PARIS - Le procès de quatre anciens militaires français de la force Licorne en Côte d`Ivoire, poursuivis pour le meurtre en 2005 de l`Ivoirien Firmin Mahé, s`est ouvert mardi matin devant la cour d`assises de Paris.
Mahé, 29 ans, avait été étouffé avec un sac plastique fixé sur sa tête avec
du ruban adhésif, alors qu`il était transporté dans un blindé français.
Les quatre accusés, qui affirment avoir agi sur ordre, ont dans un premier
temps répondu à l`interrogatoire d`état-civil mené par le président de la
cour, Olivier Leurent. Tous comparaissent libres et ont maintenant quitté
l`armée.
Il s`agit du colonel Eric Burgaud, 50 ans, qui était chef de corps à l`époque, aujourd`hui cadre en entreprise, et des trois militaires présents dans le véhicule: l`adjudant-chef Guy Raugel, 48 ans, qui a reconnu avoir étouffé Mahé, le brigadier-chef Johannes Schnier, 35 ans, qui le maintenait, et le brigadier Lianrifou Ben Youssouf, 32 ans, qui conduisait le véhicule.
Le président procédait ensuite au tirage au sort des jurés de la cour.
Pour les accusés, Mahé était un "coupeur de route", un criminel terrorisant
les populations dans la "zone de confiance" qu`ils étaient chargés de
surveiller, dans un pays à l`époque coupé en deux par une guerre civile.
Pour les proches de Mahé, ce n`était pas un bandit et les militaires l`ont
pris pour un autre.
Il avait été interpellé le 13 mai 2005 près de Bangolo (ouest), après avoir
été blessé à une jambe lors d`un accrochage avec des militaires français. Il
avait été conduit à une infirmerie puis dirigé vers la ville de Man sur ordre
du général Henri Poncet, alors commandant de la force Licorne. Il était mort
en route.
Au début de l`enquête, le général Poncet avait été mis en examen pour
complicité d`homicide volontaire, le colonel Burgaud ayant affirmé avoir reçu
de lui l`ordre implicite de tuer Mahé, en ces termes: "Roulez doucement...
vous me comprenez". Un ordre qu`il dit avoir transmis à ses hommes.
Henri Poncet a démenti avoir donné cet ordre et a bénéficié d`un non-lieu.
at/jag/ed
Mahé, 29 ans, avait été étouffé avec un sac plastique fixé sur sa tête avec
du ruban adhésif, alors qu`il était transporté dans un blindé français.
Les quatre accusés, qui affirment avoir agi sur ordre, ont dans un premier
temps répondu à l`interrogatoire d`état-civil mené par le président de la
cour, Olivier Leurent. Tous comparaissent libres et ont maintenant quitté
l`armée.
Il s`agit du colonel Eric Burgaud, 50 ans, qui était chef de corps à l`époque, aujourd`hui cadre en entreprise, et des trois militaires présents dans le véhicule: l`adjudant-chef Guy Raugel, 48 ans, qui a reconnu avoir étouffé Mahé, le brigadier-chef Johannes Schnier, 35 ans, qui le maintenait, et le brigadier Lianrifou Ben Youssouf, 32 ans, qui conduisait le véhicule.
Le président procédait ensuite au tirage au sort des jurés de la cour.
Pour les accusés, Mahé était un "coupeur de route", un criminel terrorisant
les populations dans la "zone de confiance" qu`ils étaient chargés de
surveiller, dans un pays à l`époque coupé en deux par une guerre civile.
Pour les proches de Mahé, ce n`était pas un bandit et les militaires l`ont
pris pour un autre.
Il avait été interpellé le 13 mai 2005 près de Bangolo (ouest), après avoir
été blessé à une jambe lors d`un accrochage avec des militaires français. Il
avait été conduit à une infirmerie puis dirigé vers la ville de Man sur ordre
du général Henri Poncet, alors commandant de la force Licorne. Il était mort
en route.
Au début de l`enquête, le général Poncet avait été mis en examen pour
complicité d`homicide volontaire, le colonel Burgaud ayant affirmé avoir reçu
de lui l`ordre implicite de tuer Mahé, en ces termes: "Roulez doucement...
vous me comprenez". Un ordre qu`il dit avoir transmis à ses hommes.
Henri Poncet a démenti avoir donné cet ordre et a bénéficié d`un non-lieu.
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