Depuis le jeudi 22 novembre 2012, la Cour pénale internationale (CPI) a publiquement demandé aux autorités ivoiriennes de transférer l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, à La Haye. La CPI soutient cette position par le fait que l’épouse de l’ancien président ivoirien, avait le pouvoir de prendre des décisions d’État, comme Laurent Gbagbo lui-même. L’acte d’accusation de la CPI va plus loin en qualifiant l’ex-Première dame d’«alter ego de son mari». La CPI affirme détenir des preuves montrant qu’elle a «ordonné aux forces pro-Gbagbo de commettre des crimes contre des individus qui représentaient une menace pour le pouvoir de son mari». Après cette décision de la Chambre préliminaire I de lever les scellés sur le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, Me Djirabou Mathurin, avocat de l’ex-Première Dame a marqué son étonnement. «Jusqu’à ce jour, en tant que conseil, nous ne sommes pas informés par les autorités ivoiriennes de ce mandat qui a été lancé contre Mme Gbagbo», a-t-il indiqué. Avant de brandir son jocke : «Notre code de procédure pénale dit que dès l’instant qu’un national fait l’objet de poursuites au plan local, il ne peut plus être poursuivi par la CPI. Et c’est ce que nous entendons soulever si ce mandat arrivait d’aventure», a-t-il prévenu.
Pour sûr, Me Djirabou est convaincu que sa cliente ne peut être poursuivie directement par la CPI en dehors des poursuites déjà engagées contre elle dans son pays et qui devront déterminées, si oui ou non, Simone Gbagbo doit être livrée à la CPI. «Pas plus tard que la semaine dernière, Mme Gbagbo a été entendue par le juge d’instruction du 10ème cabinet en ce qui concerne les crimes de sang et de génocide, parce que c’est cette procédure qui peut l’amener à la CPI, pas les crimes économiques. La procédure est lancée, les juges d’instruction ivoiriens sont saisis, donc nous ne voyons pas quel est le chevauchement avec la CPI », a-t-il tranché. Simone Gbagbo est détenue à Odienné, dans le Nord de la Côte d’Ivoire depuis avril 2011. Tous les regards sont désormais tournés vers le président Ouattara et le nouveau gouvernement Duncan quant au transfèrement ou non de l’ex-première Dame à la prison de Scheveningen, à La Haye, au Pays-Bas. Un feuilleton juridico-politique qui ne fait que commencer. Wait and see!
R.D et A.D
Pour sûr, Me Djirabou est convaincu que sa cliente ne peut être poursuivie directement par la CPI en dehors des poursuites déjà engagées contre elle dans son pays et qui devront déterminées, si oui ou non, Simone Gbagbo doit être livrée à la CPI. «Pas plus tard que la semaine dernière, Mme Gbagbo a été entendue par le juge d’instruction du 10ème cabinet en ce qui concerne les crimes de sang et de génocide, parce que c’est cette procédure qui peut l’amener à la CPI, pas les crimes économiques. La procédure est lancée, les juges d’instruction ivoiriens sont saisis, donc nous ne voyons pas quel est le chevauchement avec la CPI », a-t-il tranché. Simone Gbagbo est détenue à Odienné, dans le Nord de la Côte d’Ivoire depuis avril 2011. Tous les regards sont désormais tournés vers le président Ouattara et le nouveau gouvernement Duncan quant au transfèrement ou non de l’ex-première Dame à la prison de Scheveningen, à La Haye, au Pays-Bas. Un feuilleton juridico-politique qui ne fait que commencer. Wait and see!
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