Pour la troisième fois, en 18 mois, le président de la République Alassane Ouattara a procédé à un réaménagement de l’équipe gouvernementale. Cette fois, le gouvernement est apparu un peu plus restreint avec 29 ministres contre 40 dans la précédente équipe. Ce qui fait dire, tout de suite, à certains analystes que le Chef de l’Etat a décidé de se soustraire partiellement de l’étau des compromis politiques pour doter le pays d’une équipe gouvernementale à sa dimension et de diminuer, par ailleurs, le train de vie de l’Etat jugé trop élevé par les bailleurs de fonds. Cette nouvelle équipe suscite de nouveaux espoirs chez les Ivoiriens qui, depuis quelque temps, appelaient de tous leurs vœux un remaniement ministériel, parce que ne se faisant plus d’illusion sur une quelconque amélioration de leurs conditions de vie. Reste à souhaiter qu’Alassane Ouattara maintienne toujours le bâton levé pour dissuader tous ces ministres affairistes qui ont pu, par on ne sait quel moyen, se faire reconduire. Car, il ne faut pas perdre de vue que les défis à relever sont immenses, à commencer par l’inflexion de la courbe ascendante de la vie chère en Côte d’Ivoire. C’est la première grosse équation à laquelle est confronté le nouveau gouvernement Duncan et dont la solution, au regard des échecs déjà enregistrés, ne semble pas à portée de main. Comment faire chuter le niveau de vie particulièrement élevé en Côte d’Ivoire afin de permettre aux Ivoiriens de vivre décemment ? Les populations se posent régulièrement cette question depuis un peu plus de dix huit mois, c`est-à-dire, après la prise du pouvoir par Alassane Ouattara. Du bain de foule de l’ex-premier ministre, Ahoussou Jeannot, au marché Gouro d’Adjamé aux annonces fracassantes de l’ex ministre du commerce, Dagobert Banzio, en passant par les promesses de réduction de prix jamais tenues et à des propositions dont certaines sont totalement dépourvues de pertinence, comme celle relative à la lutte contre les intermédiaires, les Ivoiriens ne savent plus où en sont, aujourd’hui, les autorités dans la lutte contre la vie chère. Face à cette situation endémique, des langues ne manquent pas de dire qu’au pays d’Ado, la solution fait place aujourd’hui à des équations insolubles. Au point que certains Ivoiriens voient l’horizon en pointillé. L’argent fait cruellement défaut et on n’arrive pas à s’expliquer ce phénomène. Les populations sont en proie à toute sorte de difficultés, ne parvenant plus, pour les plus nombreux, à joindre les deux bouts
du fait de la hausse permanente des prix des produits alimentaires de grande consommation. Après plusieurs prescriptions de remèdes inactifs de l’ex ministre du commerce Dagobert Banzio, nous en sommes arrivés à faire le constat que le gouvernement Ahoussou Jeannot a montré toutes ses limites dans la bataille contre la vie chère. Pendant huit mois, ce gouvernement n’a jamais fait d’esquisse de mesures visant à réduire la cherté de la vie. Les déclarations dont il se fendait, quelquefois, n’avaient aucune prise sur la réalité. A preuve, les Ivoiriens, notamment les couches défavorisées, n’arrivent toujours pas à assurer convenablement la subsistance. Certains n’arrivent même pas à s’offrir un seul repas par jour. Et comme si cela ne suffisait pas, les autorités ivoiriennes viennent de décider de la suppression du tarif modéré au profit d’un tarif beaucoup plus élevé, de l’électricité, notamment le tarif général. S’il est vrai que le prix du kilowatt ne change pas, il reste cependant fondé qu’il n’existe plus dans le domaine de l’électricité un tarif pour les couches défavorisées. Pour celles-ci, la suppression du tarif modéré est une augmentation qui ne dit pas son nom. Depuis quelque temps, il n’est pas rare d’entendre des Ivoiriens dire qu’ils ont porté leur choix sur Ouattara lors de l’élection présidentielle en 2010 non pas pour qu’il engage prioritairement une chasse contre les pro-Gbagbo, mais qu’il mène des actions concrètes pour lutter efficacement contre la vie chère et développer leur pays. Ils soutiennent fermement que c’est parce qu’ils avaient foi, qu’ils étaient convaincus que Ouattara était «la solution» à leurs difficultés, notamment de santé, d’emploi, d’éducation, de logement… qu’ils lui ont confié leur destin. Aujourd’hui, ils s’expliquent difficilement le phénomène de la pauvreté qui s’est emparé de tous les foyers. La gratuité des soins annoncée en grande pompe n’est en réalité qu’une poudre aux yeux. Dans la pratique, l’on fait le constat qu’avec cette politique, les hôpitaux sont devenus des cliniques et les cliniques des polycliniques. Quand les médicaments qui doivent soutenir cette gratuité ne sont pas détournés vers les cliniques privées, ce sont les appareils destinés aux hôpitaux publics que l’on retrouve dans les cliniques… Où allons-nous au juste avec «La Solution » ? S’interrogent des Ivoiriens. Néanmoins, avec la nouvelle équipe gouvernementale, qui reste certes colorée fortement par les partis politiques réunis au sein du Rhdp, l’espoir est encore permis, comme il l’était à la formation de la précédente équipe, il y a huit mois. Le chef du gouvernement Daniel Kablan Duncan est un homme du sérail qui, espérons-le, saura appréhender les difficultés des Ivoiriens. En tout cas, ses premiers mots après sa nomination, le mercredi dernier 21 novembre, donnent à penser que les Ivoiriens pourraient sourire bientôt.
COULIBALY Vamara
du fait de la hausse permanente des prix des produits alimentaires de grande consommation. Après plusieurs prescriptions de remèdes inactifs de l’ex ministre du commerce Dagobert Banzio, nous en sommes arrivés à faire le constat que le gouvernement Ahoussou Jeannot a montré toutes ses limites dans la bataille contre la vie chère. Pendant huit mois, ce gouvernement n’a jamais fait d’esquisse de mesures visant à réduire la cherté de la vie. Les déclarations dont il se fendait, quelquefois, n’avaient aucune prise sur la réalité. A preuve, les Ivoiriens, notamment les couches défavorisées, n’arrivent toujours pas à assurer convenablement la subsistance. Certains n’arrivent même pas à s’offrir un seul repas par jour. Et comme si cela ne suffisait pas, les autorités ivoiriennes viennent de décider de la suppression du tarif modéré au profit d’un tarif beaucoup plus élevé, de l’électricité, notamment le tarif général. S’il est vrai que le prix du kilowatt ne change pas, il reste cependant fondé qu’il n’existe plus dans le domaine de l’électricité un tarif pour les couches défavorisées. Pour celles-ci, la suppression du tarif modéré est une augmentation qui ne dit pas son nom. Depuis quelque temps, il n’est pas rare d’entendre des Ivoiriens dire qu’ils ont porté leur choix sur Ouattara lors de l’élection présidentielle en 2010 non pas pour qu’il engage prioritairement une chasse contre les pro-Gbagbo, mais qu’il mène des actions concrètes pour lutter efficacement contre la vie chère et développer leur pays. Ils soutiennent fermement que c’est parce qu’ils avaient foi, qu’ils étaient convaincus que Ouattara était «la solution» à leurs difficultés, notamment de santé, d’emploi, d’éducation, de logement… qu’ils lui ont confié leur destin. Aujourd’hui, ils s’expliquent difficilement le phénomène de la pauvreté qui s’est emparé de tous les foyers. La gratuité des soins annoncée en grande pompe n’est en réalité qu’une poudre aux yeux. Dans la pratique, l’on fait le constat qu’avec cette politique, les hôpitaux sont devenus des cliniques et les cliniques des polycliniques. Quand les médicaments qui doivent soutenir cette gratuité ne sont pas détournés vers les cliniques privées, ce sont les appareils destinés aux hôpitaux publics que l’on retrouve dans les cliniques… Où allons-nous au juste avec «La Solution » ? S’interrogent des Ivoiriens. Néanmoins, avec la nouvelle équipe gouvernementale, qui reste certes colorée fortement par les partis politiques réunis au sein du Rhdp, l’espoir est encore permis, comme il l’était à la formation de la précédente équipe, il y a huit mois. Le chef du gouvernement Daniel Kablan Duncan est un homme du sérail qui, espérons-le, saura appréhender les difficultés des Ivoiriens. En tout cas, ses premiers mots après sa nomination, le mercredi dernier 21 novembre, donnent à penser que les Ivoiriens pourraient sourire bientôt.
COULIBALY Vamara