L’égalité des époux dans le ménage est désormais une réalité institutionnelle en Côte d’Ivoire. 213 députés sur 229 présents hier à l’hémicycle ont voté pour.
C’est fait ! Le projet de loi sur la famille qui consacre l’égalité entre l’homme et la femme dans le foyer a été adopté hier en plénière. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) qui avaient émis des réserves sur le texte ont revu leurs positions. 213 députés sur 229 présents ont voté hier en faveur de cette loi telle que proposée par le gouvernement et validée par la Commission des affaires générales et institutionnelles la semaine dernière. 10 députés ont maintenu leur opposition à cette loi, tandis que 6 se sont abstenus de voter en sa faveur. Le vote a eu lieu après que le député issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) Kouadio Kpli a retiré sa proposition d’amendement. Il mettait ainsi en œuvre une suggestion de Gaston Ouassénan Koné, président du groupe parlementaire Pdci. Ce dernier a rassuré de la fidélité de son parti à l’alliance avec le pouvoir : «Notre objectif n’est nullement d’empêcher le bon fonctionnement des institutions. Comme un texte n’est pas immuable, si à son application nous constatons des difficultés, les députés ont le pouvoir de faire des propositions de lois. Le texte que nous votons ce jour est futuriste. En 1960, le président Houphouet-Boigny avait proposé un amendement sur le multipartisme. L’application n’a été faite que trente ans après. Nous légiférons pour l’avenir». Bien avant le Pdci, le groupe parlementaire de l’Udpci qui avait lui aussi émis quelques réserves au sujet de la loi, a rétropédalé. Cependant, son porte-parole, Mamadou Deli, s’est dit étonné que les propositions d’amendement à ce projet aient tant ébranlé la République. Pour lui, les positions de son groupe ne visaient pas une remise en cause de l’alliance des disciples d’Houphouet-Boigny. Les différents intervenants ont évoqué des discussions, soit avec le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, soit au sein de leurs formations politiques respectives. Ce qui, à les entendre, les a conduits à fléchir en vue de maintenir la République debout. Selon certains élus du peuple, l’esprit de la loi n’a pas été suffisamment expliqué. Le groupe parlementaire Espérance considère que c’est une introduction hâtive sans sensibilisation préalable. Me Affoussy Bamba, présidente de la commission concernée par la loi, se réjouit de l’ambiance qui a prévalu en plénière: «Tous les députés ont voté la loi dans un esprit républicain. Ils ont mis en avant l’intérêt supérieur de la nation. Le débat s’est déroulé sans passions».
Selon le gouvernement, cette loi vise à renforcer le principe de l’égalité des époux. Et aussi à permettre au pays de se conformer à ses engagements internationaux. Elle implique que les époux assurent désormais ensemble les directions morale et financière du foyer. Des députés issus du Pdci et d’autres partis politiques avaient estimé la semaine dernière que certaines dispositions comme la suppression de la notion de chef de famille mettaient à mal la stabilité de la cellule familiale. En lieu et place, ils avaient proposé la liberté de choisir le chef de famille lors du mariage. Ils ont relevé des contradictions entre l’article 53 et l’article 59 nouveaux. Au finish, les travaux en commission ont été ponctués par 12 voix contre, 3 abstentions et 18 voix favorables au texte initial. Outré par cette absence de solidarité au sein de l’alliance des houphouétistes à laquelle il appartient, le chef de l’Etat a dissout le gouvernement le 14 novembre dernier. L’ordre est donc revenu.
Nesmon De Laure
C’est fait ! Le projet de loi sur la famille qui consacre l’égalité entre l’homme et la femme dans le foyer a été adopté hier en plénière. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) qui avaient émis des réserves sur le texte ont revu leurs positions. 213 députés sur 229 présents ont voté hier en faveur de cette loi telle que proposée par le gouvernement et validée par la Commission des affaires générales et institutionnelles la semaine dernière. 10 députés ont maintenu leur opposition à cette loi, tandis que 6 se sont abstenus de voter en sa faveur. Le vote a eu lieu après que le député issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) Kouadio Kpli a retiré sa proposition d’amendement. Il mettait ainsi en œuvre une suggestion de Gaston Ouassénan Koné, président du groupe parlementaire Pdci. Ce dernier a rassuré de la fidélité de son parti à l’alliance avec le pouvoir : «Notre objectif n’est nullement d’empêcher le bon fonctionnement des institutions. Comme un texte n’est pas immuable, si à son application nous constatons des difficultés, les députés ont le pouvoir de faire des propositions de lois. Le texte que nous votons ce jour est futuriste. En 1960, le président Houphouet-Boigny avait proposé un amendement sur le multipartisme. L’application n’a été faite que trente ans après. Nous légiférons pour l’avenir». Bien avant le Pdci, le groupe parlementaire de l’Udpci qui avait lui aussi émis quelques réserves au sujet de la loi, a rétropédalé. Cependant, son porte-parole, Mamadou Deli, s’est dit étonné que les propositions d’amendement à ce projet aient tant ébranlé la République. Pour lui, les positions de son groupe ne visaient pas une remise en cause de l’alliance des disciples d’Houphouet-Boigny. Les différents intervenants ont évoqué des discussions, soit avec le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, soit au sein de leurs formations politiques respectives. Ce qui, à les entendre, les a conduits à fléchir en vue de maintenir la République debout. Selon certains élus du peuple, l’esprit de la loi n’a pas été suffisamment expliqué. Le groupe parlementaire Espérance considère que c’est une introduction hâtive sans sensibilisation préalable. Me Affoussy Bamba, présidente de la commission concernée par la loi, se réjouit de l’ambiance qui a prévalu en plénière: «Tous les députés ont voté la loi dans un esprit républicain. Ils ont mis en avant l’intérêt supérieur de la nation. Le débat s’est déroulé sans passions».
Selon le gouvernement, cette loi vise à renforcer le principe de l’égalité des époux. Et aussi à permettre au pays de se conformer à ses engagements internationaux. Elle implique que les époux assurent désormais ensemble les directions morale et financière du foyer. Des députés issus du Pdci et d’autres partis politiques avaient estimé la semaine dernière que certaines dispositions comme la suppression de la notion de chef de famille mettaient à mal la stabilité de la cellule familiale. En lieu et place, ils avaient proposé la liberté de choisir le chef de famille lors du mariage. Ils ont relevé des contradictions entre l’article 53 et l’article 59 nouveaux. Au finish, les travaux en commission ont été ponctués par 12 voix contre, 3 abstentions et 18 voix favorables au texte initial. Outré par cette absence de solidarité au sein de l’alliance des houphouétistes à laquelle il appartient, le chef de l’Etat a dissout le gouvernement le 14 novembre dernier. L’ordre est donc revenu.
Nesmon De Laure