« Les pathologies chroniques dans les Armées », tel est le thème débattu lors des assises des 5è Journées ivoiriennes de la médecine militaire, tenues à Grand-Bassam (Jimm). Les travaux ont donné l’occasion aux spécialistes de la médecine militaire, de mieux appréhender la problématique qui mine leur santé. La directrice de la Santé et de l’action sociale de l’armée, par ailleurs, présidente du comité d’organisation et présidente de la Commission scientifique de ces assises, a indiqué « qu’à l’échelle planétaire, l’Onu et l’Oms, ont placé les maladies chroniques au cœur des préoccupations de la Communauté internationale en matière de santé des populations et que dans nos armées ces pathologies chroniques absorbent une grande partie du budget consacrée à la santé des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire et en même temps elles constituent un handicap pour l’opérationnalité des troupes… ». Pour sa part, le réprésentant du général de corps d’armée, Chef d’état major général, le commandant des Forces terrestres, le général de brigade Touré Sékou, a précisé l’enjeu de ces journées qui visaient à une meilleure prise en charge des éléments des Forces républicaines et « à contribuer surtout à une meilleure proportionnalité des troupes militaires ». La marraine de la cérémonie, le ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, le professeur N’dri Yoman Thérèse, a d’abord félicité le comité d’organisation pour les efforts fournis en pour la tenue de ces assises. Elle a souligné « qu’une armée malade, est une armée vouée à l’échec ». Elle a également informé que , « selon les estimations de l’Oms, les maladies chroniques non transmissibles telles que le diabète, l’hypertension artérielle, les cardiopathies, les Avc et les crises cardiaques, sont les causes de plus de 80% des décès au plan mondial, …et qu’en Côte d’Ivoire, le diabète sucré, le taux de mortalité est de 5,7% dans la population adulte et la prévalence de l’hypertention artérielle est 33,4% chez les adultes agés de plus de 25 ans qui font partie des maladies métaboliques ». Aka Anokoua Martin, le maire de Grand-Bassam, a précisé « que le défi du gouvernement du président Alasane Ouattara de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, nécessite non seulement une bonne formation avec du matériel de pointe, mais aussi, un personnel en bonne santé, car l’excellente condition physique des éléments de troupe en dépendent ». Notons que ce séminaire a vu la participation de plusieurs médecins militaires de des Etats-Unis, de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Centrafrique et de la France.
Brou François
Brou François