérations transfrontalière Euro, Méditerranéenne, les programmes régionaux Ciudad (Coopération en matière de développement urbain et dialogue), les programmes régionaux européens. Il a souhaité l'organisation des sessions d'informations annuelles sur le calendrier annuel des appels à propositions en y impliquant les autorités locales, les associations d'autorités locales et le conditionnement du financement des organisations de la société civile à un partenariat avec les autorités locales, et les associations d'autorités locales en vue de mieux harmoniser les actions sur les territoires locaux. Pour le président du Cct les autorités locales doivent être associées à la définition des priorités dans les programmes indicatifs nationaux et régionaux afin de recueillir leurs besoins dans l'élaboration des lignes directives. Concluant son propos le président du Cct au nom de son organisation a émis les réflexions de celle ci sur les dispositifs de financements au sein des Etats de l'Uemoa. Selon le Cct face aux défis des Etats et des collectivités territoriales dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et une meilleure cohésion sociale, il y a lieu de: Réfléchir à la mise en place d'un mécanisme régional de financement. Ce mécanisme doit jouer un rôle moteur d'impulsion de l'économie locale. Faciliter aux collectivités l'accès aux emprunts aides et fonds de concours, la fiscalité locale étant limitée à la fois par le faible tissu économique des collectivités et le faible niveau de recouvrement; Harmoniser les cadres législatifs nationaux au contexte de l’intégration. Aujourd'hui se pose la nécessité d'une reforme fondamentale de la fiscalité locale, pour prendre en compte le rôle prépondérant des collectivités dans le développement local, mais aussi les doter des moyens pour y parvenir.
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