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Politique Publié le vendredi 2 novembre 2012 | Nord-Sud

Guillaume Soro : «Le dossier de Simone Gbagbo a été transmis à la Cpi»

© Nord-Sud Par Aristide
Conseil des Ministres extraordinaire: le Premier Ministre Guillaume Soro a présenté sa démission
Jeudi 8 mars 2012. Abidjan. Jeudi 8 mars 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara préside un Conseil des Ministres extraordinaire au cours duquel il reçoit la démission du Premier Ministre Guillaume Kigbafory Soro
Lors de son passage à Paris, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a été l’invité le 30 octobre, d’un des célèbres déjeuners de l’Association de la presse diplomatique française (APDF) présidée par Vincent Hervouët, éditorialiste et chef du service Etranger de TF1/LCI. Au Conservatoire des arts et métiers au 9 bis rue d’Iena, dans le 16ème arrondissement de Paris, Guillaume Kigbafori Soro a répondu sans faux-fuyants à toutes les questions de la presse diplomatique. Nous vous proposons les extraits les plus significatifs.

N’y a-t-il pas un déplacement des attaques de l’Ouest vers l’Est de la Côte d’Ivoire?  Il y a eu les attaques de Duékoué, de Toulepleu et ensuite il y a eu Akouédo. Maintenant, c’est à l’Est qu’on note les zones de conflits notamment à Noé.
Les attaques ne sont ni similaires, ni semblables dans les moyens et les buts visés. À l’Est, on voit que les gens cherchent à attaquer des points où ils peuvent récupérer des armes. Cela veut dire qu’ils n’ont pas de moyens militaires, qu’ils sont désespérés et sont prêts à tout pour avoir quelques armes. Ce sont des actions menées par des gens désespérés qui ne peuvent prospérer. Ils n’ont pas les moyens militaires d’inquiéter le régime. Vous notez vous-même la baisse de leur intensité. De toutes les façons,  chaque fois qu’il y a eu une attaque, nous avons pris des mesures qui rendent extrêmement  difficiles toute action de déstabilisation. Nous sommes plus aguerris, et la sécurité est mieux assurée.

D’où viennent les attaques: de pro-Gbagbo, d’individus non identifiés, des Frci?
Nous savons avec précision d’où viennent les attaques. Elles viennent du Ghana. Je n’userai pas de la langue de bois. Il y a des politiques parmi ceux qui attaquent comme Damana Pickass et des militaires comme le colonel Tohouri, ancien patron du Basa.
Ensuite, vous parlez de Frci. Les Frci, c’est qui? Ce sont les ex-Fds (Forces de défense et de sécurité, ndlr) commandées par le général Mangou et les ex-Fafn (Forces Armées des Forces nouvelles, ndlr) commandées par le général Bakayoko. Regardez l’architecture du commandement militaire ivoirien. En application de  l’Apo (Accord politique de Ouagadougou, ndlr), nous avons pris des officiers de chaque armée ex-belligérante pour les associer dans la gestion de notre armée unifiée.
Il est clair cependant que certains ex-Fds exilés ont des contacts au sein des Frci et qu’ils ont l’intention de s’appuyer sur ces amitiés pour faire des choses malsaines. Avec le Ghana, mon avis est que, vu que le président Mills était malade et que par ce fait,  il n’avait plus un grand contrôle sur l’armée, cela a entraîné des choses regrettables. Le nouveau président est quelqu’un que nous connaissons bien, et nous avons l’impression que nous pouvons avoir de bien meilleures relations avec lui. Il connaît bien nos soucis de sécurité et nous comprenons également aussi qu’il est en période électorale et que cela ne lui laisse pas les mains libres. Mais le plus important, c’est que John Dramani et le président Ouattara se sont parlé. Le président du Ghana a envoyé une délégation que le président Ouattara a reçue.
Notre opinion est qu’il faut laisser le président ghanéen faire ses élections sans interférer dans la situation et après on verra.

Contestez-vous le dernier rapport d’Amnesty International ?
Moi-même j’ai été élu prisonnier d’opinion par Amnesty International et je ne voudrais pas faire de commentaires spécieux sur le travail de cette Ong. Mais en même temps, je voudrais dire comme le ministre ivoirien des Droits de l’Homme, qu’avant de produire un rapport d’étapes, ils auraient dû approcher le gouvernement ivoirien pour recueillir ses observations. Car, en la matière, le gouvernement ivoirien a fait montre de beaucoup  de transparence. Les enquêteurs ont eu accès à toutes les autorités et ont pu aller tranquillement et sans restriction dans les endroits qu’ils voulaient visiter. Quand on fait preuve d’autant de bonne foi, on s’attend à un minimum de bonne foi de la part de vos interlocuteurs.

Le désarmement des ex-combattants,  où en est-on? Est-ce que les attaques observées ne sont pas le fait des anciens combattants Fafn qui s’estiment mal récompensés?
Il y a beaucoup de propagande sur cette question de la part de ceux que vous connaissez. Et c’est normal, car leur intérêt c’est de brouiller les pistes en créant des écrans de fumée. Ces attaques, je vous l’ai dit, sont bien pensées, bien structurées et je vous ai dit d’où elles partaient. Ceci étant, moi-même j’ai vécu huit ans durant à Bouaké  avec ces mêmes hommes et je voudrais que l’on vienne me dire comment ils se comportent et que je ne sais pas.
Pour la question du désarmement, il n’y a pas de magie, il faut créer de l’emploi. Plusieurs pôles de croissances sont offerts, notamment dans l’agriculteur. Pour le moment, nous consacrons environ 1,5% du budget national à ce secteur. J’ai souhaité qu’on y consacre environ 5% du budget. Il y aura forcément un impact immédiat sur l’emploi et un impact durable sur l’économie du pays. Donc sur la sécurité.
Pour ce qui est du désarmement, je le dis, avec l’expérience du désarmement dans lequel je suis depuis huit ans, il faut absolument une période de réinsertion. Nous nous y sommes attelés. Et avons obtenu quelques bons résultats car des gens ont été installés et ils continuent de vivre de leur métier.  Mais il y aura forcément une période de coercition  pour contraindre ceux qui n’ont pas le droit de porter des armes de les rendre ou d’y être forcés.

La connexion avec Ansar Dine des pro-Gbagbo telle qu’évoquée par l’Onu, est-ce que vous y croyez ?
Il est établi que des gens comme Koné Katinan ont essayé d’entrer en contact avec le capitaine Sanogo, en exploitant le fait que le président Alassane Ouattara,  président de la Cedeao, serait contre lui. Pour le rallier à lui. Mais il ne savait pas que nous aussi nous sommes en contact avec le capitaine Sanogo et que nous avons de bons contacts avec lui. Nous savons également qu’autant ils nous attaquent pour avoir des armes, autant ils ont contacté les gens d’Ansar Dine pour avoir des armes et des combattants. Ils ont contacté des gens aussi au Maghreb où ont eu lieu des révolutions, toujours pour essayer d’avoir des armes.  Mais nous les surveillons, et l’Onu qui a mis la Côte d’Ivoire sous embargo, surveille tout ce qui a trait aux mouvements des armes en direction de notre pays.
 
Êtes-vous informés également des contacts des pro-Gbagbo avec des éléments islamistes radicaux en Algérie et à la frontière mauritanienne? On parle de négociations sur des achats d’armes et des offres de compétences techniques. L’Onu en parlera dans son prochain rapport au Conseil de sécurité…
L’Onu nous informe avant toute publication d’un rapport. Nous savons donc les contacts que vous évoquez et je dirai même mieux, ils ont engagé des contacts avec l’Angola, l’Afrique du Sud. Dans leur désespoir, ils touchent tout le monde, pour le moment ça ne prospère pas.

Comment arrivent-ils à se déplacer aussi facilement alors qu’ils sont recherchés ?
Après les dernières attaques et les mandats d’arrêts émis contre eux, cela devient de plus en plus difficile pour eux.
 
Quel est l’état des relations entre la Côte d’Ivoire et la France depuis le départ de Sarkozy?
Alassane Ouattara et François Hollande se sont rencontrés dans le cadre d’une visite officielle ici en France, et d’après ce que le président nous en a dit,  les relations sont très bonnes. Ils se sont récemment encore parlé à Kinshasa lors du sommet de la Francophonie. Vous le voyez, les relations entre la France et la Côte d’Ivoire sont très bonnes. Le président Ouattara a des relations personnelles et particulières avec le président Sarkozy, cela n’est ignoré de personne, mais la Côte d’Ivoire et la France ont des relations privilégiées qui vont au-delà de nos personnes. Récemment encore, la France vient de confirmer la décision d’annulation de dette envers la Côte d’Ivoire dans le cadre du C2D.

Et la Françafrique dont François Hollande vient de décréter la mort au profit d’une politique étrangère plus impersonnelle ? Qu’en pensez-vous ? Pensez-vous que c’est une bonne chose ?
Ce n’est pas à nous de dire à la France ce qui est dans ses intérêts ou pas. Chaque pays prend ses décisions en toute responsabilité en fonction de ses intérêts propres. Cela même va aider, je pense, les pays africains à formuler eux-mêmes leurs propres politiques étrangères et leurs relations avec les autres États de façon plus constructive.

Sur le dossier malien, on sent la Cedeao plus active que l’UA. L’Union africaine semble plus tiède par rapport à une intervention armée dans le Nord-Mali.
La Cedeao a des règles qui ont évolué et c’est très bien. On ne pouvait pas laisser le Mali dans cet état. Laisser le Mali dans cette situation, c’est prendre des risques sur notre propre sécurité à Abidjan. N’oubliez pas que nous avons une longue frontière commune avec ce pays. Ç’aurait été irresponsable et dangereux pour nous-mêmes  et pour nos voisins. Gao est plus proche de Niamey (300 km) que de Bamako (1.000 km). Nous sommes donc obligés d’intervenir pour préserver l’intégrité du Mali et pour la sécurité de nos Etats. La Côte d’Ivoire ne fournira pas de bataillons en raison  de l’embargo auquel elle est soumise. Envoyer des hommes sur le terrain serait considéré comme du mercenariat, mais nous contribuerons financièrement à l’opération. Mais d’autres pays fourniront des bataillons: le Niger, le Burkina Faso, le Togo, etc. ont annoncé qu’ils fourniraient chacun au moins un bataillon. Le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des Armées ivoiriennes, est d’ailleurs le président du Comité des chefs d’états-majors de la Cedeao.  Et ce que je peux vous dire, c’est que les troupes sont en train d’être constituées. Maintenant, je voudrais dire un mot sur l’embargo qui frappe notre pays. Maintenir cet embargo, c’est nous mettre au même niveau que ces groupes armés qui nous attaquent. C’est même nous désavantager car eux ont la possibilité d’aller acheter, des armes partout, dans tous les trafics etc. L’embargo visait à empêcher la reprise des hostilités entre les deux armées ex-belligérantes. Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule armée, réunifiée placée sous les ordres d’un président démocratiquement élu. Des pays proches de nous qui ont connu une rupture de l’ordre constitutionnel ne sont pas sous embargo. La Côte d’Ivoire, elle, est  dans le droit sillon de la démocratie et dans le respect des règles internationales. Pourquoi nous maintenir dans cet embargo?

Quelle est la force des islamistes, leur force militaire, leur organisation, leur armement ? Quelle serait la valeur des 3.000 hommes de la Cedeao devant ces gens?
Le péril malien existe bel et bien.  Ces forces au Nord-Mali sont vraiment armées et plus les jours passent, plus elles se renforcent. Et croyez-moi, leur armement est sérieux.  Des armes ont été prises en Libye mais aussi sur place. Mais les pays qui vont envoyer les troupes ont de la valeur et de l’expérience.  Le Niger, par exemple, a une bonne connaissance du terrain,  des hommes et de l’environnement. Mais l’ancien ministre de la Défense que je suis sait que dans une telle configuration,  la supériorité ne viendra pas des fantassins mais de l’appui aérien. L’amiral Diomandé ici présent (l’amiral Diomandé Megnan, attaché de défense de la Côte d’Ivoire en France, ndlr), qui est l’ancien commandant de la marine militaire ivoirienne, ne me démentira certainement pas. Et ne vous en faites pas, on trouvera l’appui aérien qu’il faudra là où il faudra pour régler cette question.

Qui a la priorité sur le dossier malien: la Cedeao ou l’UA?
Il n’y a pas de compétition, mais de la complémentarité entre ces deux organisations. Cette crise se situant dans la zone ouest-africaine, il est normal que ce soit la Cedeao qui soit en première ligne.

Cela ne vous gêne pas que la France pousse à la guerre alors que les USA et l’Onu traînent un peu?
Pour nous ce qui compte, c’est que l’intervention se déroule dans un cadre international légal. Si nous avons un mandat clair de l’Onu, quel que soit le pays qui fournit des troupes ou des moyens logistiques, ce qui importe c’est d’être efficace. Et si la France peut apporter une aide d’une manière ou d’une autre, cette aide serait la bienvenue.

Y a-t-il un avenir pour Gbagbo en Côte d’Ivoire? Pourra-t-il être libéré ou son avenir politique est-il derrière lui?
Je ne sais pas, je ne connais pas l’avenir de Gbagbo. Ce dossier échappe totalement à la Côte d’Ivoire et est entièrement géré par la Cpi. Nous sommes des observateurs. S’il est condamné à deux ans de prison,  il pourra rentrer en Côte d’Ivoire. Mais s’il prend 50 ans, je ne sais pas, car il a 67 ans…

Et le cas de son épouse Simone, où en est la procédure ?
Pour ce qui concerne Simone Gbagbo, je ne peux pas vous dire où en est la procédure. Ce que j’en sais, c’est que quand j’étais Premier ministre, le dossier a été transmis à la Cpi. Ils sont en train d’investiguer et vous savez que la Cpi n’obéit à aucune pression, ni injonction surtout de nos Etats faibles. Donc comme vous, j’attends de voir la suite judiciaire de ce dossier.

Pour la réconciliation, n’avez- vous pas intérêt à libérer Affi N’Guessan? Et le cas de Michel Gbagbo, le franco-ivoirien?
Pour le cas Affi N’Guessan, il me semble important que l’on accélère les procès et que les décisions soient rendues par les tribunaux. Après, l’initiative revient au président de la République qui peut, s’il le veut, les amnistier.  Donc je demande que l’on laisse la justice ivoirienne faire son travail. Cette justice, depuis que le président Ouattara est à la tête de l’Etat, a commencé à montrer des signes d’indépendance. Par exemple,  alors que tout le monde pensait que le général  Dogbo Blé aurait été condamné à vie, la justice ne lui a donné que 15 ans de prison.  Beaucoup de gens ont été surpris par cette décision, somme toute, indulgente. Des gens ont été poursuivis par l’Etat, mais la justice les a rendus libres. Mieux, huit magistrats ont d’ailleurs été suspendus par le conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la magistrature. Il leur est reproché un certain nombre de manquements à l’éthique de leur profession. Donc, vous voyez que la justice n’est pas soumise à l’exécutif et qu’elle fait son travail.
Pour le cas Michel Gbagbo, il faut également laisser la justice faire son travail. Ce serait un mauvais signal que de dire aux Ivoiriens: comme vous êtes Ivoiriens, vous serez jugés et comme lui il est franco-ivoirien, il ne sera pas jugé. Ce n’est pas bon pour le pays, ce n’est pas bon pour la réconciliation. Il faut laisser les juges faire leur travail, et après l’initiative revient au président de la République.

Quel souvenir gardez-vous de Gbagbo? Reniez- vous votre collaboration ?
Gbagbo lui-même a dit que le meilleur Premier ministre qu’il ait eu c’est moi. Je ne renie pas cela. Je le connais depuis 20 ans. D’abord en tant que leader du mouvement syndical étudiant et ensuite en tant que son Premier ministre. Je le connais donc très bien. Mais un Etat a ses exigences. Quand il a perdu les élections, je suis allé le voir le 30 novembre 2010 à sa résidence en tant que son Premier ministre mais aussi en tant que son jeune frère ivoirien. Je savais que les jours étaient mauvais mais il fallait que quelqu’un aille lui dire clairement qu’il avait perdu les élections et qu’il devait se retirer. J’ai pris toute ma sécurité et je me suis rendu au domicile de Laurent Gbagbo pour lui dire que, selon les résultats qu’on avait, il avait perdu les élections et qu’il ne devait pas empêcher la Cei de proclamer les résultats. Il m’a dit qu’il y avait eu des fraudes au Nord. Je lui ai demandé s’il avait lu le rapport du préfet, que lui même avait nommé au Nord, sur le déroulement de ces élections. Il a dit non. Je lui ai dit que le préfet avait fait un rapport clair selon lequel il n’y avait pas eu de fraudes au Nord. Il a promis de me rappeler trois heures plus tard pour qu’on en reparle. Mais il ne l’a pas fait et s’est engagé dans la voie de la confiscation du pouvoir.
Quand il a été arrêté, c’est dans ma chambre d’hôtel qu’il a été logé et sécurisé. Je suis allé le voir dans la chambre avec l’actuel ministre de l’Intérieur. Je lui ai dit: M. le président, si vous m’aviez écouté, vous ne seriez pas dans cette position. Regardez l’humiliation dans laquelle vous êtes aujourd’hui!  Votre humiliation actuelle, c’est aussi l’humiliation de la Côte d’Ivoire car vous avez été quand même président de ce pays. C’est ce qu’on voulait vous éviter. Il a perdu les élections, il a voulu s’accrocher. Et en politique ça, ça ne pardonne pas.

Quel est le statut de Michel Gbagbo? Prisonnier de guerre? Prisonnier de droit commun ou prisonnier politique?
Je sais qu’il a été arrêté dans le bunker avec son père et plusieurs autres membres de la famille du président Gbagbo. Ce que nous avons fait quand nous les avons retirés du bunker, c’est de les identifier et de les présenter à la justice. Ce que je sais, c’est que la quasi-totalité des membres de la famille du président Gbagbo ont été remis en liberté par la justice. Pour ce qui concerne Michel Gbagbo,  la justice l’a formellement inculpé. Dans ce cas de figure, nous ne pouvons rien faire et nous sommes obligés de laisser  la justice faire son travail. Après, s’il advient que la justice le condamne,  l’initiative revient au président de la République.

Avec les dernières attaques, on a l’impression que le pays n’est pas stable, qu’il n’y a pas la sécurité …
Le pays fonctionne. Le président Sarkozy y était. Le Conseil de sécurité de l’Onu, dans son ensemble, y était et y a séjourné pendant plusieurs jours. Les chefs d’Etat affluent en Côte d’Ivoire. Les sommets internationaux se tiennent et même la Bad revient en Côte d’Ivoire. Peut-on dire qu’un tel pays est instable? Le Fmi même a reconnu la stabilité du pays et a revu à la hausse ses prévisions de croissance. Je vous invite à aller sur le site internet du Fmi pour vérifier tout cela. L’Onu maintient son indice de sécurité à un niveau satisfaisant. Mais disons-le, même ici en France,  si vous prenez des billets de 500 euros et que vous vous promenez avec ça dans les rues, vous serez agressés. Est-ce pour autant qu’on peut dire que la France est un pays instable ? Savez-vous que le taux d’agression armée est supérieur dans plusieurs capitales européennes et américaines à celui de la Côte d’Ivoire? Notre pays revient de loin, mais aujourd’hui, il est apaisé et vogue sur des eaux calmes.

Source : Cabinet du président de l’Assemblée nationale.
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