Les élections américaines ont toujours déchainé les passions dans le monde entier. Sans exagérer, c’est le scrutin présidentiel le plus suivi de la planète, comparable à la finale d’une coupe du monde de football. Mine de rien, même les pires ennemis des Etats-Unis, à l’instar de la nébuleuse Al Qaïda, le choix du locataire de la Maison Blanche est un enjeu de taille pour eux. Pour l’organisation terroriste qui a vu son leader Oussama Ben Laden tué par l’administration Obama I, le président sortant ne serait pas, à coup sûr, l’homme providentiel.
Idem pour certains pays arabophones hostiles à la politique américaine. Pour ceux-là, l’Amérique restera l’Amérique. Obama ou Romney, cela ne changera rien à leur perception de ce grand pays obstiné à diriger le monde et à considérer ceux qui ne s’inscrivent pas dans la ligne droite de la démocratie universelle comme des Etats voyous.
Sur le continent noir, la présidentielle américaine intéresse à plus d’un titre également les Africains. Même dans les hameaux les plus reculés du monde où il n’existe ni électricité ni Internet encore moins d’eau courante, la majorité des cœurs battent pour Obama, considéré comme un des leur.
L’on se souvient encore comme si c’était hier, l’euphorie dans les capitales africaines après l’élection de Barack Obama en 2008. Le premier président noir des États-Unis a été fêté par des populations en liesse. Scène rarement vue sous les tropiques africains après la proclamation des résultats d’une élection présidentielle.
Beaucoup d’Africains s’étaient pris à rêver que le fils prodigue se pencherait sur les innombrables problèmes de leur continent alors qu’Obama accédait à la Maison Blanche au moment où son pays était économiquement asphyxié et une misère galopante était en train d’enrayer les classes moyennes et d’enlever tout espoir aux classes les plus défavorisées. D’ailleurs quatre ans après, son bilan sur la question de la pauvreté aux États-Unis reste entière et mitigée en dépit de sa réforme de la sécurité sociale un des points positifs de son premier mandat.
A ce jour, l’Amérique n’est toujours pas totalement sortie de la crise des « subprimes », de la crise financière mondiale et par ricochet de la crise de la dette en zone euro. Et, il est presque sûr qu’elle ne s’en sortira pas de sitôt de la zone de turbulence au moment où la Chine et certains pays émergents lui font une guerre économique pour prendre leur envol. Autant dire que le travail à abattre étant de taille, quel que soit le candidat élu, l’Amérique ne pourra pas se payer le luxe de distribuer des cadeaux à ses propres ressortissants encore moins aux Africains.
Que le président sortant Barack Obama soit réélu ou battu par son adversaire Mitt Romney, cela ne va rien changer en Afrique. Quelle est cette incongruité à penser que la victoire d’un candidat dans un pays tiers pourrait impacter le destin d’un continent aussi lointain comme l’Afrique ? Éloignée du reste du monde par sa diversité culturelle très riche, sa démographie galopante, ses pratiques démocratiques très souvent d’un autre âge, son économie à la traine des autres continent (…)
Les Africains devront prendre leur destin en main. Obama l’avait dit, à demi-mot à Accra (Ghana) le 11 juillet 2009, lors de son premier déplacement en terre africaine. Le président français François Hollande l’a redit, à sa façon, aux dirigeants africains de l’espace francophones lors du dernier Sommet de la Francophonie à Kinshasa (République démocratique du Congo).
Barack Obama ou Mitt Romney, c’est blanc bonnet, bonnet blanc pour les Africains.
Clément Yao
Idem pour certains pays arabophones hostiles à la politique américaine. Pour ceux-là, l’Amérique restera l’Amérique. Obama ou Romney, cela ne changera rien à leur perception de ce grand pays obstiné à diriger le monde et à considérer ceux qui ne s’inscrivent pas dans la ligne droite de la démocratie universelle comme des Etats voyous.
Sur le continent noir, la présidentielle américaine intéresse à plus d’un titre également les Africains. Même dans les hameaux les plus reculés du monde où il n’existe ni électricité ni Internet encore moins d’eau courante, la majorité des cœurs battent pour Obama, considéré comme un des leur.
L’on se souvient encore comme si c’était hier, l’euphorie dans les capitales africaines après l’élection de Barack Obama en 2008. Le premier président noir des États-Unis a été fêté par des populations en liesse. Scène rarement vue sous les tropiques africains après la proclamation des résultats d’une élection présidentielle.
Beaucoup d’Africains s’étaient pris à rêver que le fils prodigue se pencherait sur les innombrables problèmes de leur continent alors qu’Obama accédait à la Maison Blanche au moment où son pays était économiquement asphyxié et une misère galopante était en train d’enrayer les classes moyennes et d’enlever tout espoir aux classes les plus défavorisées. D’ailleurs quatre ans après, son bilan sur la question de la pauvreté aux États-Unis reste entière et mitigée en dépit de sa réforme de la sécurité sociale un des points positifs de son premier mandat.
A ce jour, l’Amérique n’est toujours pas totalement sortie de la crise des « subprimes », de la crise financière mondiale et par ricochet de la crise de la dette en zone euro. Et, il est presque sûr qu’elle ne s’en sortira pas de sitôt de la zone de turbulence au moment où la Chine et certains pays émergents lui font une guerre économique pour prendre leur envol. Autant dire que le travail à abattre étant de taille, quel que soit le candidat élu, l’Amérique ne pourra pas se payer le luxe de distribuer des cadeaux à ses propres ressortissants encore moins aux Africains.
Que le président sortant Barack Obama soit réélu ou battu par son adversaire Mitt Romney, cela ne va rien changer en Afrique. Quelle est cette incongruité à penser que la victoire d’un candidat dans un pays tiers pourrait impacter le destin d’un continent aussi lointain comme l’Afrique ? Éloignée du reste du monde par sa diversité culturelle très riche, sa démographie galopante, ses pratiques démocratiques très souvent d’un autre âge, son économie à la traine des autres continent (…)
Les Africains devront prendre leur destin en main. Obama l’avait dit, à demi-mot à Accra (Ghana) le 11 juillet 2009, lors de son premier déplacement en terre africaine. Le président français François Hollande l’a redit, à sa façon, aux dirigeants africains de l’espace francophones lors du dernier Sommet de la Francophonie à Kinshasa (République démocratique du Congo).
Barack Obama ou Mitt Romney, c’est blanc bonnet, bonnet blanc pour les Africains.
Clément Yao