ABIDJAN- Le président ivoirien Alassane Ouattara a dissous mercredi le gouvernement formé en mars et chargé de relever le pays après la crise politico-militaire meurtrière de 2010-2011, à la suite d`une crise dans sa majorité parlementaire, a annoncé la présidence.
"Le président a annoncé ce (mercredi) matin en conseil des ministres la dissolution du gouvernement", a indiqué à l`AFP la présidence.
Le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, a expliqué plus tard devant la presse que cette dissolution faisait suite à des dissensions au sein de la majorité, qui unit principalement le Rassemblement des républicains (RDR) de M. Ouattara, le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI) de l`ancien président Henri Konan Bédié et un petit parti, l`Union pour la démocratie et la paix en Côte d`Ivoire (UDPCI).
Durant l`examen d`un projet de loi sur le mariage, mardi en commission à l`Assemblée nationale, "les groupes parlementaires PDCI et UDPCI ont voté contre le texte du gouvernement", a-t-il déclaré.
"Cela pose donc un problème au niveau de la solidarité à l`intérieur de l`alliance et du soutien de l`alliance" au gouvernement, a-t-il souligné.
Le président Ouattara est "en contact avec les présidents des formations politiques membres" de la coalition au pouvoir pour former un nouveau gouvernement, a indiqué M. Coulibaly, sans annoncer de date pour le prochain cabinet.
Formé le 13 mars, le précédent gouvernement était dirigé par Jeannot Kouadio Ahoussou en vertu d`un accord avec le PDCI - qui est le grand allié du chef de l`Etat - attribuant le poste de Premier ministre à un membre de ce parti.
Dans cette équipe, le président Ouattara s`était attribué le ministère de la Défense pour marquer sa volonté de mener à bien le chantier de la réforme de l`armée, tâche urgente et délicate depuis la fin de la crise.
Le pouvoir a su engager une relance de l`économie en Côte d`Ivoire, première puissance économique d`Afrique de l`Ouest francophone et premier producteur mondial de cacao.
Cependant, la situation politique et sécuritaire reste très fragile et la réconciliation patine.
Une vague d`attaques armées contre les forces de sécurité et des sites sensibles a fait monter en août la tension comme jamais depuis depuis 2011.
D`autres attaques sporadiques ont eu lieu en septembre et octobre, avant une accalmie depuis environ un mois.
Ces attaques ont été attribuées par le pouvoir à des partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, ce que les tenants du régime déchu récusent, et suivies d`arrestations de figures du camp Gbagbo.
Née du refus de l`ex-président de reconnaître sa défaite à l`élection de novembre 2010, la crise de décembre 2010-avril 2011 a fait quelque 3.000 morts.
Depuis la fin de la crise jusqu`en mars dernier, le gouvernement était dirigé par Guillaume Soro, ex-chef de l`ancienne rébellion qui a aidé M. Ouattara à s`installer au pouvoir à l`issue de deux semaines de guerre en avril 2011. Désormais président de l`Assemblée nationale, il reste incontournable dans le dispositif sécuritaire.
tmo-eak/jpc
"Le président a annoncé ce (mercredi) matin en conseil des ministres la dissolution du gouvernement", a indiqué à l`AFP la présidence.
Le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly, a expliqué plus tard devant la presse que cette dissolution faisait suite à des dissensions au sein de la majorité, qui unit principalement le Rassemblement des républicains (RDR) de M. Ouattara, le Parti démocratique de Côte d`Ivoire (PDCI) de l`ancien président Henri Konan Bédié et un petit parti, l`Union pour la démocratie et la paix en Côte d`Ivoire (UDPCI).
Durant l`examen d`un projet de loi sur le mariage, mardi en commission à l`Assemblée nationale, "les groupes parlementaires PDCI et UDPCI ont voté contre le texte du gouvernement", a-t-il déclaré.
"Cela pose donc un problème au niveau de la solidarité à l`intérieur de l`alliance et du soutien de l`alliance" au gouvernement, a-t-il souligné.
Le président Ouattara est "en contact avec les présidents des formations politiques membres" de la coalition au pouvoir pour former un nouveau gouvernement, a indiqué M. Coulibaly, sans annoncer de date pour le prochain cabinet.
Formé le 13 mars, le précédent gouvernement était dirigé par Jeannot Kouadio Ahoussou en vertu d`un accord avec le PDCI - qui est le grand allié du chef de l`Etat - attribuant le poste de Premier ministre à un membre de ce parti.
Dans cette équipe, le président Ouattara s`était attribué le ministère de la Défense pour marquer sa volonté de mener à bien le chantier de la réforme de l`armée, tâche urgente et délicate depuis la fin de la crise.
Le pouvoir a su engager une relance de l`économie en Côte d`Ivoire, première puissance économique d`Afrique de l`Ouest francophone et premier producteur mondial de cacao.
Cependant, la situation politique et sécuritaire reste très fragile et la réconciliation patine.
Une vague d`attaques armées contre les forces de sécurité et des sites sensibles a fait monter en août la tension comme jamais depuis depuis 2011.
D`autres attaques sporadiques ont eu lieu en septembre et octobre, avant une accalmie depuis environ un mois.
Ces attaques ont été attribuées par le pouvoir à des partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo, ce que les tenants du régime déchu récusent, et suivies d`arrestations de figures du camp Gbagbo.
Née du refus de l`ex-président de reconnaître sa défaite à l`élection de novembre 2010, la crise de décembre 2010-avril 2011 a fait quelque 3.000 morts.
Depuis la fin de la crise jusqu`en mars dernier, le gouvernement était dirigé par Guillaume Soro, ex-chef de l`ancienne rébellion qui a aidé M. Ouattara à s`installer au pouvoir à l`issue de deux semaines de guerre en avril 2011. Désormais président de l`Assemblée nationale, il reste incontournable dans le dispositif sécuritaire.
tmo-eak/jpc