Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, et plus de la moitié des membres de son gouvernement se sont envolés hier lundi 3 décembre 2012 en direction de Paris, la capitale française. Officiellement, la Côte d’Ivoire doit prendre part à la réunion du Groupe consultatif au cours de laquelle elle doit présenter son plan national de développement (Pnd) 2013-2015, dont la mise en route nécessite la bagatelle de 2000 milliards de nos francs pour le public, et 6000 milliards pour le secteur privé. Vu sous cet angle, le voyage de Paris paraît salutaire pour la Côte d’Ivoire de Ouattara, étant entendu qu’elle peine à devenir un pays normal, depuis que Gbagbo a été bombardé et arrêté le 11 avril 2011. Quand on a promis des solutions à ses compatriotes et qu’elles ne viennent pas, le mieux qu’il y a à faire c’est de parcourir le monde en vue d’en trouver d’idoines. Ce énième voyage du chef de l’Etat ivoirien en France peut être de ce point de vue une initiative à louer. Seulement voilà, des observateurs et analystes avertis du marigot politique ivoirien ont une toute autre lecture de ce déplacement massif d’officiels ivoiriens. En effet, à les en croire, les vraies motivations de la présence d’Alassane Ouattara à Paris se trouvent dans les rapports au vitriol que les Ong internationales de lutte pour la protection des droits de l’Homme ont enchainés ces derniers temps sur la Côte d’Ivoire. Il est acculé par Human Rights Watch, Amnesty International, International Crisis Group, la Division des droits de l’Homme de l’Onuci, et l’Onu elle-même depuis le samedi 1er décembre 2012. Ces Ong internationales l’accusent de graves violations des droits de l’homme. Raison pour laquelle il court sans perdre de temps à Paris pour pleurer aux pieds de son homologue français François Hollande. Paris étant le parrain et protecteur officiel d’Abidjan dans le concert des Nations, Ouattara espère desserrer l’étau autour de lui en suscitant la pitié et l’intervention de François Hollande par le jeu parfois difficile à comprendre des relations d’Etat à Etat. Car il ne faut pas se le cacher, le régime d’Abidjan est sonné, il est groggy mais feint d’être encore sur ses appuis après le coup fatal du collaborateur de Ban Ki-moon qui a confirmé les rapports de Human Rights Watch et d’Amnesty International le samedi 1er décembre 2012 devant la presse nationale et internationale.
En effet, l’Onu qui a bombardé la résidence officielle de Laurent Gbagbo, massacré des jeunes ivoiriens en vue d’installer Alassane Ouattara dans le fauteuil présidentiel, a déclaré le samedi 1er décembre 2012 devant le monde entier, par la bouche du Sous-secrétaire général chargé des droits de l’homme, Ivan Simonovic: «Je ne me suis pas contenté de lire sur la torture dans les rapports, j’ai moi-même rencontré des victimes de torture, donc je peux confirmer qu’il y a eu de la torture». On comprend aisément que le numéro 1 ivoirien perde sa sérénité et court se morfonde aux pieds de celui qu’il a combattu hier en soutenant ouvertement la candidature de Nicolas Sarkozy. Car quand l’Onu qui a bombardé Gbagbo pour que Ouattara occupe le fauteuil présidentiel est formel qu’«il est hors de doute que qu’il y a eu des cas de détentions arbitraires, que des gens ont été mis au secret, de même que des gens ont été victimes de tortures», et cela à la suite d’Organisations crédibles telles que Human Rights Watch, Amnesty International, etc., quand Ivan Simonovic, Sous-secrétaire général des Nations Unies chargé des droits de l’homme dit «nous avons des preuves de telles violations», et menace qu’«il est important que cette question reçoive la réponse adéquate», le voyage de Paris apparait comme une bouée de sauvetage pour l’équipe gouvernementale de Ouattara actuellement aux creux des vagues. Déjà les hommes du président ont lâché du lest en admettant, à propos des violations des droits de l’homme dénoncées par les humanitaires, qu’il y a «des dérapages» et de «mauvais traitements au cours des arrestations d’hommes en armes». Mais cela n’a guère impressionné Ivan Simonovic qui a plutôt jugé inquiétant le silence du pouvoir Ouattara, après le massacre de Nahibly le 20 juillet 2012. on le voit, Ouattara va chercher son soutien au mauvais endroit et au mauvais moment. Le Fpi de Laurent Gbagbo a fini de présenter la situation de la Côte d’Ivoire à la France officielle et plusieurs cercles d’influence en Europe. En outre, le président Hollande est bien au fait de la réalité du dossier ivoirien. Et il place le retour à la normalité démocratique au centre de ses priorités. Il ne saurait être roulé dans la farine par des gens aux convictions changeantes.
Barthélemy Téhin
En effet, l’Onu qui a bombardé la résidence officielle de Laurent Gbagbo, massacré des jeunes ivoiriens en vue d’installer Alassane Ouattara dans le fauteuil présidentiel, a déclaré le samedi 1er décembre 2012 devant le monde entier, par la bouche du Sous-secrétaire général chargé des droits de l’homme, Ivan Simonovic: «Je ne me suis pas contenté de lire sur la torture dans les rapports, j’ai moi-même rencontré des victimes de torture, donc je peux confirmer qu’il y a eu de la torture». On comprend aisément que le numéro 1 ivoirien perde sa sérénité et court se morfonde aux pieds de celui qu’il a combattu hier en soutenant ouvertement la candidature de Nicolas Sarkozy. Car quand l’Onu qui a bombardé Gbagbo pour que Ouattara occupe le fauteuil présidentiel est formel qu’«il est hors de doute que qu’il y a eu des cas de détentions arbitraires, que des gens ont été mis au secret, de même que des gens ont été victimes de tortures», et cela à la suite d’Organisations crédibles telles que Human Rights Watch, Amnesty International, etc., quand Ivan Simonovic, Sous-secrétaire général des Nations Unies chargé des droits de l’homme dit «nous avons des preuves de telles violations», et menace qu’«il est important que cette question reçoive la réponse adéquate», le voyage de Paris apparait comme une bouée de sauvetage pour l’équipe gouvernementale de Ouattara actuellement aux creux des vagues. Déjà les hommes du président ont lâché du lest en admettant, à propos des violations des droits de l’homme dénoncées par les humanitaires, qu’il y a «des dérapages» et de «mauvais traitements au cours des arrestations d’hommes en armes». Mais cela n’a guère impressionné Ivan Simonovic qui a plutôt jugé inquiétant le silence du pouvoir Ouattara, après le massacre de Nahibly le 20 juillet 2012. on le voit, Ouattara va chercher son soutien au mauvais endroit et au mauvais moment. Le Fpi de Laurent Gbagbo a fini de présenter la situation de la Côte d’Ivoire à la France officielle et plusieurs cercles d’influence en Europe. En outre, le président Hollande est bien au fait de la réalité du dossier ivoirien. Et il place le retour à la normalité démocratique au centre de ses priorités. Il ne saurait être roulé dans la farine par des gens aux convictions changeantes.
Barthélemy Téhin