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Politique Publié le lundi 12 novembre 2012 | Présidence

Session extraordinaire de la Conference des chefs d’état et de gouvernement de la Cedeao sur le Mali et la Guinée-Bissau: le discours de clôture de SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, President en exercice

© Présidence Par DR
Abuja: les travaux de la Session extraordinaire de la Conference des chefs d’état et de gouvernement de la Cedeao sur le Mali et la Guinée-Bissau
Dimanche 11 novembre 2012. Abuja (Nigeria). Le chef de l`Etat ivoirien et Président en exercice de la Cedeao, SEM Alassane Ouattara préside les travaux de la Session extraordinaire de la Conference des chefs d’état et de gouvernement de la Cedeao sur le Mali et la Guinée-Bissau
Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs,

Au terme de nos travaux, je me réjouis que nos assises se soient déroulées dans une atmosphère empreinte de cordialité et de convivialité.

Nous nous sommes accordés sur les différents points inscrits à l’ordre du jour de cette session portant essentiellement sur les deux situations de crise au Mali et en Guinée-Bissau.

Conformément aux pertinentes recommandations du Conseil de Médiation et de Sécurité, nous avons entériné le dispositif réaliste et pragmatique du concept opérationnel proposé.

Ce dispositif facilitera, très rapidement la préparation, de la mise en place et la montée en puissance de la Force internationale de stabilisation au Mali.

Le travail purement technique des Experts militaires et du Comité des Chefs d’Etat-major, examiné par les Ministres, que nous venons de valider et de consolider, nous offre ainsi, une sérieuse option vers l’autorisation du déploiement de la Force militaire internationale au Mali.

Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Nous nous sommes entendu notamment, sur la composition de la Force, les termes de référence de ses missions, le volume de son effectif, la durée de son mandat et les modalités du déploiement des troupes.
Il n’y a désormais plus d’équivoque sur la question.

Nous pouvons dire dès à présent, que les Nations Unies disposeront dans quelques jours de la Planification Conjointe sollicitée auprès de notre sous-région, qui leur sera transmise par le biais de l’Union Africaine, comme convenu, le 15 novembre 2012.

A cet égard, nous avons également instruit le Président de la Commission, de prendre toutes les dispositions, en relation avec l’Union Africaine pour fournir les informations dont le Secrétaire Général des Nations Unies aura besoin, pour l’élaboration du rapport de présentation qu’il est invité à soumettre le 26 novembre 2012, au Conseil de Sécurité..

Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Ces résultats globalement satisfaisants obtenus par notre sous-région avec l’appui de la communauté internationale, sont à la hauteur de votre engagement et des énormes sacrifices consentis par chacun de vous, depuis plus de huit mois déjà.

Ces résultats consacrent aussi la forte mobilisation de la communauté internationale à l’égard du Mali, que nous saluons à juste titre.
A cette même communauté internationale, nous lui lançons un appel afin qu’elle maintienne cette dynamique.

L’élan international devra nous permettre d’accélérer, avec l’Union Africaine, les Nations Unies et l’ensemble de nos partenaires traditionnels, le déploiement rapide de la Force militaire internationale sous le chapitre VII des Nations Unies.

Par ailleurs, et comme nous en avons convenu, l’option militaire en préparation ne devra pas nous détourner du dialogue avec les groupes rebelles.

Notre commune volonté de donner une chance à la paix par la poursuite du dialogue avec les groupes rebelles dans le respect de la souveraineté, de l’unité, de la laïcité, de l’intégrité territoriale du pays, nous offrira des scénarios différenciés dans le traitement de la riposte à prévoir dans le cadre de la pacification du nord du Mali.
Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Concernant la Guinée-Bissau, nous avons tous condamné la dernière tentative de coup d’Etat du 21 octobre 2012.

En effet, les avancées inestimables que nous offre le processus de transition en cours permettent d’augurer d’heureuses perspectives pour l’organisation d’élections libres et ouvertes à tous dans le premier semestre 2013, dans des conditions d’équité et de transparence pour tous les fils et filles de ce pays.

Les progrès constatés dans l’amorce du dialogue politique inclusif entre les Autorités de Transition et le PAIGC devront être consolidés, pour restaurer la confiance et emmener le PAIGC à participer pleinement au processus en cours.

Cela est d’ailleurs dans l’intérêt de tous les acteurs politiques bissau-guinéens, appelés à montrer leur engagement à la paix devant l’histoire et devant le peuple bissau-guinéen.


Notre session a approuvé le déplacement à Bissau, dans les jours à venir, d’une mission conjointe, composée de la CEDEAO, de la CPLP, de l’Union Africaine, des Nations Unies et de l’Union Européenne.

Nous attendons les résultats de cette mission conjointe chargée d’évaluer le processus en cours et la situation socio-politique, afin de mieux préparer la mise en place de toutes les conditions propices à l’organisation des élections de sortie de crise prévues en avril 2013.
La concertation qu’il faudra établir en permanence avec la CPLP, devra nous permettre d’harmoniser nos positions avec celles de la Communauté des pays de Langue Portugaise (CPLP).

L’objectif étant outre l’organisation des prochaines élections, la consolidation du dialogue politique inter-bissau-guinéen et l’accélération de la mise en œuvre des réformes du secteur de la Défense et de la Sécurité, la lutte contre la drogue ainsi que la stabilisation et la relance économiques.

Par ailleurs, comme pour le Mali, la Commission a été instruite de saisir l’Union Africaine en vue de la levée de la mesure de suspension de la Guinée-Bissau des Instances panafricaines.

Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Avant de conclure, je voudrais, en votre nom a tous, adresser mes remerciements au Président et aux membres du Conseil de Médiation et de Sécurité, au Président de la Commission de la CEDEAO, au Comité des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO, aux Experts militaires, à nos partenaires, dont la détermination et la précieuse coopération, nous ont permis de réaliser ces importantes avancées dans la gestion de la crise malienne.

Je voudrais également, en votre nom à tous, remercier l’Union Africaine, les Nations unies, l’Union européenne, la France, les Etats unis, les pays du Champ, tous nos partenaires bilatéraux et multilatéraux traditionnels, pour leur appui constant et leur précieux soutien à tous nos efforts dans la gestion de ces deux crises.

Nous renouvelons nos souhaits de pleins succès au Président Pierre BUYOYA, dans l’accomplissement de ses nouvelles fonctions de Haut Représentant de l`Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel.

Je voudrais aussi réitérer mes remerciements à tous mes pairs de la CEDEAO et particulièrement au Président Blaise COMPAORE, Médiateur dans la crise malienne pour ses efforts inlassables dans la gestion de la crise au Mali.

Nos remerciements vont également à l’endroit du Président Goodluck JONATHAN, Président du Groupe Régional de Contact sur la Guinée-Bissau et au Médiateur dans la crise bissau-guinéenne, le Président Alpha CONDE, pour leur précieuse contribution à tous les efforts régionaux de sortie de crise tant au Mali qu’en Guinée-Bissau.

Tout en vous réitérant nos vifs remerciements pour la qualité de votre participation au succès de nos travaux, je souhaite, à toutes et à tous, un bon retour dans vos pays respectifs.

Sur ce, je déclare clos les travaux de notre session extraordinaire.
Je vous remercie.

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